Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
soniadidierkmurgia
1 184 abonnés
4 175 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 février 2012
Le film produit par Burt Lancaster est typiquement une adaptation théâtrale d’une pièce à succès de Terence Rattigan. On ne fait pratiquement plus aujourd’hui ce type de films terriblement statiques qui reposent uniquement sur une intrigue passionnelle et le jeu des acteurs. Voulant traiter en parallèle deux intrigues , le film ne parvient pas à les hisser au même niveau d’intérêt et l’on se passionne beaucoup plus pour le sort de ce militaire à la retraite qui ayant menti sur ses états de service pour s’acheter une forte respectabilité au sein des pensionnaires de l'hôtel voit son mensonge dévoilé dans la presse locale. David Niven que l’on avait rarement vu à pareille fête ne laisse pas passer son tour et raflera un Oscar pour sa prestation très convaincante. A l’opposé l’idylle entre Burt Lancaster et Rita Hayworth bien trop artificielle passe au second plan et de ce fait le film est un peu bancal. On peut lire dans le regard de la belle Rita tout le désarroi qui la ronge après plusieurs mariages ratés. De son côté l’excellente Deborah Kerr a bien du mal dans un rôle qui l’oblige à surjouer une jeune femme dominée par une mère acariâtre. C’est souvent la limite des huis clos que d’obliger les acteurs à forcer le caractère des personnages pour pallier au manque d’action. Ce défaut est encore plus flagrant au cinéma. On passe malgré tout un bon moment en compagnie de cette cette pléiade d’acteurs connus qui se voient égalés dans la performance par Wendy Hiller très émouvante dans le rôle de la gérante de l’hôtel (Oscar du second rôle féminin).
Du bon mélo comme on n'en fait plus. Ce film de moeurs tiré d'une pièce de théâtre (çà se sent dans les dialogues et le côté huis-clos) garde tout le charme désuet des non-dits et autres allusions propres à l'époque. Le jeu des acteurs et actrices, même dans les seconds rôles, est un pur bonheur...