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Un visiteur
5,0
Publiée le 3 septembre 2010
Cela fait des années que l'on me décrit "Nausicaä" comme un monument du cinéma, un chef d'oeuvre universel, beau, sombre et vertigineux... Cela fait 3 jours que je peux enfin dire que "Nausicaä" est un monument du cinéma, un chef d'oeuvre universel, beau, sombre et vertigineux...
22 ans pour sortir en Europe, cette ode onirique au lien homme nature est la genèse de l’œuvre complète et du travail d’Hayao Miyazaki sur le lien homme nature. Ici, malgré le fait que ce ne soit que le tout début d’une bien riche carrière, l’analyse de ce lien est rendue de manière très forte, sans complexe, mêlant beauté éphémère et vulnérable (héroïne et décors) et dépassement de soi dans une lutte où, en réalité, l’homme et la nature ne cherche qu’a faire une union spirituelle. Le message très simple mais lourd de sens est que l’un ne peu exister sans l’autre. L’homme possède l’intelligence et la faculté émotive de changer son regard, et la nature possède cette sagesse et cette obsession de protéger ce qui essentiel à l’équilibre et à l’harmonie de la vie. Ici, c’est l’innocence, la foie, la pureté, l’émerveillement et surtout la compréhension de son environnement. Pour Baudelaire les artistes devaient rendre compte des messages et codes subtiles de l’environnement naturel, qu’il soit transformer ou purement originel… Miyazaki nous dit que l’homme peut-être un artiste à tout les niveaux de son existence, en prenant conscience de la richesse de ce monde et faisant l’effort de le comprendre…
Les critiques l'ont érigé ces dernières années au rang de film immense, au côté des meilleurs Myazaki. Mais pour moi, la contradiction est immédiate. Si j'en viens à critiquer ce culte, c'est pour des raisons artistiques et éthiques, et non pour le plaisir du tournage. Si j'ai une vision moins enthousiaste que nombre de spectateurs, ça doit être en partie que j'ai commencé par la série manga sur papier : là, Myazaki déployait un récit d'une richesse et d'une ambition phénoménale, très innovant, quel seul un film de 4 heure, ou d'une moins une saga, pouvait restituer avec fidélité. Pour les besoins d'une adaptation d'une heure 30 sur l'écran, cette richesse et cette ambition ont été asphyxiées. Édulcoration totale d'un chef d'oeuvre imposant, ce premier succès de Myazaki est une sélection d'éléments de l'original papier, pas souvent les meilleurs, et une simplification des subtilités de l'original frôlant l'infantilisation. Très frustrant pour le lecteur, mais aussi de quoi se fâcher contre les producteurs, dont on se demande quel était l'intérêt artistique de réduire tout un univers à une poignée de personnages et quelques décors pas très détaillés : aucun bien sur, l'idée était purement commerciale, exploitative, et franchement artistiquement autant que moralement révoltante (imaginez vous donc les Misérables en un téléfilm d'une heure 30). Ne désavouons pas pour autant le résultat. Dessin-animé aux ambitions pauvres, mais d'une forme incontestablement réussie. Le dessin, bien qu'un peu daté, n'a pas été bâclé et permet un moment sans antipathie. Et surtout, on retrouve la sympathie des personnages de tous les camps, l'humour moderne mordant du réalisateur, les scènes originales, les petites idées de récit appréciables (bien que dans des dimensions limitées). Les qualités manquantes des animés japonais de l'époque (bon, j'avoue en avoir bien peu vu). Néanmoins, le talent, les ambitions et l'immensité visuelle Myazakienne sont ici confinés, emprisonnés, par les barreaux de la production et du budget, donc l'explosion attendue ne sort pas. Au contraire de Princesse Mononoké 13 ans plus tard, qui permettra au talent Myazaki de s'exprimer dans toute la démesure et la liberté sans limites, indispensables à leur auteur-réalisateur.
La meilleure histoire raconté par Miyazaki (influencé dans les premières minutes par Star wars, on croirait). C'est une fable écologique avec pas mal d'évènements et de situations très prenantes. Graphiquement réussi (moins que des animations plus récentes technologie oblige). Beaucoup d'action mais plusieurs moments de poésie également, je peux dire mon préféré du cinéaste mais je dis cela à chaque nouveau que je vois.
A voir absolument et par tous les moyens, surtout en VO ! A tous ceux qui lisent ces lignes et les critiques suivantes ne connaissant pas ou peu les oeuvres de Myazacki, la féérie et la profondeur des sentiments ressentis lors du dessin animé en font un film majeur dans la cinématographie fantastique mondiale. Honte au distributeur Buena Vista pour avoir trop tardé à le sortir en France. Studio Ghibli for ever !
Et bien...je suis très déçu. Peut-être qu'aux vues des critiques dithyrambiques des spectateurs j'en attendais trop, je ne sais pas. Bon ok, ce film commence à se faire vieux, mais après les chefs-d'oeuvre Princesse Mononoké et Le Voyage de Chihiro (que j'adore) il laisse comme le sentiment d'être une ébauche, un brouillon (ce qu'il est). A part l'imagination de Miyazaki, toujours au rendez-vous, ce film n'est qu'une succession de niaiseries, de messages écologiques gnangnan, de scènes interminables...le tout "couronné" d'une BO a-troce (sauf si vous êtes adeptes des berceuses chantées d'une voix de crécelle par une fillette, ou des mélodies électroniques types game-boy). Une grande déception...
Et encore un très grand film de la part de Miyazaki. Mais il reste assez différent des autres de sa filmographie. L'ambiance est en effet cette fois-ci assez froide, triste, voire désespérée. Le monde dépeint est encore une fois d'une grande richesse; à la fois cauchemardesque et magnifique, on reste constamment fasciné. La musique de Joe Hisaishi est bien sûr très belle, remplie tantôt de douceur, tantôt d'amertume. Un film très surprenant, que l'on peut regarder avec une infinité d'axes différents (comme souvent chez le monsieur en question), d'où une grande partie de sa qualité exceptionnelle.
Ce film préfigure tout ce qu'on retrouvera plus tard dans Mononoké. A vrai dire, je pense même qu'il est meilleur - peut-être parce que l'animation m'a rappelé celle des dessins animés de ma jeûûnesse. Un miyazaki méconnu mais indispensable.