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chrischambers86
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3,0
Publiée le 5 octobre 2014
"Retour à la bien-aimèe" est le troisième et dernier long-mètrage d'un rèalisateur hors-norme, Jean-François Adam, dont l'aboutissement (logique) fut le suicide de son auteur l'annèe suivante! Le pitch ? Julien est perdu! La femme qu'il aime passionnèment est partie avec un autre! Pour la reconquèrir, il met un plan minutieux, macabre, implacable! Le plan fonctionne au-delà de ses espèrances et pourtant personne n'est dupe! Isabelle Huppert, Bruno Ganz et Jacques Dutronc sont comme toujours de solides comèdiens, dans un thriller feutrè et envoûtant de la fin des 70's! Avec toute la force de son talent, Adam signe sans doute son meilleur film dont le principal intèrêt est son histoire d'amour fou qui nous entraine parfois dans les vertiges du subconscient! De cet atout majeur, Adam a rèalisè une oeuvre de qualitè, fragile et unique en son genre, tout en retenue et en silences qui en disent long comme il y a des paroles qui ne signifient rien...
C'est familier, et pourtant d'un académisme qui donne froid, avec des scènes tendues, en plus que cette époque-là (1979) fait préhistorique au plan des moeurs. Ce pianiste faisant sauter les danseuses avec fracas reste seul ruminer ses morceaux et on ne sait trop quoi. Occasion de voir Jacques Dutronc et Isabelle Huppert balbutiants au cinéma, fou ce que la seconde a gagné en impact physique à changer de look par la maturité, en faisant entendre son élocution reconnaissable entre mille, alors que le premier était juste un peu plus empesé, aussi tête à claques à vulnérabilité atroce attestée par la fragilité du regard. Il y a quelques moments incroyables, les complicités d'êtres habitués à se deviner, le trio en chambre avec ce mari de dos les yeux ouverts... Ce qui fait que l'apparente reddition de l'ex-épouse peut passer pour de la peur. Sont remarquables de charme les petits tours de piste de l'enfant, trait-d'union qui craint de faire obstacle. Encore une histoire bien goupillée, quoique avec ensuite des longueurs superflues (Julien marchant, marchant et re-marchant). L'enquête apporte un regain d'intérêt, tout en requérant patience... dont on est ensuite mal récompensé puisque le dernier mot appartient au spectateur !
Opéra, ambiance sombre, meurtre dans un parc la nuit. Un début très mystérieux et une mise en scène feutrée. Totalement dans l'esprit d'un Maigret, ce qui est pour moi un compliment. Le réalisateur crée un malaise dans la situation de cet homme qui revient chez son ex femme pour se débarrasser du mari. Cependant on est globalement déçu du résultat : une enquête qui n'aboutit pas et une certaine mollesse entretenue par des comédiens fades et inexpressifs.
Un film au style très lent , presque déroutant mais qui possède une puissance envoutante. Il faut se laisser happer par ce faux rythme, et cette intrigue policière éthérée .Le style cinématographique est très fort , très puissant , très original, et on est face à une oeuvre majeure, des plans séquence d'une grande beauté. Il y a aussi en personnage central ce petit garçon , formidable acteur, d'une dizaine d'années , fascinant qui joue comme un mutant : vêtu de son manteau de loden pendant tout le film, il est à la fois l'inspecteur , le diablotin, la cause de cet amour perdu. C'est lui qui met à mal le plan de Jacques Dutronc ex.mari déchu. La musique est superbe , et accompagne parfaitement bien l'intrigue. Le plan séquence final est de toute beauté , dans une brume, crépusculaire , les personnages apparaissent les uns après les autres dans un travelling avant, pour dévoiler la solution ( ouverte ) de l'intrigue , Une merveille de cinéma. Et bien sûr il doit beaucoup à la performance des deux acteurs , Dutronc parfait dans son personnage mutique, taiseux , mais à ma vengeance affirmée Isabelle Huppert , superbe d'ingénuité, au visage encore enfantin , aux joues arrondies, déjà irradiante de mystère;
L'histoire aurait pu être passionnante, surtout avec 3 bons acteurs, mais la mise en scène est une catastrophe. La direction d'acteurs inexistante, si ce n'est les brider complètement. L'extrême lenteur voulue des scènes, non seulement n'apporte rien au scénario, mais fini par irriter terriblement. On se demande pourquoi avoir contraint les acteurs à tant de retenues au point de les figer dans un décor insipide qui ne peut que fabriquer qu'une succession de scènes ennuyeuses.
C'est difficile de dire que j'ai aimé le film dont j'ai rien compris . J'aime ces 2 comédiens. Bien sur les éclairages fonctionnent pour enjolivé mais c'est la première fois que je découvre Dutronc , il a vraiment une belle gueule . Hupper elle est charmante un beau visage même encore en 2022. J'aime bien ce cinéma avec de joli plan , et pas seulement fixe mais pas de camera qui gigote . Comme souvent dans les films il y des dialogues qui pour refléter la vie réel sont de voie sourde, très basse a la limite du compréhensible Et la les subtilités de l'intrigue par en fumé Dommage j'aurais aimé comprendre cette histoire. J'ai voulu voir tout le film alors je les vu en 3 coupures dans la journée car par moment je m'ennuyais .
La mise en bouche de ce thriller est excellente avec un Dutronc froid qui met en place son plan machiavélique pour récupérer sa femme dommage que le reste ne suive pas.
On sent une grande ambition formelle du réalisateur (qui atteint un paroxysme un peu caricatural, très théâtral tout de même dans les dernières minutes du film) - mais hélas cette ambition se déploie à mon avis au détriment de l'intrigue. Le scénario, qui semble au départ celui d'un polar original, se complaît rapidement dans la construction d'une ambiance, et pose trop de questions sans y répondre. Il y avait peut-être trop de scénaristes, on a l'impression qu'il y a deux ou trois films dans le film, dont aucun n'est vraiment abouti. Jacques Dutronc, cependant, joue remarquablement mais (à mon avis) l'alchimie avec Isabelle Huppert ne prend pas vraiment.
Sorti en en 1979, Retour à la bien-aimée est l’ultime réalisation de Jean-François Adam, discret cinéaste qui réalisa trois longs-métrages avant de se donner la mort. Co-écrit avec (excusez du peu !) Jean-Claude Carrière, Benoît Jacquot et Georges Perec, ce film met en scène un étrange trio formé par Isabelle Huppert, Jacques Dutronc et Bruno Ganz, dans un drame qui débute sur des tons hitchcockiens avant de se muer dans le « film de manoir » à la française, quelque part entre Michel Deville et Raul Ruiz, dans une étrangeté toute fantomatique dont on peine à distinguer les contours, rendant le récit d’autant plus poétique. Une belle découverte.
C'est un film noir et subtil dont il faut saisir les nuances au travers des non-dits du réalisateur et des scénaristes. On a presque affaire à une histoire de Chabrol, musique douce et lancinante, cadre bourgeois et aussi son actrice fétiche I. Huppert. Avec J. Dutronc et B. Ganz ils forment un joli trio ou mariage à trois. Un film à découvrir tant le scénario est solide. Dommage qu'il manque un peu de rythme parfois tout de même.
Film français de Jean-François Adam, 1979 C'est l'histoire d'un amour fou qui va jusqu'au meurtre du concurrent. Un homme prépare un assassinat pour faire accuser l'amant de son ancienne femme, qui, bizarrement l'aime encore.
Très beau film de Jean-François Adam. L'intrigue policière est assez classique, mais la réalisation tout en recherche esthétique est d'une grande beauté. Une mise en scène froide et rigoureuse, des dialogues succincts, des acteurs qui prennent des poses théâtrales, un décor magnifique d'une grande maison bourgeoise, des sentiments mélangés et ambigus, tout concourt à faire un film étrange et poétique, accompagné d'une belle musique d'Antoine Duhamel. Une perle dans le cinéma français.
Ecrit par Pérec, Carrière, Jacquot et Adam, le scénario de Retour à la bien-aimée est centré autour du thème de l'amour fou : entre romantisme noir et surréalisme, nouveau roman et Hitchcock. La mise en scène serpente autour du couple Huppert-Dutronc pour n'en saisir que sa part de mystère, ses zones d'ombre. Une atmosphère unique pour un film unique. A redécouvrir de toute urgence.
Je me l'étais acheté pour compléter ma filmographie d'une de mes actrices préférées, Huppert. Mais alors là : une mise en scène en plans fixes soporifiques, des acteurs et actrices récitant leurs dialogues d'un ton neutre et endormi, un semblant "d'intrigue" pseudo-chabrolienne et au final inexistante,. Bref, à fuir ou à mourir d'ennui !
L'intrigue, qui présente un musicien raté depuis qu'il a perdu sa femme à laquelle il a tout laissé, et tente de la reconquérir alors qu'elle s'est remariée spoiler: en semant des preuves accablant son époux , tient le spectateur en haleine dans une atmosphère feutrée et pesante sans doute renforcée par la platitude des dialogues prononcés avec un détachement affecté. Les concessions amoureuses des figures masculines soutiennent l'intérêt et donnent lieu à des scènes où l'intimisme se mêle au malaise. Un certain mystère enveloppe le personnage froid et capricieux interprété par Huppert. Malheureusement, le dénouement inéluctable et couru d'avance qui tarde à venir sans passion ni sursaut, laisse le spectateur sur sa faim. Le vague à l'âme qui se dégage de ce drame bourgeois peut nous sembler insipide compte tenu du talent des acteurs et du potentiel du scénario.