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Un visiteur
4,0
Publiée le 4 juillet 2010
Le vieux docteur maniaque et débonnaire fait le voyage vers les honneurs avec sa belle fille. Ils ne s'aiment pas. La glaciale I. Thulin face au bon docteur humaniste et tolérant. Les rencontres, les rèves, les retours sur le passé lui révèle ce qu'il est devenu: un homme respectable, au dessus des passions du monde mais qui sent la mort. Car la vie c'est cette belle fille froide qui veut un enfant contre la volonté de son mari. Entre Dieu et la science, entre protestantisme et catholicisme, entre passions violentes et refoulement de tout sentiment , entre la cérémonie mortuaire des honneurs et la réconciliation familiale, le vieil égoïste , au seuil de la mort, fait le choix de la vie.
Le film retrace un voyage nostalgique d'un veillard, un professeur en médecine très respecté dans le milieu mais empris d'une terrible solitude dans la vie personnelle. Il est tourmenté par des mauvais rêves qui ne sont simplement qu'une réalité qu'il n'a jamais voulu affronté. Le film est vraiment très bien réalisé. Le premier rêve est vraiment marquant tellement l'imaginaire de cet homme est bien mis en scène. Les plans et cadrages sont splendides. C'est un beau film.
du Bergman, c'est pas en général très rose, en plus tourné en N&B... Comment un vieux misanthrope maniaque, mal marié jeune, va se dérider le temps d'un voyage en compagnie d'autostoppeurs et de sa bru? La nostalgie va faire son effet, lieu d'enfance, passage chez sa mère, c'est lent, c'est joué nordique, plein de cette violence retenue, mais prête à exploser à tout moment ( les deux autostoppeurs à propos de la religion, ou le fils et sa femme qui lui annonce être enceinte) que l'on retrouve dans Festen. le héros a l'age de Eastwood quand il tournait Gran Torino: l'age de faire le point sur sa vie? A méditer. sans oublier le testament de Houston dans les Gens de Dublin
Franchement rien à redire, Bergman au sommet de son art, on reconnaît vraiment bien son style que j'aime beaucoup. Victor Sjoström est parfait dans le rôle du vieux monsieur froid qui veut se repentir. Un délice.
Je reconnais le caractère innovant et expérimental de ce film pour son époque. Malheureusement, entre les années 1950 et aujourd’hui, en terme d’innovations et d’expérience, du chemin a été parcouru. Ce n’est donc que dans une logique purement historienne que j’ai pu prendre du plaisir à ce film. Et encore… Prendre du plaisir est malheureusement un bien grand mot me concernant. Même si on ne peut pas reprocher à Bergman de ne pas utiliser des techniques de narration qui n’existent pas encore à son époque, il n’empêche que leur absence fait ici cruellement défauts. Plans interminables, dialogues plats et didactiques qui n’en finissent pas, situations figées : ce film fut pour moi une plaie dans son déroulement. Encore une fois, difficile de condamner Bergman pour cela. Mais bon, l’ennui, ça ne se décide pas.
Au crépuscule de sa vie,un vieillard sur le chemin de son jubilé se rémémore ses souvenirs d'enfance et en profite pour faire la paix avec lui-même.Avec "Les Fraises Sauvages",le grand Ingmar Bergman signe un film mélancolique,en phase avec ses interrogations sur la proximité de la mort et sur la réconciliation avec la figure paternelle.Symbolique par bien des aspects,ce voyage se révèle plutôt chaleureux pour l'univers bergmanien.Même les acteurs semblent plus ouverts,mbien que le jeu minimalisme suédois étonne toujours.Victor Sjöström,éminent réalisateur précurseur de Bergman,joue tout en clair/obscur,et l'évolution de son personnage,de l'intransigeance à la lucidité est remarquable.Il passe au révélateur,en constatant les difficultés de couple de sa belle-fille(altière Ingrid Thulin),l'insouciance d'une auto-stoppeuse(naturelle Bibi Andersson),et la froide solitude de sa mère.Bergman mêle harmonieusement songes et réalité,dans une expérience qui risque de nous arriver en fin de vie.Les fameuses fraises sauvages représentent un amour perdu,finalement ayant gâché sa vie affective.Même si je reste un peu hermétique à ce cinéma intériorisé,force est de reconnaître que le film baigne dans un troublant spleen.
Certainement le plus beau film d'Ingmar Bergman. Ce vieil homme qui, au fil de ses rêves et de ses souvenirs, découvre peu à peu des choses sur lui-même qu'il ne voulait pas entendre. Même si les scènes de souvenirs sont parfois plus sinistres et dramatiques, le film reste moins "sombre" que ce qu'a pu faire Bergman (Le Septième sceau, La Nuit des forains, avaient un arrière-fond plus gris).
C'est toujours étonnant de voir le rendu du jeu des acteurs chez Bergman. Le film est un peu décevant cependant, le début me semblait plus prometteur. On assiste tout de même à un road movie agréable car Bergman, à petites touches, sait raviver l'attention du spectateur.
On peut légitimement penser que Tarkovsky avait ce film en tête lorsqu'il a lancé le projet Zerkalo. Bien sûr, le film de Bergman est plus simple, plus parlant, plus ludique et moins puissant au niveau de l'imagerie et du propos même s'il excelle sur ces deux points. Un vieux médecin fait preuve d'une grande rigueur morale et l'applique à ceux qui l'entourent. Dans un rêve, il découvre son propre corps dans un cercueil. Inquiet de cette vision, il s'interrogera sur son passé et ses principes lors d'un voyage pendant lequel il cotoiera sa bru, qui veut sauver sa relation avec son mari, une jeune fille pour laquelle se battent un apprenti prêtre et un scientifique et un couple déchiré. Ce voyage aura une incidence sur son comportement par la suite. Moins puissant et génial que Le spetième sceau, mais sans doute plus abouti, personnel, et doté d'un humanisme profond et intelligent, ce film est une perle d'émotion. Quelques séquences sont inoubliables. Encore un incontournable de Bergman.
Un vieil homme, ancien médecin, se remémore en une journée, les faits marquants de sa vie. Même le plus inhumain des Hommes, égoïste et froide, peut avoir un semblant d'humanité. Un grand Bergman. Somptueux.
Après avoir vu Cris et chuchotements, je me suis dit qu'un autre film de Bergman ne ferait que conforter ma grande admiration. Mais arrivé à la fin de ces fraises sauvages, j'étais un peu déçu par le ton un peu léger du film et à son optimisme, habitué que j'étais du pessimisme des derniers Bergman que j'avais vus. Cependant il n'y a pas à dire que la réalisation est très bonne et la scène du rêve réussie ! Les acteurs sont tout aussi excellents et Bibi Andersson toujours aussi belle. Je reste donc un tout petit peu bloqué par ce ton trop enjoué de Bergman. Mais il reste un film intéressant et à voir !
Il n'y a pas grand chose à dire si ce n'est que c'est un chef-d'oeuvre de Bergman. Il maitrise totalement son sujet, qu'il traite avec gravité parfois et même avec humour, ce qui rend le film plus qu'agréable à suivre. Le cinéaste fait preuve d'une adresse rare en alternant les scènes de road-movie, les scènes onirique, en fin de compte les flash-back sont utilisé à la perfection. Certaines séquences sont magnifique, comme celle du rêve avec le cadavre et les chevaux. La photographie est exellente et les plans aussi. En plus de cela les acteurs sont parfait tous autant les uns que les autres. La musique est géniale, le cinéaste nous offre une magnifique réflexion et des moments d'émotions intenses. A voir absolument.
La même année que "Le Septième Sceau", Ingmar Bergman signait "Les Fraises Sauvages", film moins connu du grand public aujourd'hui mais tout aussi admirable (si ce n'est plus). Obsédé par la mort, le cinéaste a remplacé les échiquiers par la voix-off d'un vieil homme qui fait le bilan de son existence. Clic-clac, en deux temps trois mouvements, l'action et les personnages sont très clairement situés, c'est déjà ça de gagné. S'engage ensuite une journée pas comme les autres pour notre héros où la nostalgie du souvenir va petit à petit l'envahir et servir toute la poésie aussi bien visuelle qu'intellectuelle peuplant régulièrement les oeuvres du metteur en scène. Bergman fait ici preuve d'une très grande maîtrise malgré des prises de risques dans un récit tout sauf linéaire qu'il maîtrise à la perfection. Souvenirs, rêveries, purs phantasmes, flash-backs, tout y passe... Les points de vues se multiplient et se démultiplient, alimentant un road-movie tout sauf conventionnel. On ne peut qu'être admiratif devant tous les chemins pris par I.B. pour narrer une oeuvre complexe mais jamais pompante à une époque où le cinéma renaissait progressivement de ses cendres. Il dirige comme personne ses acteurs, nettement moins glaciaux qu'à l'habitude et se permet même régulièrement de remplir son film d'une touche d'humour bienvenue. Sa palette est très étalée, lui qui longtemps tient ses plans après les avoir minutieusement construits. Pourtant, le montage (très propre) n'est pas non plus négligé et il lui arrive même de donner une dynamique supplémentaire à certaines scènes. Qu'est-ce-qui cloche alors ? Pour moi, Bergman a surchargé "Les Fraises Sauvages" de symboliques, parfois émouvantes, au final lassantes. Ainsi son film ne donne-t-il plus tellement l'impression d'être vécu et a-t-on du mal à ressentir réellement les émotions du vieillard (qui ne réfléchit lui aussi qu'autour de symboliques un brin pesantes) et sa journée si particulière. C'est beau, puissant et démonstratif.
Une réflexion sur la vieilleisse onirique et nébuleuse, mais aussi attirante et envoûtante. Bergman nous emmène faire un voyage avec son héros dont la destination finale, sans mauvais jeu de mots, est inéluctable. Intrigant mais passionnant, avec une réalisation brillante et des acteurs excellents de sobriété dont la magnifique Ingrid Thulin. On ne voit pas un film comme ça tous les jours et c'est tant mieux.