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Newstrum
47 abonnés
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2,0
Publiée le 3 janvier 2018
Une variation sur Crime et Châtiment de Dostoïevski qui vaut surtout pour l'affrontement entre Stroheim en Mabuse du pauvre et Jouvet en commissaire obsessionnel. Hélas, au lieu de se concentrer sur ces deux monstres sacrés, Chenal commet l'erreur funeste de s'intéresser à la romance entre Jany Holt et Albert Préjean, tous deux dénués de charisme, ce qui fait que le film perd de son intérêt au fur et à mesure de sa narration. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Pour couvrir le meurtre qu'il vient de commettre, le dénommé Winckler (Erich von Stroheim), télépathe dans une boîte de nuit parisienne, achète un alibi à une call-girl. Le commissaire de police Calas (Louis Jouvet n'est pas dupe et s'emploie à faire revenir la jeune femme sur son faux témoignage, y compris au moyen de méthodes déloyales. Sur un sujet assez commun de Marcel Achard, Pierre Chenal brode un film policier pas spécialement passionnant dont le principal argument prend forme dans la seconde partie spoiler: lorsque Jouvet charge un subalterne (Albert Préjean) de séduire Hélène pour lui soutirer sa rétractation. Le récit manque de densité (la diction lente de von Stroheim n'arrange rien!), de suspens et d'une perspective dramatique intéressante. De fait, "L'alibi" est souvent davantage porté par les numéros d'acteurs que par l'intrigue. Ainsi, Louis jouvet, avec son regard inquisiteur de policier à qui on ne la fait pas, donne au sujet, à chacune de ses apparitions, un tour d'esprit et une saveur tout autres. Pas vraiment un film noir, pas tout à fait une comédie policière, le film de Chenal manque de style et d'idées.
L’interprétation est bonne mais L’Alibi est de nos jours un polar sans grand intérêt, son histoire n’est guère palpitante, il est regrettable que la télépathie du personnage de Von Stroheim ne ne soit pas davantage exploitée dans l'intrigue.
Un film policier distrayant mais plutôt moyen malgré ses nombreuses vedettes jouant bien leur rôle. Nettement en-dessous de QUAI DES ORFEVRES et de L'ASSASSIN HABITE AU 21, datant tous deux de la même époque.
Très solide polar, « L'Alibi » démontre le talent de Pierre Chenal pour offrir un spectacle simple et efficace : scènes concises, dialogues percutants et scénario bien mené, la présence d'Erich Von Stroheim et de Louis Jouvet en seconds rôles de (très grand) luxe n'y étant évidemment pas étrangère. Dommage qu'après une première partie impeccable, le film s'essouffle légèrement en donnant un peu trop d'importance à une histoire d'amour sympathique mais sans grande envergure, d'autant que Jany Holt et Albert Préjean n'ont clairement pas la stature des deux monstres sacrés cités précédemment. Mais bon, bien qu'un peu inégal, le plaisir que l'on a durant 80 minutes est réel : il serait donc dommage de s'en priver, à l'image de quelques scènes particulièrement réussies. À découvrir.
Un peu oublié, ce film mérite que l'on s'y attarde. La présence de deux légendes du cinéma participe à la réussite de ce policier au scénario certes conventionnel mais bien cousu.
Vieux film de Pierre Chenal. Un danseuse de cabaret est amenée à être le (faux) alibi d'un meurtrier. Un jeune inspecteur deviendra amoureux de cette femme qui finira par avouer avoir menti. Scénario assez faible, quelques dialogues de qualité. L'intérêt du film tient à ses acteurs : Jouvet, Stroheim, Jany Holt. La réalisation est plate (à part 5 à 6 secondes), l'ennui pointe vite son nez... Enfin, c'est un film de 1937 tout en studio...
D'abord et avant tout inoubliable pour Jany Holt .C'est merveilleux de jouer de cette façon,il est impossible de croire qu'elle ne vit pas réellement cette histoire. C'est pourtant difficile d'interpréter un personnage tout banal . En plus, ici elle n'a strictement rien pour la mettre en valeur,elle n'est ni dans ''Gervaise'' ni dans ''Les anges du péché'',elle se met seule dans les ennuis et le contexte ne peut que la desservir. C'est avec ''Non coupable'' son plus beau rôle. Jouvet, encore plus ignoble que Eric Von Stroheim, montre une nouvelle fois son talent grâce à sa présence physique et ses intonations de voix. Pierre Chenal est toujours à l'aise dans les histoires sombres, celle ci aurait pu être son couronnement si la fin avait été plus courageuse. C'est vraiment agaçant que dans ces films de cette époque, les conventions bien pensantes prennent le pas sur la vraie vie...Après tout, ce n'est que du cinéma et les acteurs n'y meurent pas plus qu'au théâtre...Pourquoi en avoir si peur ? Le grand public n'aime pas que les films finissent mal et cela se comprend lorsque la distraction domine. Mais, si le réalisateur était d'une parfaite rigueur intellectuelle, avec un tel sujet, il ne devrait pas s'en occuper. Un film est comme un roman, c'est fait pour durer. Les grands écrivains du 18 ième siècle ne se préoccupaient pas du ''happy end.'
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3,0
Publiée le 28 février 2011
Ce drame policier de Pierre Chenal repose sur l'affrontement d'un assassin pourvu d'un alibi apparemment irrèfutable et d'un commissaire persuadè de sa culpabilitè! Chacun abordant le combat avec un même capital d'intelligence et de ruse! Face à Louis Jouvet en policier redoutable,manipulateur et flegmatique, Erich Von Stroheim compose un criminel spirite au magnètisme inquiètant qui exerce ses talents dans un cabaret select! Le suspense est distillè par petites touches et le duel entre les monstres sacrès rebondit à coups de dialogues vachards! Ce face à face serrè va se jouer autour de la frêle entraîneuse Jany Holt que Von Stroheim a payè le prix d'or pour son faux tèmoignage et de qui Jouvet cherche, par tous les moyens, à arracher l'aveu dècisif! Un film honorable et jubilatoire comme cet interrogatoire ou Stroheim utilise nègligemment l'anglais pour prendre l'avantage sur Jouvet...
"L'Alibi", polar signé Pierre Chenal repose sur le "combat" à distance que se livrent Erich Von Stroheim le télépathe et Louis Jouvet le commissaire. Le premier tente de s'innocenter d'un crime qu'il a lui-même commis alors que le second est persuadé de sa culpabilité. Au milieu, se trouve Jany Holt, qui se laisse corrompre tout en ignorant de quoi il s'agit et qui se retrouve complice du télépathe. Et arrive un autre policier, chargé de jouer le jeu de l'amour à la belle Jany afin de lui faire dire toute la vérité. Puis les langues finissent par se délier... "L'Alibi" est un polar bien typique des années 30 qui laisse la part belle à l'intelligence tactique. Un film qui est composé d'un quatuor de comédiens tous simplement excellents qui sont dans l'ordre: Jany Holt, Louis Jouvet, Albert Préjean et Erich Von Stroheim.
Un petit policier sans envergure mais qui bénéficie de la présence simultanée de Jouvet et Von Stroheim. Les dialogues de Jouvet sont comme toujours ciselés et ses répliques envoyées avec ce style si particulier qui en fait un acteur unique. Von Stroheim incarne un magicien au passé trouble qui obligé de tuer un quidam qui l’a reconnu se sert d’une prostituée pour lui fournir un alibi. Jouvet use de tous les stratagèmes pour confondre la prostituée qui au passage ressemble beaucoup à Mireille Balin (en blonde). Il clôturera son enquête grâce à un de ses lieutenants (Préjean) qui après avoir fait tourner la tête de la pauvresse lui tendra un piège où elle plongera à pied joint. La mise en scène est approximative et on remarque un certain manque de moyens.
Moins intemporel que La grande illusion ou que Quai des Brumes sortis à la même époque, Lalibi reste un film de bon calibre, à (re)découvrir notamment grâce à sa pléiade de stars de lépoque (Von Stronheim, Jouvet, Albert Préjean ). Le titre illustre bien le contenu dune histoire peut-être trop conventionnelle pour notre vision aujourdhui si exigeante, mais cest plutôt lambiance noirâtre du film, ainsi que les dialogues soignés de Marcel Achard, qui rend toujours savoureux ce film. Historiquement, lentre-deux guerre incarnée par les cabarets parisiens, et où les carrosses à cheval étaient encore dactualité, vaut tout son pesant dor. Cinématographiquement, Louis Jouvet en commissaire véreux, et Erich Von Stronheim en prestidigitateur mythomane, parviennent à imprégner le film de leur marque à travers un affrontement psychologiquement captivant, agrémenté par un certain respect et de bonnes manières. Finalement, on se dit quil en manque parfois dans le cinéma actuel, art qui ne fait après tout que refléter notre quotidien.
Film policier des années 30 qui a beaucoup de charme (du également aux fameux tournages en studio). Connu dès le départ, le suspense du film n'est évidemment pas de savoir qui est le meurtrier. C'est donc avec d'autres moyens, et notamment l'identité des personnages, que les rebondissements agrémentent cette histoire. Le film sait entrainer le spectateur sur de fausses pistes jusqu'au bout, pour le plus grand plaisir. Plaisir d'autant plus accentué par ce face-à-face entre deux monstres sacrés du cinéma, à commencer par Louis Jouvet, impérial dans le rôle de cet inspecteur aux répliques cinglantes.