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Un visiteur
3,5
Publiée le 29 novembre 2013
En lisant toutes les critiques j'avoue être un peu confus, 12 hommes en colère est un excellent scénario prenant et captivant? ou un véritable chef-d'oeuvre à part entière? Personnellement, et comme beaucoup de monde je suppose, j'ai été pris dans l'engrenage immersif des dialogues, et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce revirement de situation. Mais une fois le film terminé, je n'ai pas crié au génie en sautant sur mon lit les bras ouverts vers le ciel!!! On ne peut quand même pas parler de prouesse artistique digne d'un immense metteur en scène quand même!!! Alors le film est un classique, oui, regardez le, oui, prenez du plaisir, oui, mais ne me faites pas croire que vous avez vécu une expérience suffisamment formidable et intense et que vous avez ressenti une foultitude de sensations, au point de présenter le film comme un pur chef-d'oeuvre... bon a moins que j'y connaisse rien... j'y connais rien?
Un très bon film mais qui ne mérite peut être pas toutes les dithyrambes auquel il a le droit.
Je comprends parfaitement pourquoi il est "adulé". La mise en scène notamment est particulièrement remarquable ainsi que les acteurs. Mais c'est dommage pour un film qui entend dénoncer les préjugés d'offrir des personnages caricaturaux. Il aurait peut être fallut s'attarder un peu plus sur la psychologie de chaque personnage ou en tout cas de certains. Je pense par exemple au dernier juré à résister à Henry Fonda dont l'histoire avec son fils, histoire qu'on ne connait pas, offre une fin un peu facile au film. Ou encore le publicitaire qui retourne sa veste à plusieurs reprises ou celui qui est justement guidé totalement par ses préjugés sur les pauvres. Quitte à rajouter 1/2, 3/4 d'heure de film ça aurait été quand même plus intéressant de connaître et comprendre ces 12 hommes. En fait ce film critique les préjugés mais n'offre pas un véritable éclairage sur leurs origines. Quelles sont les histoires de ces hommes pour qu'ils aient ces préjugés ? Pourquoi ces préjugés là et pas d'autres ? Pourquoi le personnage d'Henry Fonda semble lui être totalement étranger à ce problème ? C'est ça qui aurait été, à mon sens, intéressant.
Enfin... ça reste quand même un très bon film, avec une tension remarquablement maintenue surtout compte tenu qu'il s'agit d'un huis clos qui repose essentiellement sur les dialogues.
Je reste sans voix, terriblement passionnant que ce huit clo théâtralisé sans excès! Les interprètes sont tous parfaits, du début à la fin, le huit clos est pesant, les dialogues sont passionnants. Je ne sais que dire... Pourtant je préfère, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, les films silencieux, hors ici ça parle sans aucune interruption, mais ça ne parle pas pour ne rien dire, ça récapitule comme il faut, quand il faut, pour ne perdre le spectateur à aucun moment! On a une certaine critique de la justice, de son côté hasardeux et subjectif, on a une certaine critique sociale en confrontant différents citoyens aux idéologies, educations, et caracteres divergents, et on a également une réalisation incroyable, théâtrale, montrant des images fortes, je pense nottement a la scene où 11 hommes se retournent et délaisse le douzième lorsqu'il fait son discours quelques peu raciste et emplis de préjugés, je pense aussi au regard pesant de 11 hommes sur un 12eme qui cherche une vengeance personnelle. On ne peut que contempler ces images puissantes et évocatrices et la multitude de gros plans qui foisonnent le long métrage et qui mettent en valeur des acteurs de talent! Immense chef d'œuvre!
Pour une première réalisation Lumet réussit un joli coup avec ce huis clos. Le début n'accroche pas spécialement mais par quelques plans géniaux le réalisateur nous fait rentrer complètement dans le jeu. Petit bémol, la salle de délibération finit par ressembler un peu trop à un cabinet de psychanalyse avec des personnages trop caricaturaux.
Je n'ai pas forcément été transporté comme sur les autres films auxquels j'ai mis 5 étoiles, mais je n'arrive quand même pas à prendre en défaut ce film. Ce n'est pas facile d'écrire une critique sur un film qui a autant d'éloges et lui mettre 5 alors qu'au fond on en mettrait peut-être moins. Ce qui en fait une œuvre particulière c'est qu'en soit on est face à un film assez classique (même si un des premiers huit-clos de procès, genre de films absolument formidable), on en devine la fin dès le départ et son déroulement ne réserve que peu de surprise, et pourtant il est tellement riche. Là où il marque c'est qu'en y réfléchissant , il brasse à peu près toutes les questions que peuvent se posé un jury, tout ce que la décision de peine de mort comporte de doutes, d'implications sur la vie d'un homme et sur la vie du jury, tout ce qui fait qu'une telle décision tient finalement à peu de chose. Le film fourmille de détails rendant l'atmosphère étouffante et où l'en sent que la vie de l'accusé ne tient qu'à un fil, fil pouvant être rompu à tout moment par la capacité de persuasion d'un homme, par la lassitude des jurés, par l'environnement où la décision est prise (jour qui se termine, chaleur, etc). Plus le film se déroule plus l'on est avec les personnages, on voit la sueur sur leur front, et l'on comprend pourquoi ils suent, tout est justifié, tout se tient. En plus la réalisation parfois à sublimer le tout, il y a du plan-séquence, des mouvements de caméra magnifiques et hyper fluides, du champ contre-champ classique mais très bien utilisé. Après je lui reproche quand même son déroulement très classique et son brassage de personnages un peu clichés (mais très représentatifs donc finalement ça passe). Mais 12 hommes en colère se révèle tellement riche en terme de contenu, avec une réalisation qui arrive à se faire remarquer alors que l'on est dans un huit-clos, qu'il mérite bien son terme de chef d’œuvre.
Un seul mot : fabuleux! ce film me fait toujours le même effet, à chaque diffusion, je me laisse prendre alors que je ne suis pas forcément parti pour le visionner en entier. Fasciné par le sujet, Henry Fonda produit et choisit Sidney Lumet pour réaliser ce film extraordinaire. C'est un formidable huis clos d'une grande intensité qui repose sur le jeu des acteurs, car la caméra enfermée dans un espace réduit, ne peut pas se permettre de mouvements d'appareil ; ceci accentue l'atmosphère d'étouffement, et les personnages suent à grosses gouttes car leur séance a lieu par une après-midi orageuse suffocante. Le talent de Lumet, dont c'était le premier film, donne à ces confrontations de 12 personnages une puissance hors du commun qui même près de 60 ans après sa réalisation, reste encore spectaculaire. Adapté d'une dramatique télévisée, le film conserve malgré l'artifice de la situation, de type théâtral, un mécanisme de suspense incroyable. C'est un long morceau de bravoure, un bel exemple d'éloquence humanitaire, qui pose avec acuité le problème de la peine de mort et celui de la responsabilité collective. Henry Fonda qui interprète une certaine idée de la justice, parvient à retourner les jurés les plus véhéments, incarnés par des acteurs constamment remarquables comme Martin Balsam, E.G. Marshall, Ed Begley, Jack Warden, et surtout Lee J. Cobb qui vocifère ses convictions d'une façon presque animale. Un véritable chef-d'oeuvre.
Un film génial, un juré qui convint les 11 autres un par un, c'est impossible mais super. Premier film de Lumet, premier chef-d’œuvre. La performance de Henry Fonda est très bonne, celle des autres acteurs aussi ( bien que je ne connaisse pas leurs noms ).
Un huit clos efficace avec une mise en scène simple mais un scénario brillamment construit. La tension est presque palpable entre ces personnages tous différents, chacun d'eux représentant symboliquement une partie de notre société. Dès le début on peut deviner comment le film va finir mais le débat et ses multiples rebondissements sont intéressants et nous tiennent en haleine. (Bien)
Magnifique huis clos en noir et blanc, 3 oscars mérités. Un film en espace fermé comme cela n’est pas banal et la gravité, accentuée par le manque de couleur, finit de le rendre inhabituel. En effet, voir la délibération des jurés est rare, on s’attache plus souvent au procès et à son résultat dans une société où seul celui-ci compte. Là on peut voir les préjugés, la bêtise humaine, l’inconscience, les certitudes, les fausses vérités, la mauvaise foi, l’entêtement, le manque de sens du devoir et d’égards envers son prochain ainsi que les histoires de chacun avec les conséquences que cela peut avoir. Cela dénonce également le jugement de la peine de mort, prit trop souvent à la légère, et donc le prix de la vie humaine, inestimable dans les paroles mais trop … en vérité. Selon moi c’est le meilleur film sur la justice et la rhétorique. On en voit l’importance, de même pour les détails, car si ceux-ci ne signifient plus rien de nos jours ils sont pourtant primordiaux ici. En cela c’est une bonne critique de la société actuelle et c’est très réaliste. La construction du récit fait penser aux « 10 petits nègres » d’Agatha Christie. Les acteurs sont très bons, leur psychologie est bien travaillée (leurs contradictions se révèlent sans les faire réfléchir parfois), l’absence de musique contribue au huis clos, au réalisme et à l’ambiance de réflexion. Il faut noter que la trame est inhabituelle, qu’il n’y a pas de longueurs, que chaque scène est utile et qu’1h30 est une bonne durée du coup ça ne lasse pas. Enfin la construction de la mise en scène est admirable car on avance sans coupe dans la connaissance du procès et l’argumentation. L’irréfutabilité des faits et des témoignages est remis en question par l’intelligence, c’est si rare (autant dans les longs métrages que dans la réalité) qu’on ne peut passer à côté. Je conseille donc ce film à tous, plus particulièrement à ceux qui aiment voir l’importance des détails et de la réflexion, par contre les fans de blockbusters bêtes et méchants…
12 hommes en colère est sorti il y a 57 ans, mais il reste aujourd'hui une leçon de vie qui laisse une trace indélébile dans la mémoire de ceux qui l'ont vu. 12 hommes blancs bien établis doivent prononcer un jugement sur un jeune de couleur issu d'un quartier défavorisé que tout accuse de meurtre, preuves et témoins à l'appui. Tous le déclarent coupable sauf un, qui estime que la vie d'un homme vaut bien qu'on passe quelques instants pour en discuter plus attentivement avant de prononcer une sentence. Le film est donc un huis clos, volontairement étouffant pour le spectateur, ou s'affrontent les divers opinions et ou le vrai visage de chacun sera mis au grand jour. Côté défauts, on peut regretter la volte-face un peu rapide de certains jurés, persuadés de la culpabilité du garçon puis rapidement convaincus de l'inverse; ainsi que le côté caricatural de certains jurés (l’extrémiste, le je-m’en-foutiste, le violent, l'intello...). Un beau moment de cinéma tout de même.
12 hommes en colère est un film avec le scénario le plus simpliste mais avec le plus d idée de mises en scènes . UN chef d oeuvre du cinéma qui faut voir !
La noblesse de ce film ! une leçon de courage. de rethorique. d'inteligence. de force. d'integrité. de psychanalyse. de sociologie. d'anthropologie... J'en reste choqué.
Douze hommes en colère, un film simple mais fabuleux dont tout le monde a déjà vanté les mérites. L'idée du huis clos est géniale et donne une toute autre atmosphère au film, aidée par la sublime mise en scène, de plus en plus étouffante. L'intrigue est très simple: Est-il possible que l'accusé soit innocent? mais au-delà de cette question, une autre va se poser: Comment pensent et vivent les individus blancs, correctement intégrés à la société américaine de l'époque? Je précise blancs et correctement intégrés car, vous l'aurez compris, les jurés sont blancs mais ont également un emploi et semblent respecter les codes de la société, comme nous le laissent voir leur allure et leur comportement. Cependant, la mixité sociale des personnages reste importante, les âges et les emplois varient beaucoup et c'est cela qui va donner sa beauté au film. La manière de penser et de vivre des personnages va se ressentir à travers leurs raisonnements et leur manière d'aborder le procès, de façon générale. On passera ainsi en revue l'individualiste pressé et peu soucieux du destin d'autrui, l'humaniste consciencieux ou encore l'ancien raciste. Un autre élément très intéressant du film se situe dans la manière de convaincre de Fonda. Il ne va jamais réfuter directement les idées des autres jurés afin d'éviter une bataille d'égos dans laquelle chacun maintiendrait sa position sans donner d'importance aux arguments de l'autre. Au contraire, il se montre poli, calme, peu sûr de lui et même faible, au début. Il ne fait que glisser quelques suggestions que les autres vont interpréter. Puis, au fur et à mesure que les autres vont basculer de son côté, il va développer une véritable ligne de défense qui va consister à rappeler que la simple présomption d'innocence doit suffire à voter non coupable.
Un fabuleux huis clos très bien réalisé et avec une direction d'acteurs impeccable. La sensation d'étouffement dans la pièce est parfaitement rendue. Deux tous petits reproches : La scène où la majorité des jurés se lève pour tourner le dos à un type qui parle n'est pas très bonne, et le retournement du dernier juré est un peu facile. Un très grand film !
Grand classique du cinéma américain, cette adaptation d’une pièce de théâtre de Reginald Rose a révélé Sidney Lumet au grand public grâce à un Henry Fonda très impliqué dans le film (producteur et évidemment bon acteur). La réalisation bien spécifique et qui évolue tout au long de l’histoire aide le spectateur a comprendre le retournement de situation dans cette pièce à l'atmosphère littéralement étouffante. La mise en avant successive des différents acteurs que parfois tout sépare est assez admirable et permet de mettre en place un débat sur de nombreux problèmes de société encore valables aujourd’hui. La confrontation entre Lee J. Cobb et Henry Fonda est assez admirable, notamment via une mise en scène plutôt efficace (calquée sur la pièce de théâtre). On retiendra de plus certaines scènes mythiques comme celles avec Ed Begley sur « ces » gens, racisme explicite et quasi contemporain. Sans pour autant bousculer le cinéma de l'époque, Douze hommes en colère a su faire sa place dans les mémoires grâce à une réalisation très performante et surtout douze très bons acteurs.