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weihnachtsmann
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3,0
Publiée le 31 octobre 2020
« Ce pays regorge d’hommes interruptibles tant qu’on n’y met pas le prix » Le ton est donné dès le début du film On assiste à la transformation d’un homme qui voit en la politique le but de son existence et qui mettra tous les moyens à ce service. « La politique est un jeu dur et sale » et le film le montre bien tant il est méprisable et ravageur. Constat implacable et surtout tellement réaliste encore aujourd’hui.
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4,0
Publiée le 12 décembre 2012
Grandeur et dècadence! Ne tournons pas autour du pot, Robert Rossen ètait un des forts bons rèalisateurs amèricains de l'après-guerre auquel il faudra rendre justice un jour! il a certes acceptè diverses besognes, mais possèdait un solide mètier et une très grande honnêtetè, qui se manifestèrent devant des sujets dignes de ces qualitès tel que le brillant "All the King's Men" qu'il rèalisa en 1949! Une certaine maîtrise du scènario et une grande prestation de Broderick Crawford, sensationnel à tout point de vue dans le rôle douteux de Willie Stark, font de ce film passionnant une totale rèussite! On n'a beaucoup comparè le mètrage de Rossen à celui d'Elia Kazan, "A Face in the Crowd", mais "All the King's Men" le surpasse d'une bonne tête! Un classique important du cinèma amèricain avec quelques Oscars à la clè: meilleur film, meilleur acteur et meilleure actrice dans un second rôle pour la formidable Mercedes McCambridge qui tourne ici son premier film pour le cinèma...
Récompensé par trois Oscars dont celui du Meilleur Film, "Les fous du roi" est le portrait grinçant et cynique d'un homme corrompu par le pouvoir. En effet, la première fois que le journaliste Jack Burden rencontre Willie Stark, c'est un homme rempli d'idéaux qui veut faire le bien. Au fur et à mesure que le pouvoir monte à la tête de Willie, l'homme qui a réussi à se faire élire gouverneur se montre cruel, prêt à tout pour sauver les apparences mais cachant derrière son apparente bonhomie des magouilles, des pots-de-vin, des chantages et même pire. La morale que cache le film n'est pas du tout cachée par Robert Rossen (réalisateur et scénariste) et se montre redoutablement efficace quand elle montre l'ascension de Willie vers le pouvoir tandis que ses valeurs morales baissent. Sur un sujet qui ne perd pas de sa force avec les années qui passent, Rossen une critique grinçante du pouvoir qui mène, inévitablement, à la corruption. Dans son meilleur rôle, Broderick Crawford est excellent, entouré par de superbes seconds rôles dont la composition de John Ireland en journaliste qui perd peu à peu sa foi en cet homme qu'il admirait autrefois.
Un film strictement pour adultes ayant les pieds sur terre et leurs illusions perdues car la vérité n’est pas éloignée de ce que Rossen nous montre. Il le fait le mieux possible sans coté démonstratif trop scolaire, il nous laisse une part à deviner assez facilement si on reste constamment attentif. Le contenu est donc courageux, admirable même, il est dommage que la forme ne soit pas de la même qualité. Il y dans ‘’Les fous du Roi ‘’beaucoup de déchets techniques, on a même parfois l’impression que ce sont des journalistes de guerre qui filment. Tout cela étant sans doute dû à des défauts liés aux conditions de tournage. Joanne Dru est toujours aussi belle mais ses qualités de comédienne ici sont prises en défaut, c'était sans doute doute trop difficile, elle n’a pas su le rendre crédible. Contrairement à elle, Broderick Crawford est à son sommet pour plaire aux fous du roi, il fait un sans-faute et tient un de ses plus beaux rôles. J’aime moins John Derek, il n’a dans ce film aucun charisme et, sur ce rôle, je ne lui aurais accordé aucune chance d’épouser Ursula Andress. Quant à John Ireland, en dehors des rôles de salauds, je ne l’apprécie guère. Il reste encore Mercedes McCambridge, curieuse actrice que l’on retrouve avec tous ses tics de Johnny Guitar. Un film à voir, à revoir régulièrement et pour rester intelligent et contestataire dans les démocraties.
Oscar du meilleur film en 1950, Les Fous du roi est une analyse de l'évolution d'un homme politique, à la base plutôt honnête, vers la corruption. Même si le film n'est pas toujours très passionnant et que l'ellipse de plusieurs années nuit à la compréhension de la progression psychologique du personnage, Robert Rossen offre une description assez intéressante et plutôt désabusée du monde politique par l'intermédiaire d'une solide mise en scène typique du cinéma hollywoodien de la fin des années 40, d'une belle photographie et surtout d'un choix d'acteurs très réussi (qui aboutira à l'Oscar du meilleur acteur pour Broderick Crawford et celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Mercedes McCambridge). Une étude sociologique intéressante mais qui ne méritait peut-être pas l'Oscar du meilleur film.
Un très bon film noir de Robert Rossen, essentiellement connu pour son chef-d’œuvre, L’Arnaqueur, avec Paul Newman. Nous suivons ici l’ascension dans l’échelle politique d’un homme au départ simple (très bonne interprétation de Broderick Crawford qui trouve là un des meilleurs rôles) mais que l’ivresse du pouvoir rend ambitieux voire mégalomane. John Ireland n’a pas assez de magnétisme pour le rôle principal du journaliste accompagnateur du « grand homme ». Dans un rôle ambigu, Joanne Dru s’en sort par contre très bien. La réalisation de Rossen est, comme dans le reste de son œuvre, efficace et sobre.
Un film consistant sur la corruption engendrée par le pouvoir dommage qu'il manque de la progression dans le scénario. Le role des fous du rois est aussi un peu trop passif du coup ça manque de gnac.
Et encore un Oscar du Meilleur Film tombé dans l'oubli sans qu'il le mérite. Il y a bien quelques maladresses dans le récit surtout pour ce qui est de la voix-off inégalement utilisée alors que l'ensemble aurait gagné soit à ce qu'elle ne soit pas utilisée du tout, soit au contraire plus fréquemment. Mais le film est un exemple remarquable de ces oeuvres critiques de l'Amérique qui commençaient à fleurir après la guerre et misent en scène dans un style réaliste. La réalisation de Robert Rossen, qui n'hésite pas à tourner en extérieurs, annonce le style de certaines de ses autres oeuvres mais aussi celui d'Elia Kazan et même du Nouvel Hollywood. L'ensemble est aussi totalement dénué de glamour. L'exemple le plus flagrant de ceci est Joanne Dru car si la beauté physique est toujours présente, son personnage est totalement veule et très naïf. Les autres personnages sont plus lucides mais n'en sont pas moins aussi veules. Excepté pour les actrices (Joanne Dru, Mercedes McCambridge), les acteurs autour de Broderick Crawford ne sont pas du tout charismatiques. Paradoxalement, ce défaut devient bizarrement une qualité car elle permet mieux de se concentrer sur le pouvoir de fascination engendré par le personnage central remarquablement campé par Crawford. Le film ne fait absolument aucune concession sur sa description des milieux politiques ce qui ne l'empêche pas d'être prenant de bout en bout. Le final est grotesque, pathétique mais en même temps très fort. Du très bon boulot.
Très bon film signé Robert Rossen, qui nous offre ici une ouevre captivante de bout en bout, sur un sujet plus que jamais d'actualité. Les personnages sont d'ailleurs très intéressants, loin de le caricature, et le message délivré sonne incroyablement vrai. De plus, les acteurs sont excellents, bien que la plupart soient très peu connus. De plus, la montée en puissance du héros est très bien décrite, et la pression se fait de plus en plus grande au fur et à mesutre que l'on avance dans l'intrigue. Cette oeuvre quasiment oublié de nos jours mériterait vraiment d'être découvert, d'autant plus qu'elle sans aucun doute très supérieur à son remake sorti il y a peu.