Pour une fois, avec quelques rares Jesus Franco, je vais pouvoir dire du bien d'un film érotique sans que ça soit sarcastique ou bien vanter uniquement le côté abracadabrantesque de scènes improbables et donc immensément drôles.
Je suis fasciné par cette capacité que peut avoir le cinéma chinois à faire des films en costume aussi facilement. On fait ça en occident on flirte sans cesse avec le mauvais goût (enfin ça dépend du réalisateur) et puis ils coûtent chers, et son finalement peu nombreux. Mais à Hong Kong, il y en a plein et pire je ne fais même plus attention, alors que ça marche immédiatement en occident : "ah merde un film en costumes".
Et le cinéma Hong Kongais des années 80-90 a un sacrée esthétique, c'est franchement beau de voir voir ces cadres, ces lumières chatoyantes, disons que ça a de la gueule, mais là où ça fait mieux c'est que l'histoire de ce Sex and Zen n'est pas juste une connerie prétexte pour enchaîner des scènes plus ou moins hard, au contraire. Le scénario pourrait à être à quelques petites choses près un scénar de Wu Xian Pian tout à fait lambda et respectable. C'est à dire qu'ils se sont donnés les moyens de leur délire. Alors bien sûr là les poisons donnent des érections, les filles portent des ceintures de chasteté, le père de l'héroïne est un gros pervers, etc, on en rajoute un peu plus que dans le films "classiques" on va dire, mais ça ne semble jamais incohérent avec l'univers. On n'a pas une scène de cul qui sort de nul part comme dans la plupart des pornos occidentaux.
D'autant que comme je le disais le film n'est mal foutu, bien au contraire, ils se sont donnés les moyens de faire un truc bien, qui tienne la route, drôle, prenant et fun.
Et qu'est ce que je pourrai rajouter à ça ? Ben rien, on a un bon film, qui tient la route. Après je trouve et ceci est assez paradoxal, qu'il y parfois plus d'érotisme chez Tsui Hark et dans ses productions alors que l'on ne voit rien du tout. Après moi ce que j'en dis.