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selenie
6 241 abonnés
6 184 critiques
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4,0
Publiée le 4 mars 2008
Cabrol encore en réussite et Isabelle Huppert encore dans la perfection... Le gros défaut du film est de vouloir toucher à plusieurs thèmes (collaboration, survivre en temps de guerre, morale,...etc...)... Le problème est qu'on ne fait que survoler et qu'on en oublie le principal. Des personnages attachants, des acteurs parfaits mais malgré un scénario parfaitementy écrits on frôle trop de sujet sans approfondir ce qui importe normalement au film... Très très bon film mais dans le genre mieux vaut voir "Vera Drake" de Mike Leigh, plus travaillé et moins évasif.
Une bonne comedie dramatique avec un bon casting et des excellents acteurs.Le scenario est original est attachant les acteurs jouent bien leurs rôles sauf Francois Cluzet qui ma un peu déçu.Sinon il y'a une bonne musique.Il y'a une fin triste que je vous direz pas dans l'ensemble c'est un film correct que je vous conseille si vous aimez ce style de film.
Dès les première minutes on sent que l'on va avoir droit à un film d'une grande austérité et malheureusement le film restera tel quel jusqu'au bout ; Chabrol donne l'impression de s'être contenter de filmer son histoire sans jamais lui insuffler la moindre passion, ce film ne dégage aucune émotion à l'instar de son personnage principal au caractère très froid auquel on ne s'attache à aucun instant même lors de sa triste fin.
Histoire peu exaltante autour du thème de l'avortement et de la justice durant les années noires. Le choix d'un tel background historique visait bien évidemment à exacerber les tensions et à donner plus d'intensité dramatique au récit. Ce formidable potentiel s'avère au final complètement galvaudé. A l'exception des 5 mn durant lesquelles on entre-aperçoit le portrait du Maréchal et on entend vaguement parler du couvre-feu, rien de ce qui caractérise cette période est exploitée. L'histoire se serait déroulée dans les années 50, Chabrol ne s'y serait pas pris autrement. Décevant donc. En outre, le contenu scénaristique se cantonne au pathos et aux relations entre les principaux personnages. Exit la question pourtant passionnante de la religion. Exit la question de l'ingérence du politique dans la sphère du privé. Les prestations de Huppert et de Cluzet n'en restent pas moins remarquable, Isabelle Huppert campant à merveille son personnage de femme cupide et naïve, brûlant la chandelle par les deux bouts.
S'inspirant d'une histoire vraie, Chabrol dresse le portrait d'une femme libre et sans scrupules sous l'Occupation, portée par l'interprétation remarquable d'Isabelle Huppert, primée à Venise.
Sans parti pris et sans concession, Claude Chabrol narre ici une histoire dure peuplée de personnages peu recommandables, focalisant sur le destin d'une femme ordinaire autant prise au piège de son statut que de la vie qu'elle se fabrique. Isabelle Huppert est admirable dans le rôle, et Chabrol déroule à l'envi toute la veulerie et le climat de l'époque délétère des années d'occupation, remuant le couteau dans la plaie par sa mise en scène clinique et froide, parvenant à frapper l'imaginaire du spectateur sans effets de manche inutiles.
Un regard sombre, comme souvent chez Chabrol sur le genre humain. Ici, le thème est celui de l'avortement dans des milieux populaires sous le régime de Vichy. Le rôle principal l (très bien interprété par Isabelle Huppert) est une femme qui cherche à s'émanciper de sa condition ordinaire et de son couple sans amour et se livre à des activités cupides comme avorter ou louer les chambres de ses jeunes enfants à des prostituées avec l'assentiment tacite de son mari (Un jeune François Cluzel moustachu) bafoué, qui va finir par la dénoncer et 'envoyer à la mort. A part la sœur de la mère de 6 enfants qui décède de septicémie après son avortement, mais dont le sentiments bienveillants sont surtout d'ordre religieux, et la prostituée ( belle Marie Trintignant), et un peu l'héroïne elle même sur laquelle Chabrol conserve un regard compatissant car elle est belle et naïve, tout le monde et surtout toute cette époque est décrite avec noirceur. Prises de vue, cadrage, couleurs et montage efficaces.
« Une affaire de femmes » de Claude Chabrol (1988) est un film de la maturité pour ce cinéaste qui pour une fois délaisse les films « policiers » dans le milieu de la petite bourgeoisie de province. Il nous raconte l’histoire de Marie (Isabelle Huppert) qui rêve d’être chanteuse dans un théâtre mais qui avec ses 2 enfants est confrontée à une dure vie durant l’occupation. Pour aider une voisine dans la détresse, elle se fera « faiseuse d’anges » et cela se saura et comme « quand on gagne des sous, on en veut toujours plus », elle va en faire son métier en quelque sorte avec en prime – si on peut dire – la sous-location d’une pièce de son appartement de plus en plus luxueux à son amie, Lulu, une prostituée (Marie Trintignant). Sans amour pour son mari (François Cluzet qui est mauvais mari et mauvais acteur ici), elle va tomber dans les bras d’un client de Lulu, un collabo (Nils Tavernier) mais ce n’est pas lui qui la dénoncera à la Police Vichiste et comparaitre pour l’exemple à Paris devant le Tribunal d’Etat à cette époque où la devise « Travail, Famille, Patrie » faisait rage, Marie ayant en quelque sorte enlevé à la France « 23 futures mères » ! Un film extrêmement bien mené et dirigé avec une Isabelle Huppert qui crève l’écran. Un film sorti en 1988… soit quand même 13 ans après la dépénalisation de l’avortement grâce à Simone Veil !
Un film d'ambiance où l'époque nauséeuse de Vichy pèse lourdement tout au long du film. Magistralement interprété par I Huppert bouleversante notamment à la fin comme prise par une constriction moraliste forcée . Quelle phrase : !! F Cluzet (très jeune) en paumé de la guerre (invalide de guerre) et plus tôt tiré au flan qui par dépit , jalousie et souffrance va en arriver à l'impensable ! Quand à Marie Trintignant, l'occasion de la voir belle et radieuse en début de film . Un grand Chabrol ! Et quel chemin depuis . Près de 40 ans après le vote de la Loi sur l'avortement !
Basé d'un fait réel, Une affaire de femmes s'appuie moins sur son originalité scénaristique que sur le jeu d'Isabelle Huppert et la mise en scène très correcte, voire parfois très bonne, de Claude Chabrol.
Sous le régime de Vichy, Marie aide sa voisine à avorter. Voyant l'affaire très lucrative, Marie continue ses actions et devient faiseuse d'anges en aidant d'autres femmes enceintes, au péril de sa vie. Tout commence dans un appartement poisseux, une famille misérable qui survit durant la Seconde Guerre Mondiale. Isabelle Huppert incarne Marie, une femme aussi maligne que provocatrice. Un rôle taillé pour son jeu, toujours aussi brut de décoffrage et impactant. Le premier avortement est montré tel quel, presque avec banalité et c'est sur ce ton que Claude Chabrol continuera de nous exposer les méfaits de Marie. Accédant à un nouveau statut social grâce à la richesse qu'elle tire de son activité, Marie devient méprisable, antipathique. François Cluzet qui incarne Paul, son mari, est un pauvre type, mais il est juste ce qui fait de lui le véritable héros de l'histoire. En effet l'avortement devient un rouage social pour Marie, les femmes viennent à la chaîne demander ses services. Elle en tire profit, mais ne connais presque aucune once de culpabilité quand elle pille financièrement ces femmes en quête de soutien. Elle est presque un bourreau, terrifiante dans son silence et son absence d'émotions, alors même que certaines décèdent à cause de sa méthode. Marie peut-elle être considérée comme une tueuse en série ? Finalement elle prend goût à l'argent et devient aussi impitoyable que le régime sous lequel elle vie. L'absence de solidarité est évidente, Marie fait cela pour elle uniquement. Brillant dans sa forme et son discours, "Une affaire de femmes" décrit à la fois une période sombre qui poussa les gens aux pires vices, mais parle aussi de la dureté de la vie pour ces mères qui ne désiraient par forcément l'être.
Claude Chabrol s'attaque à un sujet sensible avec "Une Affaire de Femmes" qui défraiera la chronique à l'époque. Le film se passe sous le régime de Vichy durant la Seconde Guerre Mondiale tandis qu'une mère de 2 enfants - dont le mari rentre tout juste du front - s'improvise "faiseuse d'anges", c'est à dire avorteuse. Isabelle Huppert est comme toujours phénoménale dans ce rôle inspiré de faits réels, épaulée par un très sobre mais non moins bon François Cluzet. A noter également la performance étonnante de Marie Trintignant. Le film en lui-même est dur, cruel et sur la fin particulièrement émouvant. En revanche, j'ai trouvé la réalisation parfois vieillotte, et le montage pas génial. Quelques longueurs sont parfois ennuyeuses mais les personnages sont comme toujours très bien dépeints par Claude Chabrol, et leur psychologie complexe. Pas de manichéisme ici, mais un portrait de la France occupée sans concession.
Claude Chabrol signe là un film poignant et bouleversant. Dans un contexte de l'Occupation allemande, une femme va pratiquer des avortements clandestinement pour vivre plus convenablement. Avec un casting à la hauteur, le réalisateur nous évoque le destin de cette femme, dernière condamnée à mort en France. La réalisation est très sobre, presque trop à l'image des acteurs. Il n'en reste pas moins qu'un film plein d'humanité et d'émotion.
Excellent film ! Et surement (pour moi) l’interprétation la plus bouleversante d'Isabelle Huppert . L'histoire s'inspire de Marie-Louise Giraud, une des dernières femmes guillotinées en France. Le personnage de Marie Latour n'est pas sans rappeler , celui de Violette Nozière : une femme qui s'ennuie , étouffée par une vie sans but. Elle décide alors de 'rendre service' à sa manière , naïvement , en pratiquant des avortements . Méthodes qui conduiront Marie vers la mort ... Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Isabelle Huppert .