Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
GéDéon
101 abonnés
553 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 novembre 2023
Dès son premier long-métrage, sorti en 1957, Sidney Lumet s’affirme comme un brillant réalisateur. En effet, sa capacité à rendre fascinant un huis clos juridique constitue un véritable tour de force. Au-delà de ce procès, où douze membres d’un jury populaire doivent se prononcer sur la culpabilité d’un accusé, l’histoire décortique le comportement psychologique de ces hommes aux origines sociales hétérogènes. Véritable étude de mœurs d’une société américaine très égoïste, il s’agit également d’une réflexion plus intime invitant chaque spectateur à s’interroger sur la manière dont il aurait lui-même réagi en une telle occasion. Dans son rôle d’agitateur de conscience, Henry Fonda pose clairement la question de savoir si on peut envoyer quelqu’un sur la chaise électrique selon ses propres convictions et opinions politiques. Bref, un grand classique du film judiciaire.
Un film très appréciable, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Je trouve que le sujet est bien abordé et merveilleusement décortiqué au fil des minutes. En effet, il y a peu de moyens et d'espace utilisé au cours des scènes et pourtant c'est captivant, nous sommes plongé dans la pièce avec ces hommes. Nous avons ici, 12 hommes détenant la vie d'un jeune garçon entre leurs mains, c'est intéressant car nous les voyons s'affirmer et faire ressortir leur personnalité différente. Il faut noter également une belle morale : une personne peut changer le cours de l'histoire et influencer de manière intelligente un groupe de personnes dont à première vue, les convaincre à visiblement l'air d'être une mission impossible. Ce film nous montre bien l'importance de la réflexion et du temps.
Tout simplement un chef d'oeuvre cinématographique, philosophique et réthorique. Tout est bon, les acteurs sont tout aussi bon que les autres, le scénario est prenant et assez ludique (on en apprend un peu plus sur la justice américaine) et le dernier point fort c'est sa durée. Il dure - qu'une heure et c'est assez pour ce film. Vraiment rien à dire.
12 hommes en colère fait partie de cette liste de films restreinte qui même après des années, est toujours considérée comme l'un des plus grands films jamais réalisés. Ce n'est que maintenant que je le découvre et force est de constater que je ne peux pas donner tort à ce constat. Les dialogues sont merveilleusement écrits et viennent immiscer le doute quant à la culpabilité de l'accusé, en défendant une vision philosophique intéressante de la justice. Car le personnage d'Henry Fonda, qui lance tout le débat, a une vision qui est la suivante : je ne suis pas sûr qu'il soit non-coupable, mais je suis encore moins sûr qu'il soit coupable. Simplement, il n'a pas assez d'éléments pour être sûr et pour une décision aussi grave que d'ôter la vie ou non à un jeune de 18 ans, il préfère ne pas avoir cette responsabilité. On dirait vraiment un film de procès qui aurait pû être écrit par Descartes, et dont la force réside dans la nuance. Évidemment que justice doit être faite, mais à condition d'être sûr à 100% des faits. Grâce à ça, 12 hommes en colère restent passionant meme des années après et malgré l'abolition dans de nombreux pays de la peine de mort, d'autant plus dans un contexte actuel où nous sommes souvent confrontés à des problèmes de sécurité comme le terrorisme, et face auxquels on pourrait être tenté d'exercer une justice ultra punitive et rapide. Bref, un très grand film à voir absolument !
C'est incroyable comment, avec du talent, on peut rendre 95 minutes passionnantes alors qu'il n'y a à l'écran que douze hommes discutant autour d'une table. Douze hommes, douze jurés devant décider du sort d'un jeune homme accusé du meurtre de son père. Alors que la sentence semble acquise d'avance un de ces homme n'est pas d'accord, l'unanimité étant nécessaire il va falloir convaincre les onze autres que son point de vue est valable.
Douze hommes, douze acteurs. S'ils sont tous assez bon c'est évidemment Henry Fonda qui attire toute l'attention à lui puisqu'il est le petit rouage grippé dans la mécanique du verdict. Un homme seul face aux autres qui va démontrer que la seule chose sûre à propos de chaque preuve, chaque témoignage est qu'il y a un doute. Le doute, c'est le noeud autour duquel toute l'histoire va se nouer.
Douze hommes, un accusé. L'enjeu du film n'est pas de savoir si le prévenu est coupable ou innocent mais de savoir si sa culpabilité ne fait aucun doute. La vie d'un homme se joue à un doute près. Une subtile nuance qui fait tout l'intérêt et la force du film puisque ce n'est pas un individu qui est jugé au travers de ce film mais bien la société américaine en entier. En effet ce sont les attitudes et préjugés de jurés qui sont en procès ici.
Douze hommes, douze personnalités différentes et à travers elles ont passe en revu toutes les couches sociales. Que ce soit par conviction, par dépit, par faiblesse, par paresse, par rancoeur ou par racisme ils ont tous une raison différente et plus ou moins viable de juger le jeune homme coupable. Certains sont de bonne foi, d'autres campent sur leurs positions alors que plus aucun élément ne vient les étayer.
Douze hommes, un chef d'orchestre. A l'exception du premier et du dernier plan l'intégralité du film se déroule dans une pièce unique. Le syndrome "pièce de théâtre filmée" guette donc et pourtant Sydney Lumet prouve qu'il est bien un réalisateur hors norme. Sa caméra découpe et scrute l'escape avec soin et sans faiblir, se mettant sans cesse au service de la scène qu'elle filme. Il suffit de voir le fabuleux plan à la grue nous dévoilant les 12 jurés juste avant les délibérations pour se convaincre qu'il maitrise son sujet. Chaque débat est passionnant, chaque rebondissement est bien amené.
Comment ne pas aimer, le film est complet, 12 hommes dans la même pièce pendant des heures et une décision importante à prendre sinon un homme meurt, tous les détails sont analysés
Vu sur recommandation de quelqu'un qui avait adoré, malheureusement je ne partage pas le même sentiment. Evidemment, celui qui s'oppose en premier est un beau gosse qui n'explique pas clairement ses raisons au début, puis il y a le pauvre pépé à compassionner, et les "pour" les plus véhéments sont portrayés comme des beaufs fermés d'esprit... Caricatural.
Attention Chef d'œuvre ! Alors oui il y a Henry Fonda seul contre tous au départ mais pour réussir un tel film, il faut surtout 12 grands acteurs ce qui est le cas ici . A ne pas manquer ...
Film CULTISSIME, d'une grande profondeur voir abyssale sur le comportement humain et ses différences. "Seuls les détenteurs de vérité qui, débarrassés du doute, peuvent se permettre de se jeter tête baissée dans tous les combats que leur dicte la tranquille assurance de leur certitudes aveugles"
Un film qui mérite sa réputation. Alors qu'on peut voir beaucoup d'aprioris sur "un huit-clos des années 50 en noir et blanc" surtout avec ce synopsis qui semble de prime abord peu original, ce film arrive a systématiquement nous surprendre et nous captiver. L'écriture avec ces personnages riches et variés, ce rythme tout au long du film merveilleusement bien géré, nous laissant souffler quand on a besoin, le jeu très convaincant des acteurs y jouent sans aucun doute. Ce métrage a une saveur particulière qui m'ont rappelé (sans pouvoir vraiment l'expliquer) les livres d'agatha Christie surtout dans la manière de "résoudre" l'enquête.
Surprenant, drôle et époustouflant. Ce film décrit la réflexion d'un homme se refusant d'envoyé à la mort un jeune condamné sans y avoir mis la supposition de son innocence et d'autres faits apparemment oublié de l'affaire. A travers le choix de chaque hommes on y découvre la raison en liens avec leurs personnalités où leurs vécus. La déduction première de certains hommes seront mis à rus d'épreuves parfois au-delà de leurs fonctions. Cette délibération qui s'apprêter à être un choix inéluctable, un dossier classé, une séance hebdomadaire ce transforme en véritable après-midi torride où les rebondissements ne sont pas prêt de manqué à l'appel. Le condamné à la chaise électrique ou pas, la décision se doit être avec l'esprit clair et le cœur sûre.
D'une intelligence folle, ce film me frappe toujours autant quand je le vois pour sa modernité dans son traitement de jeux d'acteurs et également pour ces plans et sa mise en scène qui nous fait vivre une délibération de jugement avec pour seul décor une pièce et 12 mecs en costard. Il est aussi passionnant sur le plan psychologique et sociologique grâce à son scénario brillant. 12 hommes en colère est et restera un chef d'œuvre dont je ne me lasse pas.
Magnifique film de Sydney Lumet, avec un Henry Fonda très charismatique face à 11 autres jurés, devants délibérer si le jeune de 18 ans accusé de meurtre est coupable ou non. La psychologie des personnages est travaillée minutieusement dans la réalisation et le long-métrage véhicule des messages sur l'affirmation de ses choix et sur l'importance du jury d'un procès. Un chef-d'oeuvre des années 50 qui n'a pas pris une ride.
Je me rappelle l'avoir vu au lycée, et déjà à l'époque je me souviens avoir été happé par le dynamisme de la mise en scène, les dialogues et la force du propos.
Et des années plus tard je le revois et c'est toujours autant un chef d'œuvre. Le film n'a pas pris une ride, comme je l'ai dit la mise en scène arrive à être particulièrement dynamique, les dialogues sont superbes et certaines scènes sont d'anthologie. Sydney Lumet arrive à s'approprier l'espace de cet espace clos et s'amuse à faire déplacer sa caméra et à varier les plans, ce qui ne nous donne jamais l'impression de rester statique, malgré le huis clos le film est toujours en mouvement. La profondeur et le dynamisme des dialogues aident beaucoup aussi.
Le propos est fort, sans prendre de réel parti quant à la culpabilité du jeune adolescent, le film questionne avant tout sur la légitimité de pouvoir décider de la vie ou de la mort de quelqu'un, dans le doute et l'incertitude peut-être vaut-il mieux laissé vivre la personne présumée coupable...
Un indispensable, et je pense l'un des plus grands films du cinéma.