Histoire peu exaltante autour du thème de l'avortement et de la justice durant les années noires. Le choix d'un tel background historique visait bien évidemment à exacerber les tensions et à donner plus d'intensité dramatique au récit. Ce formidable potentiel s'avère au final complètement galvaudé. A l'exception des 5 mn durant lesquelles on entre-aperçoit le portrait du Maréchal et on entend vaguement parler du couvre-feu, rien de ce qui caractérise cette période est exploitée. L'histoire se serait déroulée dans les années 50, Chabrol ne s'y serait pas pris autrement. Décevant donc. En outre, le contenu scénaristique se cantonne au pathos et aux relations entre les principaux personnages. Exit la question pourtant passionnante de la religion. Exit la question de l'ingérence du politique dans la sphère du privé. Les prestations de Huppert et de Cluzet n'en restent pas moins remarquable, Isabelle Huppert campant à merveille son personnage de femme cupide et naïve, brûlant la chandelle par les deux bouts.
Un Chabrol sobre sauf pour la fin. Isabelle Huppert fait du Huppert, par contre François Cluzet était déjà très bien dans les années 80. Une histoire et scénario qui appuie ou ça fait mal.
Très bon Chabrol sobre dans sa réalisation et dirigeant une fabuleuse actrice livrant une prestation de premier ordre. Une histoire hélas vraie à une époque pitoyable.
Isabelle Huppert est étourdissante de vérité et d'émotion dans ce film de Chabrol sur l'Occupation. Il réussit à faire de ce film un témoignage vibrant de la condition des femmes durant cette période troublée mais sans oublier le destin des hommes, des enfants, des salauds aussi et de la France qui sombre dans un moralisme meurtrier et hypocrite.
Une fois de plus, Claude Chabrol livre un grand film, bouleversant, saisissant et impressionnant, organisé autour d'une galerie de portraits de femmes parfaitement interprétées par toutes les actrices (Isabelle Huppert et Marie Trintignant bien sûr mais aussi Dominique Blanc ou Marie Bunel).
Dès les première minutes on sent que l'on va avoir droit à un film d'une grande austérité et malheureusement le film restera tel quel jusqu'au bout ; Chabrol donne l'impression de s'être contenter de filmer son histoire sans jamais lui insuffler la moindre passion, ce film ne dégage aucune émotion à l'instar de son personnage principal au caractère très froid auquel on ne s'attache à aucun instant même lors de sa triste fin.
Pas que le film soit mauvais, loin de là, mais j'ai l'impression que Chabrol rate un peu son sujet, enfin je suis un peu déçu, je m'attendais à quelque chose de plus marquant, du moins avec une telle actrice et un tel sujet.
Claude Chabrol signe là un film poignant et bouleversant. Dans un contexte de l'Occupation allemande, une femme va pratiquer des avortements clandestinement pour vivre plus convenablement. Avec un casting à la hauteur, le réalisateur nous évoque le destin de cette femme, dernière condamnée à mort en France. La réalisation est très sobre, presque trop à l'image des acteurs. Il n'en reste pas moins qu'un film plein d'humanité et d'émotion.
Voici l'histoire tragique de la dernière femme à avoir été exécuté en France. Cette femme était faiseuse d'anges, entendez par là qu'elle pratiquait des avortements. Dans un climat de guerre où de nombreux hommes étaient prisonniers, le taux de fécondité en France étant si bas que les autorités ne tolérèrent pas ce genre de pratique. Le jugement fut sévère quand on pense qu'aujourd'hui l'avortement est pratiqué légalement et qu'il y a seulement 65 ans une femme fut guillotinée pour l'avoir pratiqué sur une vingtaine de femmes. Un film bouleversant pour un public averti.
Basé d'un fait réel, Une affaire de femmes s'appuie moins sur son originalité scénaristique que sur le jeu d'Isabelle Huppert et la mise en scène très correcte, voire parfois très bonne, de Claude Chabrol.
Claude Chabrol,tranchant comme rarement,nous livrait un brillant témoignage de la France de Vichy.Un portrait de femme distancié,peu avare de longs silences,misant sur la marche inéluctable de l'engrenage dans lequel se met cette femme.Une simple mère de famille,pauvre,qui se met à pratiquer des avortements.Une attitude anti-chrétienne en 1942,moralement réprouvée.Le regard de Chabrol se pose en spectateur neutre,ne jugeant ni ses actes,ni son attitude.Tout ce que recherche Marie finalement,c'est vivre mieux en ces temps difficiles.Dans la même situation,que ferions-nous? Isabelle Huppert,au jeu si caractéristique,se démarque encore par un mélange de froideur et d'âpreté.Elle prononce une prière choquante à la toute fin,qui résume bien toutes les contradictions de la justice française.Un jugement injuste ne respectant en rien la gravité des actes commis.Et qui place la femme de l'époque en indésirable,en retrait.Un Chabrol sec,sortant des sentiers battus.
Film insupportable et sordide de Charbrol. La morale n’est pas claire. Chabrol prend tantôt la défense d’une femme exécrable et la fait passer pour victime ; tantôt il l’accuse et la rend encore plus détestable. Ce qui crée dans ce film des sentiments et des comportements complètement irréalistes. Personne n’est crédible dans cette affaire. Et pourquoi Cluzet ne se sauve-t-il pas tout de suite ? Ça aurait évité un mauvais film.