Avis : Eternal Sunshine of the Spotless Mind - Page 4

Pour son deuxième long-métrage, Michel Gondry nous livre une aventure humaine sans pareille. Co-écrit avec son fidèle acolyte Charlie Kaufman, le clippeur s'offre un casting de luxe (Jim Carrey, Kate Winslet, Elijah Wood, Tom Wilkinson, Kirsten Dunst et Mark Ruffalo) et sort un véritable chef-d'œuvre où un homme décide d'oublier son amour perdu en se faisant extraire ses souvenirs par le biais d'une compagnie spécialisée. Mais durant l'effacement de sa mémoire, notre héros va découvrir qu'il l'aime toujours et ne veut pas l'oublier. Commence alors une aventure onirique déjantée dans les confins du subconscient... À partir de là, on sombre dans le Gondry tout craché, le réalisateur s'en donnant à cœur joie pour mettre en scène des situations extraordinaires où la pupille n'a pas le temps de comprendre ce qu'il vient de se passer, au même titre que notre pauvre héros perdu dans ses songes. Déplacements spatio-temporels bluffants, incrustations inouïes des personnages dans un autre décor, effets de profondeur déstabilisants et autres folies visuelles tirant plus du génie que de la folie, les trouvailles de Sieur Gondry sont époustouflantes, apportant sa patte indéniable à un film déjà bien imprégné de son imagination fracassante. Pour l'aspect visuel, c'est beau et chaque scène délirante est justifiée par cette intrigue magnifique et complexe interprétée avec justesse par le toujours aussi touchant Jim Carrey et l'imprévisible Kate Winslet. On est de suite absorbés par cette histoire fantasmée de tous... Car qui n'a jamais rêvé d'inventer une machine capable d'effacer les souvenirs les plus douloureux, ceux d'un être cher qu'on a malheureusement perdu ? On prendrait hélas aussi le risque d'effacer les plus beaux moments. Et ça, notre héros ne veut pas. Il s'en rend compte durant le processus et va alors inconsciemment se battre pour préserver l'amour de sa vie, la cachant dans des souvenirs où elle n'apparaissait alors pas, affrontant la science par le biais de l'amour. Ce scénario dingue et unique, accompagné des performances inoubliables des interprètes et la mise en scène unique de Michel Gondry font d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind son plus beau film et un chef-d'oeuvre à classer parmi les plus belles histoires d'amour au cinéma.

Un film brillamment écrit, au scénario parfaitement maîtrisé et très pertinent, sur le temps qui passe, la dimension mémorielle, et l'importance de l'échec, du regret et de la tristesse. Le film de Michel Gondry est un œuvre poétique, imaginative, et surtout mélancolique, à la fois belle, touchante et triste. Jim Carrey et Kate Winslet sont mémorables, tandis que l'imagerie diffusée dans le long métrage est d'une inventivité à toute épreuve. Un chef d'œuvre absolu.

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Malgré son thème fashion, les facéties de notre esprit, le film est avant tout une histoire d'amour aussi ingénieuse dans son traitement que bouleversante dans la vision qu'elle offre du couple. Au diapason de cette symphonie légère et inventive, les comédiens apportent charme et sobriété. Le film de Michel Gondry est aussi très beau visuellement!

Je sais pas si je suis débile, mais je n'ai casiment rien compris au film, pas qu'il soit mauvais au contraire, c'est que je trouve ça un peu brouillon et pour qu'au final le twist soit pas extraordinaire, le thème principal est culte et excellent, le duo Carrey-Winslet marche mais en fait je trouve que j'était beaucoup plus attaché aux personnages au début du film qu'a la fin, c'est bizarre, mais au moins le film a le mérite d'être original dans son histoire et son montage.

Eternal Sunshine of the Spotlesse Mind est une comédie romantique. Je parle de comédie romantique et j'en vois beaucoup qui font la moue. Je peux aussi dire " Comédie romantique américaine contemporaine ". Je dis ça et le nombre de sceptiques augmente. En même temps, j'ai menti, Eternal Sunshine of the Spotless Mind n'est pas que ça. C'est d'abord un film qui échappe aux conventions de l'histoire amoureuse classique, et qui est à mille lieues de ce que l'industrie d'Hollywood peut nous proposer à l'heure actuelle ( au hasard, le surfait et inauthentique 500 Jours ensemble ). Car Eternal Sunshine of the Spotless Mind ( ne m'en voulez pas si j'écris le titre entier à chaque fois, il est tellement beau ) n'a rien du film mécanique fait pour plaire au grand public, et sa matière destructurée en est la preuve idéale. Ca n'est pas un hasard si on retrouve Charlie Kaufman au scénario, conteur anti-hollywoodien au possible qui livre une histoire folle sur les conséquences de l'amour. Pour la jouer, deux acteurs " étrangers " : le canadien Jim Carrey et la britannique Kate Winslet, filmés par le français Michel Gondry. Evidemment, l'intérêt du propos ici n'est pas de catégoriser le cinéma hollywoodien ( car après tout, les cinémas français et anglais fournissent aussi leurs doses de mauvais films ), mais de simplement montrer que le film prend le contre-pied d'un cinéma classique, linéaire, sans surprises. Et c'est par le biais d'une idée conceptuelle géniale que le film emmène le spectateur vers des sensations qu'il a peu eu la chance d'éprouver auparavant.

Disons-le tout net : Eternal Sunshine of the Spotless Mind est un film bouleversant sur l'amour, un portrait des sentiments à la fois tendre et cruel sur l'état amoureux. C'est un film sur la passion et les folies qu'elle provoque, la manière dont elle fait perdre à celui ou celle qui la ressent la notion de raison. Etre amoureux, c'est être emporté et connaître des sensations peu mesurées. C'est être capable de donner sa vie pour l'autre avant de l'en effacer, tout cela dans des élans très fulgurants. Ce que dit le film, c'est que l'amour est un art de la pulsion, que tout s'y joue sans trop réfléchir et que trop de cérébral tuerait la passion ( au sens cartésien du terme ). L'amour, à l'image de Clémentine, est impulsif, imprévisible, et c'est précisément ce qui fait son caractère vertigineux dans lequel les esprits et les corps se perdent. Cette impulsion donne au film toute son énergie : après la décision d'effacer sa copine de sa mémoire, Joel est rattrapé par le regret et va subitement se mettre à lutter pour ne pas perdre celle qu'il aime, même s'il ne s'agit que de souvenirs de Clémentine. La seconde moitié du film est ainsi lancée avec un dynamisme qui confère à l'oeuvre un statut de film d'action, et le spectateur assiste à une course contre la montre d'un personnage qui ne veut plus sombrer dans le néant. Course contre la montre et à travers le temps, dans un film d'une puissance émotionnelle immense puisqu'il fait sans cesse se confronter présent ( le moment de l'action ) et passé ( représenté par les souvenirs ), et qu'il joue sur une dialectique des sentiments. Eternal Sunshine of the Spotless Mind reprend un peu le principe de Voyage à Deux en établissant un tableau de comparaison entre différents moments de vie de couple. Le film de Gondry y ajoute une dose de suspense en décrivant l'hypothèse terrible qui consiste à supprimer du passé, donc de la vie. L'individu étant constitué de ce qu'il a vécu, la réussite du projet sur la mémoire de Joel reviendrait donc à voir le personnage mourir.

Magnifique film sur l'amour, le souvenir, le temps qui passe, porté par un Jim Carrey impressionnant et un scénario ingénieux, Eternal Sunshine of the Spotless Mind est une oeuvre à la beauté atypique et intense, faite d'instants triviaux et épiques, mais toujours d'une époustouflante ivresse.

Un très très beau film d'amour. Michel Gondry au top avec une réalisation sobre façon caméra portée au plus proche des personnages et de leurs émotions. Jim Carey et Kate Winslett sont géniaux, mais les seconds rôles le sont tout autant. La BO est très belle, en particulier le thème principal et la musique de fin. Le scénario est extrêmement abouti, posant la question de l'amour dans les bons comme dans les mauvais côtés et proposant une réflexion sur la recherche acharnée de l'âme soeur qui serait finalement plus personnelle que ce qu'on le croit. Le rythme est conçut de façon à ne pas laisser apparaître aucune longueur, les 1h45 que dure ce film filent à la vitesse des connexions nerveuses qu'effectue le cerveau malmené de Joel. En bref, une formidable expérience, un rêve éveillé dont on ne voudrait jamais sortir...

Un film extraordinairement original et beau.Une histoire inventive et touchante,des acteurs excellents,une réalisation parfaite et un casting excellent.

Michel Gondry, français exilé à Hollywood est un ancien étudiant en dessin, ancien batteur au sein du groupe Oui Oui et ancien réalisateur de vidéos-clips et autres publicités. Il est passé au long métrage en 2001 avec Human Nature avec déjà l'excellent Charlie Kaufman au scénario. Il récidive 3 ans plus tard avec ce film au titre imprononçable : Eternal Sunshine of the spotless mind. On a Joël, timide, emprunté et dont beaucoup d'hommes doivent se reconnaitre en lui, incarné par un super Jim Carrey, qui s'éprend d'une jeune femme, son contraire. Elle a des cheveux bleus et dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais un point commun les réuniront : ils n'ont pas confiance en eux. L'un prétend avoir une vie banale, l'autre être moche. Ils vont s'aimer mais brutalement Clémentine grâce à un procédé révolutionnaire va l'effacer de son esprit. Joël, abasourdi et on ne le saurait à moins, deviendra fou de douleur et voudra l'imiter. Seulement, cela se passe avec plus de difficultés puisque il naviguera dans ses souvenirs en essayant de changer le cours de l'histoire. Ce film illustre bien, à travers tous les personnages, la difficulté de communiquer, de s'aimer de nos jours, et la peur de l'engagement. Il s'avère même être un peu désespérant par moments tant on a l'impression via Joël de toujours prendre les mauvaises décisions et quoi que l'on fasse en arriver toujours au même résultat. L'émotion passe vraiment quand Gondry s'intéresse à ce couple un peu hors normes au premier abord sauf que quand l'abstrait prend le dessus, c'est à dire pour s'immiscer dans les souvenirs de Joël, avant tout une plongée dans l'univers torturé de Gondry, le film devient plus complexe et nous échappe. Certaines scènes restent mémorables comme ce qui est l'affiche du film, le soir de la St Valentin sur le lac gelé ou le bain dans l'évier mais on comprend parfaitement que certains adhèrent à l'histoire d'amour contrarié entre ces deux êtres et moins au monde décalé de Gondry.

A mes yeux le scénario original le plus tordu et inventif pondu de la décennie ! Comment ne pas être bouleversé par cette histoire ? Ecriture superbe, mise en scène soignée, musique exceptionnelle ( qui n'a pas chialé en écoutant Everybody's got to learn sometime !! ) et surtout des comédiens hors-pairs ! Jim Carrey, je n'ai pas les mots ... Cette citation d'un film de Truffaut me semble-t-il colle parfaitement à ce qu'il m'a fait ressentir : « Une succession de moments de faiblesse ; mais au bout, quelle force ! ». Sa partenaire Kate Winslet lui tient le pavé, les autres aussi d'ailleurs que se soit Mark Ruffalo, Kirsten Dunst ou bien Tom Wilkinson. Michel Gondry signe là un film culte, pour la postérité !

Une romance de presque deux heures, je me demande encore comment j'en suis arrivé à vouloir regarder ça plutôt qu'autre chose, quand le nom de "Michel Gondry" ne me disait encore rien. Fort heureusement "Eternal Sunshine of the spotless mind" est loin d'être une histoire d'amour à l'eau de rose, encore moins une énième histoire d'un amour impossible façon Roméo et Juliette.
Les deux amants Joel et Clementine, campés par Jim Carrey et Kate Winslet sont pour le moins recherchés, trouvant leur amour dans leur incompatibilité (l'un étant taciturne et l'autre extravertie, chacun d'eux presque à l'extrême) et tentant de vivre leur belle histoire en allant contre leur destin, en sachant pertinemment qu'il ne sera pas un long fleuve tranquille. Avec une minuscule pincée de science-fiction nécessaire pour traiter le propos avec innovation, le scénario est une merveille; à la fois poétique et déprimant dans sa fatalité. Le tout se révèle huilé comme une horloge et un deuxième visionnage au minimum ne sera pas de trop pour tout saisir, sa structure narrative étant volontairement désordonnée.
Je ne crois pas qu'il y ait une meilleure façon que ce film de traiter d'une histoire d'amour, en choisissant une idée de base somme toute simpliste puis en soignant son traitement à l'extrême. Un grand film qui nous prouve aussi (après "The Truman" Show) que Jim Carrey sait jouer d'autre chose que ses mimiques, et qu'il fait partie des plus grands.

Creux et ennuyeux.

Cette comédie romantique à fendre le coeur est un chef d'œuvre avec un scénario original et brillant, des personnages attachants, une réalisation impeccable, une magnifique BO, une magnifique histoire d'amour et un excellent casting composé de Kate Winslet, Jim Carrey, Mark Ruffalo, Kirsten Dunst et Elijah Wood.

La "Gondry Touch" a encore frappée.
Déroutant, ce film m'a surpris.
Je ne connaissais pas du tout le scénario et je m'attendais à une comédie dramatique basique.
Et bien non : le film bascule peu à peu dans la confusion et entraîne le spectateur dans une quête de la vérité haletante, palpitante.
Jim Carrey est incroyable dans un rôle ou on l'attend forcément au tournant.
La mise en scène est méticuleuse et l'ambiance époustouflante.
Une des histoires d'amours les plus créatives et les plus touchantes qu'il met été donné de voir.
Un univers fabuleux, une expérience inoubliable.
Du grand cinéma qui restera ancré dan la rétine du spectateur de nombreuses années.

Un Jim Carrey touchant dans un rôle plus profond que les comédies qui l'avait révélées, une Kate Winslet épatante de sincérité dans cette histoire d'amour traitée de façon décalée et originale. Un scénario à la fois audacieux et ambitieux, une mise en scène subtile. Une petite perle.

Je reste très perplexe sur ce film ! Les 30 premières minutes je crois que je n'ai compris, mais même une fois que les choses ont commencé à se mettre en place, j'ai eu du mal à accrocher.
Pourtant Jim Carrey et Kate Winslet jouent plutôt bien, ils sortent de leur rôle habituel, mais je trouve au final que le scénario est trop fouillis, on se perd dans tous ces souvenirs et il y a trop d'invraisemblances pour que ça tienne la route.