Le 1er opus avait été une bonne surprise qui marquait une rupture nette avec les films made in Disney. Cette suite est un chef d'œuvre ! Bien décidé à rompre la malédiction des suites forcément inférieures au 1er épisode, Andrew Adamson a décidé tout d’abord décidé de reprendre les recettes qui ont fait la réussite des 1eres aventures de l’Ogre vert (l’humour décalé, le ton irrévérencieux envers les classiques du genre, une image superbe, une réalisation fluide...) tout en réunissant les héros désormais culte que sont Shrek (Alain Chabat rempile à la VF), Fiona (irremplaçable Barbara Tissier) et L’Ane (Med Houndo indispensable) et en développant les rôles de certains personnages secondaires (‘Tit Biscuit, Pinocchio, les 3 petits cochons...). Mais peu désireux de faire dans la redite, Adamson a créé toute une pléiade de nouveaux personnages exceptionnels parmi lesquels le bellâtre Prince Charmant, la méchante Marraine la Bonne Fée, l’amusant Roi Harold, la maternelle Reine Lilian mais surtout le génialissime Chat Potté, doublé en VO par Antonio Banderas à qui il emprunte l’accent espagnol, le charme latino ainsi que la cape et l’épée de Zorro. En une seule scène (le fameux regard tout triste qui attendrit tout le monde), il réussit à ravir à l’Ane le statut de personnage le plus drôle du film. Mais si Shrek 2 peut se permettre de prétendre au statut de chef d’œuvre du film d’animation, c’est également grâce au rythme effréné avec lequel le réalisateur balance des scènes à hurler de rire (le voyage vers Fort Fort Lointain avec l’Ane qui s’ennuie, la commande au fast food, le repas au château, l’arrestation de Shrek façon real TV, l’évasion de la prison, le final chanté...), les références en pagailles ("Spiderman", "Le Seigneur des Anneaux", "Mission Impossible", "Le Masque de Zorro", "La Belle et la Bête", "Frankenstein"... pour ne citer qu’eux), une BO à tomber par terre (avec des hits comme "Accidently in love", "Hallelujah" mais également des reprises de "Holding for a hero" et "Livin’ la vida loca") et les dialogues plus hilarants les uns que les autres ("Chouette encore d’la famille", "Fais gaffe je suis pas commode", Cabron, chiens de capitalistes", "Oh les gars, il a un string"...). Mais le film est également riche en moments épiques (voir l’évasion de l’usine de Marraine la Bonne Fée ou l’assaut du château). Un tel feu d’artifice n’arrivant pas souvent au cinéma, passer à côté de ce "Shrek 2" serait une honte pour tout cinéphile qui se respecte. Pour ma part, j’ai fait rentrer le film dans mon, Top 3 de mes dessins animés préférés.