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Grouchy
126 abonnés
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2,5
Publiée le 25 novembre 2012
Attention de ne pas se faire piéger par le titre : il ne s'agit pas d'un film d'actions avec course-poursuites à la clé mais une véritable intrigue psychologique. Intrigue très longue, lente à démarrer mais qui présente les personnages, pourris et honnêtes d'une petite ville américaine, qui se disputent la dépouille d'un fugitif innoncent. Habitants décadents et brutaux qui n'hésitent pas à tabasser leur shériff pour arriver à leurs fins. Critique d'une société raciste et amorale, l'oeuvre de Penn se vaut pour son intrigue et sa vision d'un monde où la justice est remplacée par la folie.
"The Chase" de Arthur Penn en 1966 s'inscrit parfaitement dans la logique du cinéaste américain. Faire d'un western modern un phamplet sur les moeurs américaines. Bonnie & Clyde était le plus reussi, The chase moins et Missouri breaks encore moins. Voulant instaurer une ambiance de tension dans toute une bougarde. A.Penn y arrive difficilement, il a grandement besoin de l'aide d'un Brando qui fait un merveilleux contre poid à toute la bande de lyncheur. C'est ainsi que l'on comprend ce qu'a voulu signifier Arthur Penn. La logique de desespoir comme pour Bonnie and Clyde est moins maitrisé car le film part un peu dans tout les sens en voulant contés plusieurs récits. Celui de Redord totalement inutile. Comme ce qui ma géné pour Missouri breaks et B&C, la photographie est je trouve sale, pas agréable à regarder. L'ambiance est moyennement reussite, je garde surtout une scène en tête quand le sheriff tombe de son bureaux ou dans les escaliers. Des moments marquants.
Samedi soir, dans une bourgade du Texas. La fête et l’alcool battent leur plein, jusqu’à ce qu’une nouvelle n’échauffe les esprits : Bubber, un voyou local, vient de s’échapper de prison, et retournerait peut-être en ville. Le shérif Calder, plus tempéré que la population, va tenter de calmer le jeu… « The Chase » est tout d’abord un drame intelligent, proposant des personnages nuancés et profonds, interprétés par des acteurs de premier choix. Marlon Brando est bien sûr excellent en policier déterminé à être intègre… et dépité par le fait que tous les habitants sont persuadés qu’il est corrompu par le magnat local ! Celui-ci, joué par E.G. Marshall, loin d’être un millionnaire abjecte et arrogant, est avant tout un père aimant, et un homme maladroit, qui a du mal à créer des relations autrement que par le pouvoir et l’argent. Le so british James Fox campe quant à lui de manière étonnante son fils, qui ne parvient pas à être heureux. On y retrouve également Robert Redford (alors peu connu) dans le rôle d’un voyou avant tout malchanceux et victime de son destin, ou encore Jane Fonda en femme tiraillée, et Robert Duvall dans un petit rôle appréciable. Bref, du tout bon ! Tout ce petit monde va interagir et constituer les rouages d’un véritable tragédie, filmée de manière sobre et sombre, avec plusieurs scènes marquantes (l’affrontement dans le bureau étant peut-être la plus célèbre). Mais « The Chase », c’est aussi un portrait au vitriol du Texas. Le film pointe du doigt les problèmes sociaux (ghettoïsation des immigrés mexicains, racisme anti-noir…) mais surtout le comportement de la population. Violence et sentiment d‘auto-justice exacerbés par l’alcool et le port d’arme généreux, lâcheté et commérage cynique, émancipation sexuelle engendrant de la tension plus que de la libération : l’image est loin d’être reluisante ! Plutôt qu’un polar, « The Chase » est donc surtout un drame fin et réussi, accessoirement porté par la jolie BO de John Barry.
Une introduction assez longue et fastidieuse pour nous présenter les personnages. Un thriller un peu mou ou dirai-je raisonnablement assez lent pour ménager la tension. Mais qu'ont-ils à craindre de lui: "il paraît qu'il s'est évadé!" On attend aussi de savoir dans une ambiance à la Columbo. Je suis un peu décontenancé. Le titre annonçait un western mais l'époque semble révolue quand on voit le film. Puis petit à petit la violence met un terme à l'attente. Ça y est le film trouve sa justification. Il devient plus dense et froid. Le racisme, la vengeance. La fin est assez brutale (pas dans le sens physique) mais abrupte, sèche. Grands acteurs
Hommes, femmes et enfants. Personne n'est sorti épargné de cette dénonciation virulente de la bêtise humaine. Mais cette "Chasse impitoyable" ne s'arrêtait pas là. D'une manière peut-être moins évidente à discerner (quoi que...), elle pointait déjà du doigt les dérives de la démocratie américaine des années 60, que les États-Unis disaient être la meilleure au monde. Or, si la démocratie est liberté, elle ne peut être laxisme. Ce que l'on voit ici est fruit du laxisme. Foule sans limites, instigatrice et inquisitrice pour une partie, spectatrice attentive pour l'autre. Avec la même violence pour les deux. D'ailleurs, à ce titre, la dernière partie du film, celle où tout dérape et tout explose, est un modèle d'orfèvrerie de mise en scène, dont un très grands nombre de cinéastes d'aujourd'hui feraient bien de s'inspirer. C'était un très grand film, d'un très grand cinéaste que l'Histoire semble avoir oublié et mené par une distribution de haute classe, avec notamment un Marlon Brando dans ce qu'il a de meilleur.
Un très bon film, sombre, pessimiste et qui n’a guère vieilli. D’autant que la stupidité cruelle qu’il montre reste d’une brûlante actualité, au Texas, aux USA et dans le reste du monde ! L’histoire de l’hystérie collective d’une bande d’abrutis – ici par l’alcool, mais ça peut être la religion ou tout autre drogue – qui rejette “l’autre”, le noir, le délinquant, sans surtout chercher à comprendre quoi que ce soit. Seule réponse à ce qui chagrine… la violence. Une très belle démonstration du fonctionnement de notre société telle qu’Arthur Penn sait le faire, bien que ce ne soit pas ici son meilleur film. Lui-même le dit ! Si le début souffre de longueur et de rythme, la tension monte assez vite et devient captivante. L’interprétation est à la mesure du casting, Marlon Brando toujours d’une présence impressionnante, Jane Fonda brillante, les autres à l’avenant. Un film qui n’est pas un chef-d’œuvre classique mais qui mérite largement d’être découvert ou revu.
Une critique acerbe de la société américaine (certainement valable encore aujourd'hui), violente, amorale et raciste. Si le sujet est intéressant, la trame principale l'est beaucoup moins. Le film dispose d'un casting 5 étoiles et c'est surtout Marlon Brando qui tire son épingle du jeu avec son charisme naturel. Cependant, le film souffre de grosses lenteurs pendant la première moitié et les personnages, aussi vils les uns que les autres, sont peu voire pas attachants. Au final, le film s'avère très inégal et est très loin d'être une poursuite "impitoyable".
Un bon film au casting prestigieux. L'évasion d'un détenu accusé à tort d'un meurtre sert de prétexte au réalisateur pour dénoncer le délabrement moral d'une bourgade texane, et d'une certaine Amérique en général. Virilité défaillante, jalousie, corruption, racisme... Aucun vice ne manque dans cette micro-société qui n'attend qu'un bouc-émissaire pour se défouler. Le prisonnier évadé semble paradoxalement la personne la plus innocente du film, d'où peut-être la détestation qu'il inspire à la plupart des autres personnages. Marlon Brando, Jane Fonda et Janice Rule notamment sont très convaincants.
Un drame passionnel et terriblement lucide sur la nature humaine,ingrate et intolérante. Arthur Penn,dans ses grandes heures,est parvenu à faire le lien entre le cinéma hollywoodien classique et le Nouvel Hollywood. En résulte des œuvres singulières et puissantes comme cette "Poursuite Impitoyable"(1965). Dans une petite ville du Sud des Etats-Unis,l'évasion d'un prisonnier du coin fait ressurgir toutes les haines raciales chez une communautés de gens désoeuvrés et désaxés. Entre l'entrepreneur local autoritaire,le shérif apathique,les femmes désireuses de tromper et les petites frappes sur le retour,le malheureux évadé(Robert Redford,dans ses brillants et ténébreux débuts)n'a aucune chance... Si la rythmique du film n'est pas celle voulue par Penn(un peu trop piano à son goût),elle suffit néanmoins à provoquer des frissons,notamment lors du passage à tabac de Marlon Brando(toujours grandiose et grandiloquent)ou de la scène finale sous les flammes d'une casse de voiture. L'émotion,d'abord contenue,finit par exploser au gré de ces injustices,de ces jugements hâtifs et de ces gens aux actes innommables. Pessimiste et imparable.
La petite ville de Tarl au Texas apprend avec stupéfaction l'évasion de Bubber Reeves (Robert Redford) du pénitencier où il purge la peine qui lui a été infligée pour divers larcins commis dans sa jeunesse. Son épouse, Anna (Jane Fonda), entretient une liaison avec Jason Rodgers dont le père, enrichi dans l'industrie du pétrole, tient la ville en coupe réglée. C'est lui qui a nommé shérif Barrett Clader (Marlon Brando), un fermier sans terre. L'évasion de Bubber Reeves dont il y a lieu de craindre que la découverte de l'adultère de sa femme n'excite sa violence, échauffe les esprits de la petite communauté où se déroulent ce jour-là deux soirées bien arrosées : la première pour l'anniversaire de Val Rodgers, la seconde moins huppée, à l'autre bout de la ville, qui réunit des employés travaillant sous ses ordres.
"La Poursuite impitoyable" fait partie de ces films iconiques qui valent au moins autant pour leurs qualités cinématographiques que pour le miroir qu'ils tendent à l'époque qu'ils filment.
Ils rassemblent une pléiade de stars autour de Marlon Brando pourtant dans le creux de la vague après les éclatants succès des années cinquante ("Un tramway nommé désir", "Viva Zapata !", "Jules César", "Sur les quais") et avant son retour en majesté dans les années soixante-dix avec "Le Parrain". Trois jeunes acteurs, de dix ans son cadet, gravitent autour de lui : Jane Fonda, Robert Redford et, dans un rôle plus modeste, Robert Duvall. L'extraordinaire beauté, la rayonnante jeunesse des deux premiers crèvent l'écran. La puissance féline de Marlon Brando n'est pas de reste dont une scène est entrée dans la légende : celle de son tabassage en règle par trois vigilantes ivres de haine qui veulent mettre la main sur le prisonnier en fuite.
"La Poursuite impitoyable" dresse un portrait effroyable de l'Amérique profonde, du racisme et des préjugés de classe qui la gangrènent. Il décrit une petite communauté qu'une nuit d'ivresse suffit pour y faire ressurgir une violence atavique.
Toute l'action du film se déroule en l'espace d'une journée jusqu'à son dénouement fatal, donnant à ce western contemporain des allures de tragédie grecque.
Parmi les grands cinéastes du passé et complètement oublié aujourd'hui malgré leur importance et leur impact sur la mise en scène et le 7ème art en général, A. Penn figure en bonne position (avec le grand R. Fleischer par exemple). Avant le majestueux "Bonnie & Clyde", Penn signait l'adaptation moite et tendue d'une pièce de théâtre se déroulant dans une petite ville du Sud des USA. Représentant sans aucune fascination une bourgeoisie décadente qui, sous des apparences respectables, renferment une bonne dose de névroses et de déviances avec au milieu de tout ça un jeune shériff (M. Brando, magnifique bien sûr) qui a perdu ses illusions et qui essaie juste de garder son intégrité intacte et un détenu fraîchement évadé et poursuivi à tort pour un crime qu'il n'a pas commis (lui qui était déjà en prison pour un délit dont il n'était pas responsable, c'est vraiment pas de bol) et joué par le débutant R. Redford. On retrouve aussi sa jeune petite amie qui tente de l'oublier dans les bras d'un autre (J. Fonda, irradiante de beauté) et le scénario fait surtout monter la sauce (avec une certaine efficacité) avant un final apocalyptique et violent. Corruption, adultère, passion, racisme, le film ratisse large et nous expose son point de vue sans tabou. C'est parfois dur, parfois un peu lent (on sent l'adaptation de la pièce de théâtre) mais c'est surtout froid, parfois écœurant et ça remue les tripes. D'autres critiques sur
C’est une Amérique déliquescente que nous présente Arthur Penn trois ans après l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, dans ce film éloquent qui relève autant les errements du pouvoir que l’inconstance des américains à vouloir se mêler de tout et de rien. Le réalisateur livre ainsi les écrits d’Horton Foote dont il s’inspire ( « The Chase ») aux braises incandescentes de sa mise en scène. Elle va crescendo au fil des repérages effectués sur un fuyard qui ne fait rien d’autre que revenir à la source de ses ennuis. Le shérif Calder l’attend donc de pied ferme, tout en tentant de maîtriser la fièvre qui s’empare de la ville à l’occasion de l’anniversaire de son bienfaiteur. L’alcool mêlé aux égarements libertins fournit un cocktail explosif que le réalisateur allume magistralement au fil des événements. Ils sont portés par des comédiens dignes de ce chef d’œuvre : Marlon Brando, Jane Fonda, Robert Redford, Angie Dickson … C’est pour l’époque et encore aujourd’hui une affiche dont rêve tout producteur, tout réalisateur. Arthur Penn en sait quelque chose ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Un grand classique et un exemple de réalisation. Encore aujourd'hui on est surpris par les interprétations comme celle de Brando. Le scénario bien que justement adapté du Théâtre ne souffre pas d inaction bien au contraire la tension inonde tout le film jusqu'au final irrémédiable.
Un très bon film qui dénonce avec talent la mentalité et la décadence d'une petite ville des Etats Unis du milieu des années 60 ou comment un bagnard pas si mauvais que ça au fond, et qui vient de s'évader devient le bouc émissaire d'une bande de petits bourgeois de a middle class malgré le sens du droit et l'humanisme d'un sherif, l'aide de la femme de l'évadé et de l'amant de celle ci..... film au démarrage un peu lent, le temps de mettre en place les différents protagonistes et que la saoulerie et les festivités d'un samedi soir lèvent les inhibitions, puis l'intensité dramatique grandit jusqu'au dénouement funeste. Un scénario est parfaitement maîtrisé, des acteurs immenses (Marlon Brando, Robert Redford, Jane Fonda..) , tout cela n'a pas du tout vieilli
Bubber Reeves (Robert Redford) s’est échappé de prison, ce qui déchaîne les passions et n’arrange personne : sa petite amie Anna (Jane Fonda) vit une histoire d’amour cachée avec un ami d’enfance de Bubber, riche héritier de la région, marié à une femme avec qui il ne s’entend plus ; son compagnon d’évasion tue un innocent sur son passage, la population locale accusant Bubber du meurtre ; ses parents craignent des reproches de leur fils ne l’ayant pas beaucoup aidé avant qu’il n’aille en prison ; un employé de banque craint que Bubber ne se venge pour une sombre histoire d’enfance… Le shérif Calder (Marlon Brando) est sur le coup, la population locale recherchant le fugitif pour faire elle-même justice… Le film met un peu de temps à démarrer, bien sûr il faut présenter les personnages et le contexte (raciste) mais c’est assez lent. La deuxième moitié du film, lorsque la poursuite s’intensifie, est plus rythmée et intéressante. On atteint notamment le summum avec cette scène très dure de lynchage dans le bureau du shérif. Marlon Brando y est impressionnant. La scène est montrée avec beaucoup de froideur et de distance, ce qui accentue la gêne et l’impuissance du spectateur. J’ai aimé l’interprétation de Marlon Brando, très charismatique, ainsi que le rythme qui s’accélère au fil du film et la tension qui s’intensifie.