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Un visiteur
4,0
Publiée le 23 juillet 2012
Une comédie à sketchs à l'italienne. Diviser en trois chapitres de qualité assez inégale, la première partie est la plus drôle et la dernière plutôt de mauvais goût. Des actrices affriolantes qui jouent les idiotes et les acteurs ont la cinquantaine et sont obsédés. Du bon comique de situation.
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4,0
Publiée le 26 janvier 2012
On revoit toujours "Signore e signor" avec bonheur, parce qu'on y retrouve toutes les qualitès de la comèdie à l’italienne! Claude Lelouch surprend et enchante le festival de Cannes 1966 avec "Un homme et une femme" qui remporte la Palme d'Or! Mais ô surprise, Pietro Germi, sans être l'un des meilleurs cinèastes nèo-rèalistes, remporte ègalement la Palme avec le très corrosif "Signore e signor", ce qui a valu au film d'être conspuè par les admirateurs de Lelouch. A tort, car trois rècits se rèpondent dans une excellente comèdie de moeurs sur la mèdiocritè et la petitesse des passions humaines de la bourgeoisie sicilienne! On y voit un mèdecin qui laisse entendre à son patient que celui-ci est devenu impuissant, une èpouse acariâtre qui veut empêcher son mari (le survoltè Gastone Moschin) de partir avec la belle Virna Lisi et des hommes d'un village qui profitent des charmes d'une jeune fille! Entre temps le rythme se surpasse et s’accèlère avec des scènes drôles et pour certaines d'anthologies! C'est aussi l'occasion d'ècouter une partition gèniale de Carlo Rustichelli qui respire l’Italie des sixties et de revoir cette magnifique piazza dei Signori où il faisait bon de vivre entre la dolce vita et le farniente! Une rèussite totale...
Une comédie à l'italienne très caustique sur l'hypocrisie et la bigoterie d'une belle poignée d'enfoirés de Trévise dans laquelle on peut compter un médecin pour qui le secret professionnel est tout sauf secret, un impuissant pas si impuissant que cela, un emmerdeur patenté, etc... . C'est avec une acuité peu commune que l'excellent Pietro Germi décrit ce microcosme en particulier leurs histoires galantes. Sans la distance très rafraîchissante de l'humour, le film serait à peine supportable en particulier le second des trois sketches (peut-être le meilleur) avec la délicieuse Virna Lisi. L'interprétation est franchement brillante et l'ensemble est rondement mené, en bref une comédie satirique irrésistible comme seuls les italiens savent les réaliser.
Excellentissime ! Les Italiens sont-ils encore de gros veaux machos consternants ? Allez savoir... Dans le film, ils le sont, et bien abjetcs de surcroît ! Je ne comprends pas ta frénésie pour apprendre l'italien par Assimil, Camille !
La comédie italienne dans ce qu’elle ouvait avoir de plus féroce avec cette palme d’or du Festival de Cannes. Pietro Germi à qui l’on devait déjà le truculent « Divorce à l’italienne » livre ici son chef-d’oeuvre. Cinq ans après le ton s’est encore durci et Germi nous dresse un portrait certes fort drôle mais sans illusion de la moyenne bourgeoisie italienne qui s’est affirmée avec le miracle économique de l’après-guerre. Dans ce microcosme où tous les hommes sont des vitelloni en puissance et les femmes des mégères non apprivoisées tout est dans le meilleur des mondes tant que chacun consent à rester à la place qui lui est dévolue ai sein de la communauté. Le pauvre Bisigato, simple petit comptable dans une banque, est enfermé dans le rôle du mari entièrement dominé par une épouse plus fortunée que lui. Inutile de préciser qu’il est la risée perpétuelle de ses camarades attablés à longueur de journée au café de la place centrale de Trévise. Quand il va tomber amoureux pour de bon de la belle Virna Lisi, ancienne prostituée reconvertie caissière, toute la machinerie va se mettre en place pour le faire revenir à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter. La police, la justice et l’église vont venir rappeler Bisigato à ses obligations. Il finira par remettre ses boules Quiès, symbole de son isolement passé et futur. Ce sketch est le plus symbolique d’une société encore corsetée dans ses principes et Germi nous fait constater que cinq ans après son pamphlet sur le divorce, la situation n’a pas beaucoup évolué. Le dernier sketch où les camarades se sont transmis les grâces d’une jeune paysanne un peu trop délurée sans doute mais mineure malgré tout rappelle que la classe bourgeoise sait faire preuve de solidarité quand il s’agit de son honorabilité. Les décennies passent et rien ne change vraiment quant au fond semble nous dire Germi. Les jeunes pousses qui passent des coups de téléphones anonymes semblent être fin prêts à prendre la succession de leurs aînés
Qui a dit que les "vieux" films étaient lents et ennuyeux? Voici le tonitruant "Ces messieurs dames", au rythme effréné (on pense au "Fanfaron" de Dino Risi) et à la critique acerbe des petits notables de province. C'est de la comédie italienne, certes (un peu bavarde), mais "Signore & signori" vaut le détour puisqu'il ressort sur grand écran. Entre sauteries et coucheries, ces bourgeois-là sont à la fois sympathiques mais tellement grotesques, avares et immondes (lorsqu'ils draguent, ils ne distinguent même plus une gamine d'une femme). Les femmes, elles, ne sont pas en reste, puisque lorsqu'elles ne sont pas cul-bénies ou avares, elles sont nymphomanes... De ce tas-là, tentent de sortir Osvaldo et Miléna (la très belle Virna Lisi). Savoureux!
Grand Prix en 1966 à Cannes (le nom de l'époque de la Palme d'Or) ex-aequo avec "Un homme et une femme", ce film ressorti opportunément représente le meilleur de la comédie italienne. Il met en scène une belle galerie de grotesques, représentant la bourgeoisie d'une petite ville du Nord (le médecin, le pharmacien, l'avocat.... et leurs épouses) sans oublier clergé et maréchaussée. C'est un triptyque (la réception , le scandale Bisigato et la fille au tuyau d'arrosage) où la tentation de l'adultère est à chaque fois l'argument de départ de l'intrigue, question nécessitant beaucoup d'imagination et suscitant beaucoup de polémiques à une époque où le divorce est toujours interdit dans la Péninsule. La caméra féroce de Germi suit avec délectation ses personnages, merveilleusement incarnés par d'excellents comédiens. Moment de grande jubilation, décapant et hilarant.
Une reprise nécessaire pour ce chef d'oeuvre. Une critique de la petite bourgeoisie de province radicale et extremement drôle. A voir en cet été de cinéma creux.
Un petit chef d'œuvre féroce, du cinéma à l'italienne cruel envers une certaine société bien-pensante, avec parfois un ton et une musique qui fait penser à Mocky quand il est en forme.
« Signore & Signori » est un fleuron de la comédie italienne par un de ses représentants les plus doués, Pietro Germi. Celui que Billy Wilder considérait comme son alter ego s’élève ici, dans des conditions culturelles et économiques différentes, au niveau d’un Capra ou d’un Lubitsch. La mécanique de cette mordante satire de la bourgeoisie sicilienne, à la limite du scabreux, est exemplaire : efficacité et perfection des dialogues cosignés par Age et Scarpelli,acteurs irréprochables, musique al dente de Carlo Rustichelli. Un plat de roi pour le spectateur ; comme, de plus, Virna Lisi est au service, la meilleure table de l'été mérite amplement ses trois macarons.