Auto Focus
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soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 221 abonnés 4 202 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 24 juin 2024
Paul Schrader n'aime rien tant que narrer les descentes aux enfers de personnages masculins qui souvent après avoir tutoyé le succès et la gloire doivent en payer le prix. "La dernière tentation du Christ", " American Gigolo", "Raging Bull", "City Hall" ou encore "Mishima" ressassent tous ce même thème qui fait office de credo pour Paul Schrader qu'il soit derrière la caméra ou simplement à l'écriture du scénario. Schrader profondément croyant, issu d'une famille calviniste, s'est souvent vu reprocher une forme de rigorisme obsessionnel qui le pousse à punir ses personnages après qu'il ont enfreint les règles morales en vigueur. Le cas de Bob Crane (Greg Kinnear) acteur de télévision célèbre aux Etats-Unis pour avoir été le colonel Hogan dans la série "Hogan's Heroes", plus connue en France sous les nom de "Papa Schulz", ne pouvait que permettre à Paul Schrader de revisiter ses obsessions sur la déchéance provoquée par le succès. Bob Crane est au départ un bon époux dont la vie est régie par les préceptes religieux, lui et sa femme étant des pratiquants réguliers. Il faudra l'arrivée du succès et la rencontre avec un mauvais génie (Willem Dafoe), le tout encadré par le progrès technologique qui pervertit tout pour que notre brave Crane bascule dans le stupre qui va devenir progressivement sa seule raison d'être. Cette addiction au sexe nous fait penser un peu à celle d'un candidat putatif à la présidentiel français qui lui aussi a connu une chute brutale (c'est Abel Ferrara qui se chargera de narrer son triste parcours américain). Quand le pauvre bougre devenu l'ombre de lui-même voudra retrouver un peu de sa dignité, c'est de la main même de celui qui l'a perverti qu'il sera puni pour tous ses péchés. Le film est habilement mené avec une direction d'acteurs au cordeau mais le propos est une fois de plus trop manichéen et moraliste pour emporter l'adhésion d'un spectateur qui attend que le réalisateur pose des questions plutôt qu'il n'assène son point de vue. Schrader a tellement modelé la biographie de Bob Crane à son propos que les enfants de celui-ci ont fait valoir leur version de la vie de leur père à la sortie du film. Une fois de plus Paul Schrader aura provoqué la polémique. Reste les performances de Greg Kennear et de Willem Dafoe proprement bluffantes. Willem Dafoe dont le talent protéiforme lui permet de changer constamment avec ses rôles tout en leur imprimant un style tout à fait identifiable. On ne refera pas Schrader. Jusqu’au bout, il sera incorrigible mais aussi très souvent talentueux..
Flowcoast
Flowcoast

60 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 18 septembre 2010
Film agrèable , Auto focus remonte un fait du journaliste Bob Crane , qui petit à petit connaîtra la célébrité , à la radio , à la télévision . Mais , ses fréquentations et ses excès vont le faire tomber dans un cercle vicieux insurmontable . L'histoire vraie se résume à ça . Dans le film , tout le film est cette histoire , mais surtout , la mise en scène fait penser à une comédie . Loin de penser que le film est en fait assez aéré dans le thriller , Auto Focus est un film sans complexe , décontracté , avec des bons acteurs . En général , les biopics sont sérieux , là , Auto Focus l'est beaucoup moins . Et c'est ça qui montre l'originalité d'une biographie tragique .
Pascal
Pascal

169 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 10 septembre 2022
Paul Schrader est un réalisateur nord américain qui commença sa carrière cinématographique comme scénariste de Scorcese dans des films passés à la postérité " taxi driver" , " raging bull" notamment.

Sa collaboration avec De Palma et Coppola est aussi connue. Il passa pour son propre compte a la réalisation en 1978 avec " blue collar" , mais à part " american gigolo" qui connu un grand succès public, le reste de sa filmographie reste de diffusion plus confidentielle, malgré le soutien critique qu'il a souvent obtenu ( à juste titre, selon moi).

Ceux qui veulent vérifier par eux-mêmes du talent de Schrader comme cineaste, peuvent jeter un œil sur " auto focus" ( 2002) , biopic d'un acteur de télévision Robert Crane, connu pour son rôle vedette de la série " tonton schultz" qui obtint en son temps un grand succès.

Au travers du portrait de ce personnage qui sombra peu à peu dans l'addiction sexuelle maladive qui lui valu déboires familiaux, professionnels et enfin sa propre vie.

"Auto focus" est un opus vraiment formidable. Ton enjoué, magnifiquement interprété
( william Defoe et greg Kinnear sont à la hauteur et souvent très drôles dans leurs outrances).

On suit le parcours de l'acteur et de celui de son comparse ( un des inventeurs du magnétoscope, de la cassette vidéo ) qui passèrent une grande partie de leur temps a organiser des parties fines, a enregistrer leurs ébats pour les collectionner.

"Auto focus" aborde le thème de la place de la sexualité dans la société et dans la vie personnelle. Film sur les frustrations que refusent Crane et son comparse : ils ignoraient sans doute, comme le pensait Freud, que la civilisation et l'équilibre individuel necessitent un part de renoncement.

Si le personnage de Crane est décrit en détail, on peut juste regretter que le portrait de son partenaire soit un peu trop laissé dans l'ombre ( même si son homosexualité latente semble suggérée par Schrader et explique sans doute la fin tragique de cette histoire).

Uniquement sorti en DVD, décapant, drôle et tragique, c'est un large éventail de sentiments promis au spectateur qui visionnera "auto focus".

Par contre, il est fort probable que le public féminin, mais pas seulement, ne goûtera que modérément l'humour développé dans le film.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Cousin du Confessions d'un homme dangereux de Clooney, Auto focus incrit son histoire dans la même époque, et dégage cette même ambiance un peu flottante. Surprenant, déroutant, réussi. A voir.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 25 octobre 2011
un bon film sur l'addiction sexuelle tiré d'une histoire vraie , ça mérite le coup d'oeil .
Ykarpathakis157
Ykarpathakis157

4 885 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 10 avril 2021
J'ai déjà fait part de mes problèmes avec les films de Paul Schrader. Il y ont de trop belles compositions et trop d'arrangements sans être profond. Mais celui-ci est son plus grand embarras à ce jour. Je ne peux que supposer que l'éducation de Schrader lui a laissé une obsession pour toute une vie pour la moralité et les transgressions sexuelles. Ainsi cet homme timoré cherche continuellement des histoires sur des vies salaces le fait-il pour souligner la moralité je me le demande. Mais après tant de ces films aguicheur on se rend compte que Schrader est sans cesse excité et envieux de ses sujets. Qu'est ce qui est le pire une obsession qui détruit les personnages ou un réalisateur tout aussi obsédé par ses personnages. Ce film est la version hollywoodienne d'une émission spéciale après l'école. Sa construction est absolument superficielle et Schrader n'arrive jamais à faire autre chose que livrer un message sois disant moral car il ne sait rien faire d'autre...
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 15 mars 2010
Décidément, Schrader réussi sans difficultés à me surprendre et me fasciner. Ici, par dessus tout, j'ai été scotché de la première à la dernière minute. J'ai adoré. Auto Focus démarre en 1964, à Los Angeles, et nous conte à partir de ce moment là, l'odyssée, de l'ascension à la vertigineuse chute, d'une star de série télé (merveilleusement interprétée par Greg Kinnear, remarquable en tout point), animateur radio et joueur de batterie dans des boîtes de striptease à ses heures perdues. Le hic, c'est qu'il est dangereusement accro au sexe. Bien qu'il arrivera à taire son addiction et la cacher à sa femme pendant plusieurs années, c'est à la suite de sa célébrité naissante et d'une rencontre par dessus tout (celle de Willem Dafoe, aussi intense qu'inquiétant) que celle-ci ressortira. Celui qui au début se définissait comme un "likable guy", un mec sympa, va voir très vite son comportement changé et ses relations se détériorées. Son amour du sexe et des formes (particulièrement des nichons) va lui coûter cher, car dans l'Amérique puritaine et pudibonde, ce genre d'excentricités ne pardonnent pas. On suit donc, de minute en minute, la dégringolade d'un homme ne voyant aucun mal à exhiber ses goûts devant une Amérique médusée. Le cinéaste traite par ailleurs de nombreux thèmes intéressants, comme du milieu de la célébrité, de ses vices, des débuts de la vidéo, de la passion/fascination que l'on peut éprouver en quelque chose, la destruction que cela suscite etc. Et tout cela, il le réalise brillamment. Il serait facile de taxer Auto Focus de moralisateur, alors que pour moi, c'est justement ce moralisme que Schrader cherche à montrer et dénoncer dans la construction même de son récit. Mais on peu dans un même temps considérer que le cinéaste prend une position légèrement ambigüe. Bref, je trouve ce film passionnant et génialement mis en scène.
BlindTheseus
BlindTheseus

309 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 25 février 2008
Comment peut-on film + comique / racoleur de la part du scénariste le + grenouille de bénitier d’Hollywood sinon véritable phare si vous partez en Terre Hypocrite ; que cette reconstitution pénible & voyeuse - le mot est faible … - de la vie de l’acteur de la série « Hogan’heroes / Papa Schultz » , bien sûr refaite à l’aide des pires clichés - et au lieu de dénoncer certaines pratiques courantes & commerces infiniment rénumérateurs dans le monde du spectacle que Shrader connaît mieux que beaucoup - , et de plus fortement dénuée de détails aidant à la reconstitution de l’histoire sans doute parce que bien évidemment , & comme le dit par exemple De Palma lui-même */** ; les sujets « libres » peuvent être de moins en moins traités aux USA ( Et de + en + en Europe ) malgré une fausse liberté d’information & du fait de la montée de ces puritains depuis 1980 et/ou diverses « ligues » ! A ne pas rater pour ses scènes de caméra bancale ; inratable … * «  Il n’a plus de sexe réel dans le cinéma . Les féministes , les ligues de « vertu » , ont tué tout cela et c’est dommage. »
** «  Vous savez , je pense qu’il serait impossible de faire « Carrie » ( NDR : film de 1976. ) aujourd’hui . La scène du sang menstruel serait, par exemple , immédiatement éliminée . C’est pour cela que lorsqu’on me parle de la violence dans les films américains actuels , cela me fait rigoler … ( Brian de Palma ; Entretien avec S.Blumenfeld + L.Vachaud , 2001. )
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 9 octobre 2008
Je connaissais la série Papa Schultz mais pas la vie dissolue de Bob Crane. Le film m'aura au moins appris cela. Tout cela n'est pas désagréable à regarder mais il manque quelque chose pour que le film prenne. Le propos est-il moralisateur ? Ou est-on plutôt du côté du documentaire ? Je ne l'ai pas bien compris.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 3 juin 2011
J'ai été surpris de découvrir la double vie du "colonel". Je trouve le personnage sympa et c'est triste de le voir sombrer comme ça. La 1ere partie du film est sympa aussi. La 2eme est beaucoup moins réussie.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 31 juillet 2011
Ce film m'a bluffé. Greg Kinnear montre encore une fois tout l'étendu de son talent, il est vraiment épatant, et je suis très étonnée qu'il n'ai pas eu de nomination pour ce rôle parce que il a livré une superbe interprétation. C'est même étonnant que ce film ne soit pas très connu. Papa Schultz était quand même une série très populaire. Un film qui raconte la face cachée (et quelle face) de son acteur vedette, c'est quand même toujours pas rien. J'ai vraiment aimé en plus de Greg Kinnear, Willem Defoe livre lui aussi une superbe prestation.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 22 juin 2008
TRE BEAU FIL SAISSISSANT - LA VIE D'un acteur au prise avec ses démons
Martys
Martys

1 abonné 70 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 4 novembre 2006
Déjà pour ses scénarios ( surtout pour ceux de Martin Scorsese) Taxi Driver, Raging Bull et A tombeau ouvert et pour pleins d'autres réalisateurs comme De Palma, Paul Schrader montrait un très grand savoir faire. Il à un véritable don pour raconter la descente au enfer d'une sorte d'anti-héro en pleine crise existensielle, mais quand il les filmes, on à envie de dire que c'est encore mieux. Auto Focus commence comme une bonne comédie style année 60-70, pleins de couleurs, des plans fixes représentant la vie stable et peut-être un peu monotone de ce présentateur radio et batteur à la fois. Et ensuite le film bascule en même tant que son personnage sombre dans des jeux sexuel pas très net avec un pro de la vidéo (un Willem Daffoe géant et très décalé). La cémara commence alors à tituber, trembler, la mise en scène devient alors plus nerveuse et rappelle un peu celle de Scorsese, sans pour autant en être une copie. Pour moi Auto Focus est inclassable, est-ce un drame ou une comédie dramatique, ou autre chose encore? en tout cas, c'est raconté avec pleins de talents. Grand film!
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