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TTNOUGAT
599 abonnés
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5,0
Publiée le 27 octobre 2009
Une merveille.Le Ford le plus fordien .Tout y est avec sa foi inébranlable en Jésus en plus.C'est un 5 * pour moi et je ne suis pas le seul.C'est un film intemporel qui se bonifiera encore car l'humain l'emporte sur tout le reste et l'histoire disparait derrière l'ambiance de cette ville ,qui semble avoir reellement existée, tant les personnages nous en sont devenus familiers quand la lumière de la salle se rallume.Il faut juste un peu connaitre l'histoire des états-unis ainsi que les moeurs de l'époque pour l'apprecier d'emblée.Quelques plans sont inoubliables comme l'arrivée du bateau qui apporte celle qui fait scandale ou le visage de l'héroîne qui découvre la vérité devant le portrait de sa mère.Quant à l'enterrement suivi de la parabole de la femme adultère,on atteint au sublime.Il est difficile d'imaginer un film plus profond avec des personnages si ordinaires et une histoire aussi peu aventureuse et aussi peu dramatique...C'est là que se situe exactement l'immense talent du raconteur d'histoire qu'est John Ford...Sa mise en scène ,ici parfaite,sera plus facile à admirer dans beaucoup d'autres films.
Parfois, je regarde les sorties parisiennes de la semaine sans forcément savoir à l'avance ce qui va être diffusé, et j'ai d'agréables surprises. Cette semaine passe un film de Ford, dont l'envie de découvrir l'oeuvre me brûle la vulve (enfin, si j'en avais une...). Du coup je ne me suis pas fait prier pour aller voir ce film en salle.
Et je dois dire que je suis un peu déçu, si j'ai aimé l'atmosphère qui règne dans cette ville, ce vieux juge qui cherche à reconquérir ses électeurs malgré tous les problèmes qui pèsent sur sa réélection, le film ne m'a pas plus parlé que ça finalement. La galerie de personnages est vraiment sympathique, j'aime beaucoup le personnage de la fille, ce petit jeu qu'il y a entre l'homme et elle, sa réputation honteuse qui n'a pas lieu d'être etc. Et le côté politique du film est assez intéressant, les politiciens qui essayent d'attraper des votes par tous les moyens, la réputation du vieux juge qui se détériore de plus en plus à l'approche du jour j, ce n'est pas mal fait. D'ailleurs le film n'est pas mal fait du tout, c'est bien réalisé, il ne s'agit pas de ça. C'est juste que malgré toute la sympathie qu'on peut avoir pour le film, il ne marque pas.
J'aurais aimé avoir une fin plus triste et mélancolique, je vois bien que le propos du film est différent, mais du coup c'est peut-être aussi un peu naïf, ça ne me touche pas beaucoup comme message, comme idéologie. J'aurais plus accroché avec un film plus pessimiste et mélancolique, un film sur la fin d'une époque, celle où le vieux juge et sa bande gouvernaient la ville, ça aurait vraiment été touchant.
Là, c'est un film regardable, bien fait, agréable, mais gentil et (peut-être ?) un peu daté, tant dans son idéologie, son message que dans sa représentation des noirs (par exemple).
Bon cela dit il y a de bons moments, j'aime bien l'histoire entre la petite et sa mère, où la scène de l'enterrement vers la fin où il ressort une certaine beauté des dialogues, du morceau de la Bible que lit le juge.
Bref, c'est un film sympa, mais un Ford mineur je pense. Peut-être un film de commande total ?
Le noir et blanc renforce la puissance de ce cinéma. On sent que celui qui tourne connait son affaire. Les aventures se succèdent. Ce juge veut se faire réélire, mais pas à n'importe quel prix, ou plus exactement, il n'est pas prêt à céder sur l'éthique. C'est peut-être ça l'engagement politique : s'avancer, prendre des risques non pas pour accéder coûte que coûte au poste escompté ou bien tout faire pour l'obtenir, mais plutôt pour servir une cause qui semble juste, qui mérite de s'y aventurer. Pas de visée consensuelle recherchée. Le courage, celui d'avoir combattu par le passé et de fait, d'inspirer le respect, celui de pouvoir se référer à l'histoire, à la mémoire. Nos politiques devraient aller voir ce film pour peut-être en tirer des leçons.
Les accents fordien parcours le film,mais ils ne marchent que par bribe. On sent l'humeur que veut apporter Ford au film,pourtant ça manque d’implication dans les personnages. La force du réalisateur et l'humanisme apporté aux personnages,dans ce film tout reste ne surface. Pour un film gentillet qui n'a pas grand intérêt. La drôlerie qu'arrive à mettre ailleurs Ford ne marche pas vraiment ici,c'est le même cas pour tout. C'est mollasson en sans vrai enjeu.
Avec "Le Soleil brille pour tout le monde", de 1953, John Ford dresse le portrait d’une petite ville du Kentucky, saisie dans les derniers jours d’une campagne électorale. Le juge Priest, un vieil vétéran sudiste, cherche à se faire réélire mais se met en situation délicate en prenant position dans une série de conflits. "Le Soleil brille…" est une célébration amusée du vieil sud déclinant et des petites communautés humaines "d’antan", administrées avec souplesse, de proche en proche. Ford y plaide la tolérance, dénonçant tour à tour le racisme du sud rural et l’hypocrisie de la bourgeoisie provinciale. Le cynisme politicien n’est pas en reste, surtout dans le clan Yankee, avec un candidat caricaturalement opportuniste.
"Le Soleil brille…" est une sorte de fresque nonchalante sous-tendue par le suspense électoral, qui se grossit d’une multitude de personnages et d’histoires entremêlées. Au fil de la dramaturgie, savante mais discrète, l’humour cède le pas à des émotions imprévisibles, plus graves et touchantes. Malgré le progressisme de Ford (finalement très avance sur son temps), on a pu critiquer le réalisateur pour son amour un peu réactionnaire du vieux sud, un paternalisme blanc qu’il montrait sous un jour flatteur ou les stéréotypes raciaux qu’il perpétuait. Néanmoins, ces points de polémique, assez secondaires, n’enlèvent rien à ce "Ford" très accompli, d’une narration riche et complexe...
Film qui n'obtint pas un grand succès public lors de sa sortie, mais largement défendu aujourd'hui par une partie de la critique.
John Ford dresse le portrait d'une communauté du Kentucky ( etat du sud des usa) au travers de l'élection du juge de la petite ville.
" le soleil ..." appuie sa démonstration en dessinant peu à peu le portrait du vieux juge Priest qui va résoudre grâce à son tempérament et aux valeurs de justice et d'humanisme qu'il défend, la pérennité de la cohésion sociale.
Au plan de la réalisation, de la photo et des décors c'est un opus remarquable et très réussi du célèbre cinéaste.
On pourra peut-être lui reprocher le manque de clarté de certains passages du scénario, qui laissent place à des interprétations confuses dans l'esprit de certains spectateurs.
Ford a dit parfois que c'était son film préféré, ce qui laisse entendre que le réalisateur a mis beaucoup de lui-même dans le personnage principal.
Parfois j’aurais presque envie de résumer Hollywood à cela. J’ai pour ce film une tendresse particulière. Cette histoire dans un patelin du sud des Etats Unis, dont les habitants s’apprêtent à voter afin d’élire leur juge. Alors le « vieux » en place ou un plus jeune, plus mordant ?
Donc ce film a des accents du Sud, et pas seulement au rythme de « Dixie » : quelques Blancs plus ou moins paternalistes et les bons Nègres à leur service… Il y a eut sécession mais les habitudes et les clichés ont la peau dure.
Mais tout ceci est habité par une bonhomie bienveillante sous la férule du juge Priest qui doit parfois relancer son cœur d’une rasade de Whiskey, campé par un Charles Winninger en adéquation avec son personnage.
Une société de bonnes mœurs que John Ford bouscule un peu à travers son film : la tenancière de Bordel qu’il écoute au tribunal puis reçoit chez lui. Quand celle-ci donne asile à une femme bannie, de retour, à qui un vieux général sudiste n’a jamais pardonné. La bannie s’éteindra et son enterrement donne lieu à la plus belle scène du film. D’abord, seul derrière le corbillard lors de la procession -le fiacre des prostituées à distance- le juge Priest va se voir rejoindre peu à peu par tous ou presque, à commencer par son ennemi d’hier : un ancien commandant Yankee. Le tout au son du chant choral des Nègres. Ah ce chant !
Je donne tous les ténors du monde, les Pavarotti, Alagna, Villazon, Raimondi et tutti quanti, pour le chant des Nègres. (« Hallelujah » de King Vidor). Ce chant est sans artifice puisqu’il connait la douleur; leur chant est une mémoire. Ford a souvent bien employé les Nègres dans ses films, comme une conscience. Irlandais catho, républicain, ce bon vieux John, mais d’abord un humaniste.
J'ai adoré ce film avec tous les elements d'une petite ville en Kentucky à l'Amérique de 1905, quarante ans apres le guerre de succession: la rivalité entre le nord et le sud, le racisme, le religion, le puritanisme, son moral, la musique de bluegrass, les barges sur la rive, la politique théâtral. Le comediens, scenario, decor et costumes sont tous excellent. Ford est un genie. A ne pas rater.