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Un visiteur
4,0
Publiée le 27 février 2013
Sans aller à dire que c'est un chef d'oeuvre, c'est un très bon thriller, de ceux qui nous donnent envie de nous soulever contre les injustices et les mentalités dénoncés à la façon des personnages. En outre, Marlon Brando rayonne dans ce film par un charisme énorme, du fait de son allure de "beau gosses" - et oui, il fut à une certaine époque un sex-symbol :) :) !! -, ainsi que par son personnage "anti-héros", qui tente, non sans mal, d'effectuer son travail de shérif dans une petite ville de l'Amérique des années 60, encore enfermée par endroits dans ses préjugés racistes et principes venus d'un autre temps. Il faut ajouter à cela le reste du casting, à commencer par Robert Redford, malheureusement peu présent dans ce film au final, mais qui épate dans son rôle, Jane Fonda superbe en femme amoureuse, et un Robert Duvall sous-exploité malgré son talent que l'on découvrira dans le Parrain. Cependant, malgré un casting brillant s'il en est, Lilliane Hellman nous offre un scénario au dialogues un peu simplistes, dont on auraient pu espérer une recherche plus poussée du sens implicte des conversations entre les protagonistes, afin de parfaire au mieux ce thriller. Bien sûr, l'aspect scénaristique ne saurait enlever l'intensité à ce film qui saura rester dans nos mémoires par son esthétique, sa mise en scène, et un casting de choix - " du gratin" :) ;)
Parmi les grands cinéastes du passé et complètement oublié aujourd'hui malgré leur importance et leur impact sur la mise en scène et le 7ème art en général, A. Penn figure en bonne position (avec le grand R. Fleischer par exemple). Avant le majestueux "Bonnie & Clyde", Penn signait l'adaptation moite et tendue d'une pièce de théâtre se déroulant dans une petite ville du Sud des USA. Représentant sans aucune fascination une bourgeoisie décadente qui, sous des apparences respectables, renferment une bonne dose de névroses et de déviances avec au milieu de tout ça un jeune shériff (M. Brando, magnifique bien sûr) qui a perdu ses illusions et qui essaie juste de garder son intégrité intacte et un détenu fraîchement évadé et poursuivi à tort pour un crime qu'il n'a pas commis (lui qui était déjà en prison pour un délit dont il n'était pas responsable, c'est vraiment pas de bol) et joué par le débutant R. Redford. On retrouve aussi sa jeune petite amie qui tente de l'oublier dans les bras d'un autre (J. Fonda, irradiante de beauté) et le scénario fait surtout monter la sauce (avec une certaine efficacité) avant un final apocalyptique et violent. Corruption, adultère, passion, racisme, le film ratisse large et nous expose son point de vue sans tabou. C'est parfois dur, parfois un peu lent (on sent l'adaptation de la pièce de théâtre) mais c'est surtout froid, parfois écœurant et ça remue les tripes. D'autres critiques sur
Dans ce film, un prisonnier retourne dans sa ville natale, où il n'est plus forcément le bienvenu. Ce film a un peu vieilli, et est surtout l'occasion de voir dans le même film Jane Fonda, Robert Redford et Marlon Brando, ce qui n'est pas si mal ...
Les démocrates hollywoodiens s'offrent leur "nouvelle vague". Arthur Penn s'inspire de Fellini dans une fausse nonchalance. Le résultat est une charge virulente contre la mentalité des petites villes du middle west, bastion des républicains. De ce côté de l'Atlantique, on y voit l'image qu'on se fait des américains. Film féroce dont chaque détail est un coup de bistouri porté avec précision là où est le mal.
Un beau thriller avec un vrai fond de drame, les sujets sur la ségrégation et du mépris pour la loi y sont particulièrement bien pensé. Traque pour la justice du peuple, le scénario raconte la cavale de Bubber Reeves, un petit truand qui revient dans sa ville natale par mégarde, et qui va devoir échapper aux habitants voulant le tuer et au shérif Calder, un shérif qui veut quitter cette ville de fous, une intrigue qui aborde des sujets sensibles et les abordent de la meilleure façon qui soit, sans exagération ou pathos, juste la description d'un destin au final tragique. Brillant, c'est le mot qui convient le mieux a ce formidable Marlon Brando, antihéros au bord du gouffre qui fait de cette course contre la folie et la mort une affaire personnelle, et Robert Redford, surprenant en taulard en cavale traqué de tous, ou encore Jane Fonda, sublime femme amoureuse, et un peu de Robert Duvall, très peu présent malgré son talent. Comme pour son aussi bon "La Fugue" avec Gene Hackman, Arthur Penn installe une ambiance chaude, presque étouffante et qui laisse présager le pire sur cette petite bourgade américaine typique des années 60. Un thriller très réussi, plus un drame sur le mal d'une époque qu'un pur thriller d'action.
Attention de ne pas se faire piéger par le titre : il ne s'agit pas d'un film d'actions avec course-poursuites à la clé mais une véritable intrigue psychologique. Intrigue très longue, lente à démarrer mais qui présente les personnages, pourris et honnêtes d'une petite ville américaine, qui se disputent la dépouille d'un fugitif innoncent. Habitants décadents et brutaux qui n'hésitent pas à tabasser leur shériff pour arriver à leurs fins. Critique d'une société raciste et amorale, l'oeuvre de Penn se vaut pour son intrigue et sa vision d'un monde où la justice est remplacée par la folie.
Un remarquable pamphlet contre les phénomènes de masse, en particulier la violence collective. Marlon Brando y livre une partition incroyable, déballant ici tout son charisme. Des scènes sont particulièrement violentes, notamment pour un film de l'époque, accentuant la force du récit. La réussite du film réside également dans la réalisation fantastique de la part d'Arthur Penn, qui livre un film d'une densité et d'une intensité folles, qui vont crescendo, jusqu'à un final époustoufflant de violence. Superbe.
L'évasion de Bubber (Redford) déchaîne les passions dans une petite ville texane. Le shérif (Brando) tente de protéger le fuyard de la fureur collective. Peinture au vitriol de la violence de l'Amérique post Kennedy. Avec la sublime Jane Fonda.
La poursuite impitoyable n'a de poursuite que le titre. J'ai été extrêmement déçu par ce film qui promettait énormément avec en tête d'affiche Marlon Brando et Robert Redford. Ce dernier justement doit apparaître à peu près 20 - 25 minutes sur les 2H que comporte le film. Quant à Marlon Brando, c'est guère mieux. Cependant, Marlon Brando peut davantage montrer son charisme et son jeu d'acteur par rapport à un Redford enfermé dans un rôle assez faible. Le film dure 2 heures: les 5 premières minutes ça démarre plutôt bien avec l'"évasion" de la prison de Redford; l'heure suivante est une véritable purge: Arthur Penn souhaite nous montrer la mentalité des petits patelins d'Amérique dans les années 60 à travers des personnages plus caricaturaux les uns que les autres et une multitude de petites histoires sans queue ni tête. Il n'y a aucune tension. Le demi-heure suivante commence à être plus intérressante avec un semblant d'histoire prenant forme. Enfin, la dernière demi-heure est par contre excellente, très accrocheuse, particulièrement sombre et avec beaucoup de tension. Ce passage sauve vraiment le film. Au final, c'est pour moi un film qui ne m'aura vraiment pas marqué, la faute à une heure de film ne servant quasiment à rien.
Quand un homme devient la bête de foire de toute une ville, voilà ce que ça donne : La poursuite impitoyable. Robert Redford est très beau, et je ne parle pas de son jeu qui est juste. Pour moi c'est le meilleur rôle de Marlon Brando après Le Parrain ; il a un charisme à couper le souffle, et que dire des musiques de John Barry (un grand compositeur). Arthur Penn, le fameux Arthur, il n'a pas beaucoup de films dans sa filmographie à ce jour (Bonnie and Clyde, Little Big Man), et pourtant le peu qu'il ait réalisé m'a marqué.
Le scénario n'est pas révolutionnaire, le film n'est pas passionnant, excepté la partie finale très accrocheuse, mais cette poursuite impitoyable vaut le coup d’œil pour la critique sociale de l'Amérique et aussi pour sa très belle distribution. Tous les personnages (ou presque) sont simplement bêtes et méchants, racistes, violents, seul Brando en homme intègre est respectable, ce n'est pas un de ses plus grands rôles, mais la scène où il sort de son bureau devant la foule reste un des moments forts de sa carrière. En bref dommage que la première partie du film ne soit pas plus intéressante, car la partie finale a vraiment de quoi séduire.
La réalisation est bien faite et l'ambiance dans cette petite ville bien construite pour accrocher le spectateur. L'histoire met du temps à s'installer permettant de découvrir quelques habitants et certaines de leur relation, véritable cœur du film car l'histoire en elle-même n'a rien d'extraordinaire. A noter l'interprétation parfaite de Brando dans son rôle de shérif désabusé.
Arthur Penn signe ici un grand film et nous offre une critique acerbe de la société de son époque qui fait froid dans le dos, personne n'est épargné dans ce drame brillamment écrit. L'unité de temps et d'action rythme bien le film, chaque personnage est bien cerné et chaque acteur est impeccable dans son rôle, en particulier Marlon Brando en shérif dont le passage à tabac est terrifiant. Teinté de cynisme et de mélancolie, cette poursuite impitoyable est un chef-d'oeuvre.
Arthur Penn n'a pas réalisé beaucoup de films mais chacun d'entre eux est grand, celui ci ne déroge pas à la règle loin de là. L'histoire ne se déroule que sur 24H, 24H ou une ville texane pète les plombs suite à l'évasion de Robert Redford (qu'on voit finalement assez peu dans ce film), une ville peuplée d'abrutis tous armés, symbole d'une Amérique violente et stupide, ou passifs devant la violence (Qui s'illustre après le lynchage dont est victime le Sherif interprété par Marlon Brando. Un film bien pessimiste, qui saigne pas mal, avec un scénario très riche où chaque second rôle à l'occasion de s'exprimer (parfois plus que les premiers!). A ne pas rater.