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cylon86
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4,0
Publiée le 17 mars 2013
C'est un drame comme seuls les américains savent en faire : dans une petite ville du Mississippi débarque Ben Quick, un jeune homme ambitieux dont la mauvaise réputation de son père pyromane le poursuit. Et le voilà adopté par le patriarche autoritaire et roublard de la grande famille de la ville, possédant plusieurs commerces et dont la fille, farouche, séduit d'emblée Ben. Adapté d'un roman de William Faulkner, "Les feux de l'été" n'est pas très original et comporte des personnages un peu caricaturaux mais n'en reste pas moins fascinant par la manière dont Martin Ritt sait mettre en scène les affrontements psychologiques entre les personnages et rendre compte de la chaleur de l'été qu'il filme sur pellicule. Et puis on ne se plaindra pas de voir Paul Newman, Orson Welles et Joanne Woodward réunis dans un seul film.
The Long, Hot Summer (traduit "Les Feux de l'été" en Français) est un très bon film, assez méconnu. Pour ce film, Paul Newman a eu le prix d'interprétation masculin a Cannes et c'est amplement mérité, tellement il colle à la peau du personnage de Ben Quick. Le scénario est plutôt bien et le réalisateur a su en faire un très bon film, l'histoire se suit bien, on ne s’ennuie pas, on passe vraiment un bon moment. A noter la présence de Joanne Woodward (futur femme de Paul Newman) parfaite elle aussi, et de Orson Welles, un peu cabotin mais comme souvent impeccable. La mise en scène est très théâtrale, mais ça ne pose pas vraiment problème. Un très bon film, qui vaut le coup d'être vu.
Un mélodrame typique des années 50 qui commence avec une chanson romantique interprétée brillamment et une promenade sur le Mississipi. Le ton est donné et le cinémascope couleur fort bien utilisé et constamment beau soutiendra le tout de bout en bout. Cela aurait pu être un grand film sans quelques maladresses qui hélas ne peuvent jamais être oubliées, même par le souvenir de grands moments. On sent nettement une oeuvre littéraire, et non un scénario, à ressentir au fond de soi plus qu'à attendre du visuel. Cela se traduit par fort peu d'actions et un coté intellectuel qui peut ennuyer la génération actuelle friande de sensations fortes Le roman de Faulkner doit être riche en connotations psychologiques car on assiste à des faces à faces de grande intensité. Les acteurs en font tous un peu trop, ce qui nous fait sortir du réel, mais comme Martin Ritt à du talent ce n'est que plus agréable, nous sommes au cinéma.Le réalisateur n'est qu'au début de sa carrière longue de 26 films mais déjà on y sent une générosité envers les spectateurs qui ne cessera de croitre. Orson Welles bien que très caricatural nous amène à réfléchir sur son personnage beaucoup plus intéressant qu'il ne le laisse paraître. '' Quelle haine il t'a fallu pour vouloir me tuer , que d' Amour il t'a fallu pour m'empêcher de mourir''! C'est aussi un film original fort différent de ceux du même genre de Kazan,Minnelli ou Sirk et c'est en plus cette originalité qui en fait son prix.
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2,0
Publiée le 10 septembre 2014
Classique surfait de la Fox (en couleurs et en Scope s'il vous plaît) qui marque avant tout la première apparition à l'ècran de Paul Newman et Joanne Woodward (les deux stars irradient ici de jeunesse). C'est dèsolant à dire pour Martin Ritt, auteur de très grandes oeuvres ("Edge of the City", "Hombre", "Norma Rae"), mais son film, tout pètri qu'il est de bonnes intentions chères aux mots de William Faulkner, est fort moyen! L'argument, un homme qui ne supporte pas la tyrannie de son père dècide de se marier malgrè l'opposition de celui-ci! Newman fait son numèro de charme qu'on lui demande, mange de la pastèque, joue aux cartes et tient une boutique...c'est peut-être pour cela qu'il a obtenu un Prix d'interprètation masculine au Festival de Cannes (à coup sûr pour l'histoire qu'il raconte à propos de son père). Pas la meilleure façon de faire apprècier cet immense acteur de l'Actors Studio aux jeunes gènèrations d'aujourd'hui! Aux côtès de Newman et Woodward, il faut souligner l'impressionnant Orson Welles en patriarche autoritaire et cabotin, un vrai moulin à paroles qui boit de la bière, du scotch et fume le cigare! Triste! Mais n'en soufflez mot à personne sinon Welles vous assommera avec ses propres poings! A part ça, Jimmie Rodgers chante « The Long Hot Summer » dans le gènèrique du dèbut mais c'est le morceau « jazzy » que l'on entend par deux fois au poste de radio de Lee Remick ( dans le gènèrique de fin) qui vaut la peine d'être ècoutè! C'est anecdotique mais en 1985 Stuart Cooper signera même un remake sous la forme d'un film TV avec Ava Gardner et Don Johnson...
Martin Ritt cinéaste clairement engagé à gauche jouit d’une solide réputation Outre Atlantique qui ne l’a pas suivi jusqu’en Europe où son cinéma a été fortement critiqué par les tenants de la Nouvelle Vague. Si « Les feux de l’été » peut accréditer la théorie d’un cinéaste sans réelle personnalité, se contentant de copier dans ce drame sudiste les envolées lyriques d’un Vicente Minelli, d’un Elia Kazan ou d’un George Stevens à la même époque, la seconde partie de la carrière de Ritt avec des réussites notoires tels que « Hombre », « Norma Rae » « L’espion qui venait du froid » ou plus encore « Traîtres sur commande » mérite à coup sûr une réhabilitation. Nous sommes ici sur le versant le moins intéressant de la carrière de Ritt qui pour son troisième film, tente de faire de Paul Newman le remplaçant de James Dean qui avait assis sa fulgurante popularité sur des mélodrames du même style comme « A l’Est d’Eden » ou « Géant ». Là où Elia Kazan avait adapté John Steinbeck et George Stevens Edna Ferber, Ritt s’inspire de William Faulkner. Fini les grands mélos d’amours impossibles des années 30 et 40 style « Autant en emporte le vent » ou « La valse dans l’ombre » et place désormais aux drames familiaux mettant en scène l’exclusion, la frustration et les ambitions déçues. Le grand Mankiewicz lui-même s’y frottera en adaptant une pièce de Tennessee Williams (« Soudain l’été dernier »), tout comme Edward Dmytryk (« L’arbre de vie »), Vincente Minelli (« Celui par qui le scandale arrive ») ou encore Georges Stevens (« Un place au soleil »). Mais le maître incontesté de ce sous-genre restera Douglas Sirk qui livrera plusieurs chefs d’œuvre parfaits de maîtrise. Martin Ritt a donc fort à faire avec son adaptation de Faulkner alors qu’il n’est encore qu’un réalisateur de télévision qui tente le passage au grand écran. Comme souvent dans ce type de récit les personnages sont fortement marqués, souvent à la limite de la caricature, le travail du metteur en scène consistant dans le meilleur des cas à contenir le jeu de ses acteurs. Orson Welles se cachant derrière un grimage à la limite du grotesque comme il l’a fait la même année dans son propre film « La soif du mal » n’en a cure et livre en totale roue libre, une prestation flamboyante en patriarche soucieux d’assurer la pérennité de son entreprise qu’il n’entend pas léguer à un fils trop volage . La démesure grandiloquente qu’il apporte à cet homme désespéré finit par le rendre sympathique ou tout simplement humain. Cette nuance permet sans doute de mieux accepter la fin en happy end plutôt rare dans ce type d’entreprise. Quant à Paul Newman, il ne sort pas trop abîmé de l’entreprise même s’il n’est pas encore débarrassé du maniérisme qui lui a été inoculé à l'Actor's Studio par la méthode chère à Lee Strasberg. Joanne Woodward à l’opposé, pourtant issue du même moule montre une plus grande aisance pour se mouvoir à l’écran. Les personnages joués par Anthony Franciosa et Lee Remick sont à la limite du supportable tellement ils sont chargés de tous les excès de leur caractère. Fils de bonne famille castré par un père surpuissant pour l’un et chatte en chaleur prête à tout pour assouvir sa soif de réussite pour l’autre. Un film très imparfait qui n’a en rien contribué à la renommée de Martin Ritt chez les « enragés » de la Nouvelle Vague qu’étaient à l’époque les Chabrol ou Truffaut.
Deux personnage grandiose, deux prestation aussi investit que magistral. Une de ces oeuvres comme il n'y en a plus, un film indispensable tant pour ces couleurs et sa mise en scène que pour son fond.
Une "Bonne" ambiance sudiste se dégage du film et les images sont belles, a vrai dire dans son déroulement on pourrait parler de film moyen mais la présence de Orson Welles en bouche un coin n'en déplaise à certains (sans doute gênés par le maquillage à la truelle dont il a été gratifié), les autres acteurs font le reste.
L'histoire d'un vagabond dont l'arrivée dans une petite ville du Sud des Etats-Unis va troubler l'ordre établi. Un mélodrame à la fois cynique et cocasse où brillent le duo Paul Newman/Joanne Woodward (dont le couple se forma durant le tournage) et un superbe Orson Welles en patriarche despote.
Tiré de l'oeuvre de William Faulkner, "Les feux de l'été" est le troisième long-métrage de Martin Ritt qui se spécialisa durant toute sa carrière dans les adaptation d'oeuvres littéraires. Sans avoir le talent de Stanley Kubrick au demeurant. La preuve ici avec ce long-métrage agréable mais très convenu. Le cinéaste disposait pourtant d'un casting de haut vol avec un duo prometteur emené par Paul Newman et Orson Welles. Les deux acteurs sont impeccables et constituent à vrai dire le moteur du film. Ils sont cependant enrobés dans un cadre général qui ne brille pas par sa transcendance. Ritt peine en effet à dynamiser son récit et ses enjeux. On ne s'ennuie pas mais le résultat d'ensemble est très académique.
J'ai rarement vu un film partir avec d'aussi bonnes cartes pour aussi mal les utiliser : Primo : l'histoire partait d'une très bonne idée, mais celle-ci peine à cacher qu'elle est adaptée de plusieurs nouvelles de William Faulkner et non pas d'une seule de ce dernier car en effet c'est plus une succession d'histoires assez maladroitement imbriquées les unes avec les autres qu'un fil scénaristique efficace avec quelques intrigues secondaires efficacement collées dessus. Secundo : La photo en couleurs est très belle et s'allie à merveille avec des très beaux paysages. Dommage que le tout soit gâché en partie par des scènes en studio lors des plans rapprochés et par des transparences pourris lors des scènes en voiture. Tertio : Découlant du premier point, les personnages ne parviennent pas réellement à exister car peu efficacement approfondis. Quarto : Pareil, découlant du premier point aussi, les intrigues non plus ne sont pas efficacement approfondies. Quinto : Le mélange des genres peut donner quelque chose de formidable si on réussit le délicat numéro d'équilibriste de bien les... équilibrer justement. Mais si ce n'est pas le cas, comme ici, ça peut donner quelque chose de catastrophique. Par exemple, le personnage de patriarche censé être menaçant est plus comique qu'autre chose ce qui ruine totalement l'atmosphère du film. Sexto : A propos du patriarche, Orson Welles, en plus sous un maquillage grotesque, cabotine à mort dans ce rôle que ça en devient très vite insupportable. A côté, Jerry Lewis sous ecstasy est un acteur bressonien. Heureusement sont convaincants Paul Newman, plus diablement sexy que jamais, Joanne Woodward, qui n'a pas résisté au charme du blond hyper-sexy dans la vraie vie et on la comprend, Lee Remick et Angela Lansbury, même si ces deux dernières, conséquence des premier, troisième et quatrième points , apparaissent beaucoup trop peu. Conséquence : il y avait de très bonnes cartes mais elles ont été utilisées pour la plupart le plus mal possible.
Typique des productions décrivant la vie des grands nababs du sud des Etats-Unis (Orson Welles, énorme). Cette adaptation de Faulkner est un peu trop sage et ne fait pas oublier Celui par qui le scandale arrive de Minnelli, avec lequel il partage un certain nombre de thèmes. Paul Newman assure l'essentiel mais ne fait pas de prodiges.
J'étais pourtant parti pour mettre trois étoiles, et puis... Force est de reconnaître que la photographie est très belle et que les décors sont bien exploités, permettant à cette petite ville de de prendre élégamment vie sous nos yeux. Reste que le résultat n'est pas aussi captivant qu'espéré. On reconnaît bien l'intérêt de Martin Ritt pour ces marginaux, ces paumés si présents dans sa filmographie, mais celui-ci ne réussit pas à rendre Ben Quick aussi attachant que ne pouvait l'être une Norma Rae ou un John Russell. Heureusement, le film a tout de même ses vrais bons moments, les relations complexes et passionnées entre les différents personnages s'avérant intéressantes. Dommage toutefois qu'Eula Varner, essentielle dans le roman de Faulkner, soit ici presque sacrifiée, d'autant que Lee Remick est comme souvent charmante. On n'en dira pas autant d'Orson Welles, vraiment « too much », pour ne pas dire un peu assommant... Assommant, le dénouement l'est aussi tant il prend presque à contre-pied ce qui avait été développé auparavant, à l'image du rapport complexe unissant Ben et Clara, interprétés par ailleurs avec talent par Paul Newman et Joanne Woodward. Bref, il y a à prendre et à laisser dans cette adaptation d'un classique de la littérature américaine, ne trahissant pas son modèle, mais ne lui faisant pas autant honneur qu'espéré. Dommage.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 7 mai 2021
Je viens de voir ce film pour la première fois et j'ai failli arrêter de le regarder. Orson Welles était en effet inintelligible et Paul Newman a fait un bon travail sur un personnage a la James-Dean. Mais je me suis vraiment demandé si Martin Ritt le réalisateur ou ses scénaristes avaient passé du temps sur cette planète et avaient une idée de la façon dont les hommes les femmes ou les familles fonctionnent réellement. De plus il était peut-être très choquant en 1958 qu'une directrice d'école dise qu'elle voulait avoir des relations sexuelles mais c'est une nouvelle plutôt banale de nos jours et ce n'est pas suffisant pour porter un bon jugement sur film en entier. Je n'ai cessé de souhaiter que Lee Remick apparaisse davantage car les autres scènes étaient si mortelles ennuyeuses...
Sans être un chef d’œuvre, ce film n’est pas déplaisant. Le scénario est assez léger et avance plus comme une suite de sketchs ; le ton balance entre mélodrame et bouffonnerie mettant en scène es personnages très marqués à la limite de la caricature : Orson Welles cabotine en personnage grossier et surexcité, et Newman joue de son corps musclé, moulé en « Marcel » et de son sourire enjôleur.
Deux personnage grandiose, deux prestation aussi investit que magistral. Une de ces oeuvres comme il n'y en a plus, un film indispensable tant pour ces couleurs et sa mise en scène que pour son fond. (13/04/2016)