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ronny1
36 abonnés
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2,0
Publiée le 24 janvier 2019
« Lydia » que Duvivier réalise en 1941, n’est pas à proprement parler un remake de « Carnet de bal », même si le générique peut le faire penser. Si l’original était inégal, plombé par deux sketchs très faibles, ici point de fausse note. Mais rien de grandiose non plus, si on se remémore ceux avec Madeleine Rosey, Louis Jouvet, Raimu et Blanchar du premier opus. Restant au niveau d’un film pour midinette, l’histoire d’amour dramatique offre donc une thématique loin du renoncement de l’original. Bien sur Duvivier est toujours aussi « gai » et la dernière scène offre une belle réflexion sur la futilité de l’amour en particulier et de l’existence en général. Et pourtant tout débutait comme une comédie, avec une apparition somptueuse de Merle Oberon, dans une robe qui l’est tout autant, dévalant les escaliers sous les yeux émerveillés de Joseph Cotten et au grand dam de sa grand mère (Edna May Oliver), digne contre pendant féminin des old timers que Ben Hecht décrivait dans des western (« Viva Villa », « Stagecoach »). Mais si Duvivier sait être léger comme par exemple le numéro de music hall des garçons de café, c’est dans la description du pianiste aveugle qui pense aimer une blonde aux yeux bleus qu’il reste le meilleur. C’est la meilleure partie d’un film, fabriqué par le cinéma hollywoodien, où tout le reste, parfaitement réalisé, donne la fade impression de déguster un poulet label rouge, alors que Duvivier nous avait habitué à de la volaille de Bresse.
Un petit Duvivier sans génie et même sans conviction. Ce romantisme à l’eau de rose ne passe pas, du moins chez les spectateurs masculins, il manque de sincérité. Ce sont toujours les mêmes scènes qui se répètent. Le début est d’un ennui pesant et ce n’est que dans le dernier quart d’heure que l’intérêt voire même l’émotion apparaissent. Passons sur les scènes incroyables de fausse pudeur que le code Hays imposait mais pas sur l’énorme quantité de minauderies (tout un film comme cela c’est trop) que nous inflige Merle Oberon que l’on a pu voir bien meilleure ailleurs. Reste, bien sur, la mise en scène, la photographie et le dernier rôle de l’étonnante Edna May Oliver. Il est naturel d’être exigeant car ce qui est acceptable chez d’autres ne l’est pas pour Duvivier qui sait se montrer inégalable
Duvivier recycle un peu son carnet de bal, un film plutôt bon dans son genre cependant si les acteurs sont assez expérimentés ils leurs manquent le petit plus pour faire la différence.