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TTNOUGAT
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4,0
Publiée le 8 août 2017
Quel film intéressant sur fond d'épisode dramatique de la deuxième guerre mondiale vue à travers les yeux d’un français que nous aimons tous ! Il est entouré d’acteurs sympathiques et talentueux dans des circonstances déroutantes ce qui ne laissent rien prévoir du sort final des personnages. L’histoire d’amour est insolite, Henri Verneuil est toujours aussi gauche lorsqu’il filme une scène de lit, c’en est même attendrissant. Un acteur secondaire se distingue en mitrailleur (Pinot), c’est Georges Géret, son ‘’ aussi sec’’ ne s’oublie pas. C’est une belle trouvaille de dialoguiste à condition d’avoir l’interprète idéal ce qui est le cas.
Ce mélange entre film de guerre et romance pâtit d'un manque de rythme assez flagrant, malgré l'abattage de Belmondo. Finalement il ne se passe pas grand chose, et la légèreté de l'ensemble n'aide pas, bien qu'une certaine forme de poésie mélancolique émane par moments. Le film a même tendance à s'étirer sur la fin. Mais il s'agit quand même là d'un classique du genre, à voir une fois.
L'un des meilleurs films d'Henri Verneuil qui ne s'en laisse pas compter par les grosses productions américaines de son époque, loin s'en faut. La mise en scène est rigoureuse bien qu'un peu trop classique, rétrospectivement parlant. On ferait de nos jours quelque chose de bien plus spectaculaire mais de certainement pas aussi poignant.
Le film demeure pourtant d'une sobriété remarquable dans sa peinture de la débâcle de 1940 et du sauve-qui-peut des deux armées alliées en déroute à Dunkerque... et Zuydcoote. C'est aussi par son réalisme des situations que ce Week-end (dont l'ironie du titre ne vous a sans doute pas échappé) impose lentement mais sûrement son empreinte dans nos coeurs, allant droit à l'essentiel à savoir l'humain accablé par des évènements qui le dépassent totalement.
Verneuil nous dresse toute une galerie de personnages incarnés par les meilleurs acteurs français de l'époque, Bébel en tête, ainsi que la délicieuse Catherine Spaak dans son rôle de capricieuse cocotte immature dont elle a le secret. Autant de portraits et de tempéraments différents dans la débâcle, d'amitiés et de désillusions.
Maurice Jarre signe une musique fidèle à son style inimitable mais loin du lyrisme de Laurence d'Arabie ; il délivre une partition à la fois mélancolique et désabusée qui appuie grandement le ton général du film désabusé également et néanmoins drolatique à certains moments.
Un film assurément triste parce qu'on s'attache aux personnages et qu'on s'émeut de ce qu'il leur arrive et en même temps, on est comme Henri Verneuil, comme ce sentiment qu'il a réussi à faire passer : on est en colère, révolté par tant de malheur et d'absurdité. Un beau et grand film.
L'attente à Dunkerque où se mêlent soldats français et anglais, mitraillés par l'ennemi et dans l'attente d'embarquer pour l'Angleterre. Le matériel laissé sur place est impressionnant, les lendemains sont improbables. Une belle reconstitution même si j'aurai aimé voir quelque semblant de bataille et de poche de résistance.
A chaque film le même constat, Belmondo et Verneuil forme un duo au plus que parfait! Week-end à Zuydcoote, en est une illustration supplémentaire. Jeu d'acteur, réalisation, dialogues, musique, tous les éléments d'un grand film sont là.
Henri Verneuil débute son récit à l 'instar du roman de Robert Merle ,durant les premiers jours du mois de Juin 1940, dans une poche de la Mer du Nord où un morceau de l'Armée Française essaye de rejoindre l'Angleterre. Le week-end sera tragique pour la France et pour le soldat Julien Maillat...Ce dernier,se trouve pris au piège entre la mer et les Allemands qui approchent de manière inéluctable ..Julien Maillat vit en communauté ,Pierson ,Alexandre et Pinot "aussi sec" apportent un semblant de noyau familiale alors que les bombardements dévastent toutes vies humaines à l 'horizon ..Mais plus que la guerre c’est l’amitié de circonstance entre des personnes qui ne se seraient jamais connues qui fait l’intérêt du film,la religion notamment, les relations entre le curé (Jean-Pierre"Person" Marielle) et l’incroyant (Jean-Paul "Maillat"Belmondo). Mais aussi les multiples rencontres faites par Maillat dans la ville désertée de ses habitants, bombardée régulièrement ..La réalisation soignée du cinéaste faite de larges plans panoramiques, de mouvements de caméras abondants, et de longs travellings reste d'une maîtrise absolue .Le film est pessimiste au sujet de l’humanité dans sa diversité pitoyable ,et son mépris total de l 'Homme pour l 'Homme ..L’apparition poétique de Jeanne,(Catherine Spaak) deux valises dans les mains sur la plage de Zuydcoote après un terrible bombardement vue au loin depuis les dunes ou le sergent Maillat spoiler: brulé et agonisant suite à une hémorragie interne vit ses derniers instants ,représente combien ce qui est perdu à l 'avance ne sera jamais gagné par la suite ..La performance de Jean-Paul Belmondo est, juste ,touchante et représente finalement la fatalité ...Cette fatalité qui résonne dans les mots et la détresse que il représente devant l 'enfer dressé face à lui ..Maurice Jarre signe ici l 'une de ses plus belles bandes originales ..
Henri Verneuil signe un très bon film de guerre, à la reconstitution historique de qualité et au casting 3 étoiles. Bon moment de ciné, à voir au moins une fois !
Sans faire un chef d'œuvre, Henri Verneuil signe un très bon film de guerre, à la reconstitution historique de qualité et au casting 3 étoiles. Bon moment de ciné, à voir au moins une fois !
Henri Verneuil signe la une très beau film, qui présentes au travers du quotidien de ses personnages attachants une page de l'histoire de manière très intéressante et réaliste.
Un superbe film de guerre français cynique et triste, d'un excellent réalisme. Enormes moyens techniques pour l'époque. Belle brochette d'acteurs de premier plan. Du grand Verneuil. Pour moi, une force narrative digne du "Jour le plus long". Exceptionnel.
Un film de guerre français ? Bien sûr que l'on prend ! Le style ne court pas les rues dans notre cinéma. Et son visionnage est nécessaire. Pas parce qu'il n'use pas des artifices du genre, mais parce qu'il relate d'un événement finalement peu exploité de la seconde guerre mondiale : la bataille de Dunkerque. Une bataille qui vit quarante mille soldats français partir au casse-pipe pour permettre aux soldats anglais de retourner dans leur pays. Ici, le sentimentalisme n'existe pas. Les personnages sont montrés dans ce qu'il peuvent avoir de bon et de mauvais. Aucun parti pris. Ce qui est assez rare dans le film de guerre. L'opération Dynamo, sous l'oeil d'Henri Verneuil avec en tête Jean-Paul Belmondo, ça ne peut pas se rater. Lequel est impeccablement secondé par Georges Géret, Jean-Pierre Marielle ou encore Pierre Mondy. De son vivant, Verneuil s'est fait taillé de toute part, par la presse bien sûr. Le public lui, ne l'a jamais lâché, séduit par son professionnalisme. Aujourd'hui, son oeuvre est de plus en plus réhabilitée. Et ça n'est que justice.
La poche de Dunkerque malgré son paroxysme permet à certains de se recadrer dans des perceptions de bases corrigées en fonction d’un vécu hors norme.
Maillat désabusé s’en prend à un Dieu absent donc consentant de tous ses massacres de bord de mer minimisé par Pierson rivé désespérément à ses doctrines théologiques de plus en plus contestées sur un terrain aveugle de générosité et de bonté que seul Alexandre parvient à maintenir à flots dans le pire des contextes.
Sous les bombes l’absurdité à pignon sur rue. Aucun mérite n’est récompensé. La mort frappe ou elle veut éradiquant les bons comme les méchants.
La guerre est le meilleur des endroits pour remettre à jour des concepts appris en temps de paix. Ici on crie sa douleur, son arrogance et son mépris devant une punition incessante venue du ciel.
Week-End à zuydcoote permet d’admirer une remarquable reconstitution logistique guerrière juxtaposée à des conversations permettant à des morts en sursis d’élaborer quelques constats philosophiques personnels sur le sens de la vie.
Un site pathétique de bout de courses réunit une faune de tous bords maintenue opérationnelle par des parcelles de moralité sévèrement traquée par une boucherie inutile.
L’un s’accroche par ses convictions religieuses pendant que l’autre ne croit plus en rien en maintenant malgré tout une mécanique serviable, l’ensemble est couvé par une mère poule éliminée impitoyablement malgré sa bonté.
Ces plages initiatiques offrent la soudaineté d’un départ à certains et des morceaux de bravoures finaux à d’autres. Chacun est pulvérisé en fonction des circonstances sans préférence ni modèle.
Le seul message que l’on laisse est un destin tragique dont l’échéance atténuée par quelques rapports intimes ne fait que sommeiller.
Un grand film spectaculaire sur un état des lieux terrestre et cérébral complètement abandonné.