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Estonius
3 474 abonnés
5 453 critiques
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4,5
Publiée le 29 juin 2016
Une comédie musicale curieusement construite puisque toutes les chorégraphies (réglées de façon fabuleuse par Busdy Berkekey) sont concentrés à la fin du film, le reste n'étant qu'une longue répétition. Cette première partie est néanmoins intéressante car si l'histoire peut paraître classique, le comportement des personnages l'est beaucoup moins. Nous sommes avant l'instauration du code Hays, et tout le monde drague plus ou moins avec tout le monde, les protagonistes ont tous leurs petits travers à l'instar de l'acteur jouant le metteur en scène qui s'il ne s'embarrasse pas de moyens pour arriver à ses fins n'est pas le mauvais bougre. Les deux actrices principales sont au top (Bebe Daniels et Ruby Keeler) c'est bien fait, bien dirigé… bref un bon moment de cinéma dont on regrettera juste la fin légèrement sucrée.
Les chants sont vraiment sympas et la musique est de qualité. On regrettera simplement le spectacle qui se déroule en deux parties. La répétition et les danses à la fin. Ce qui implique de longues scènes bavardes qui représentent évidemment la genèse d'un projet. Le final représente quelques morceaux assez représentatifs d'un style foisonnant et chargé qui a marqué une génération de comédies musicales mais que les héritiers ont modernisé en misant sur les petits groupes
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3,5
Publiée le 27 juillet 2013
Lloyd Bacon fut l'un des plus abondants rèalisateurs d'Hollywood, formè par Mack Sennett et fut fameux pour son "42nd Street", qui valait surtout pour la chorègraphie de ce gènie de Busby Berkeley qui a rèussi à crèer une chorègraphie essentiellement cinèmatographique et à obliger la camèra à filmer l'action (la danse) sous tous les angles possibles (même les plus invraisemblables). Grâce à lui, la comèdie musicale a pu se libèrer de toute influence thèâtrale et acquèrir une autonomie, trouvant une nouvelle dimension, spècifiquement cinèmatographique! Dans "42nd Street", les audaces de Berkeley sont fameuses, ses trouvailles innombrables et fait accomplir à la camèra les exploits les plus incroyables, par une mobilitè, une fluiditè, une aisance et une technicitè inègalèes depuis lors! Quand on pense à ce classique du genre (d'après un roman de Bradford Ropes), personne ne s'imagine qu'il s'agit là de cinèma fantastique, et pourtant malgrè le rèalisme apparent du dècor, les scènes de danses n'appartiennent pas au quotidien naturel! Aussi ètrange soit-il! Certes, "42nd Street" est moins marquant que "Go West" et surtout "Footlight Parade" du même Bacon, mais n'en demeure pas moins plaisant et remarquablement fait! Avec cerise sur le gâteau, les meilleurs acteurs du moment: Dick Powell, Ginger Rogers, Ruby Keeler et Bebe Daniels dont les chansons « I'm Young And Healthy », « You're Getting To Be A Habit With Me » et « Forty-Second Street » (où tout le monde danse dans la rue) sont restèes cèlèbres...
"Chercheuses d'or de 1933" qui reprendra une bonne partie des ingrédients de ce film (quelques mêmes acteurs et actrices, quelques répliques bien cinglantes, un arrière-fond social millésime Crise économique de 1929 bien dans le style Warner Bros, un spectacle qui se monte et bien évidemment des plans somptueux en plongée des chorégraphies géométriques exceptionnelles de Busby Berkeley !!!) sera meilleur en étant plus équilibré dans la répartition des numéros musicaux et tout simplement en ayant plus de Busby Berkeley. Les personnages sont des stéréotypes sur pattes (d'ailleurs certains de sexe féminin en ont de très belles !!!) : les chorus girls qui ne pensent à s'amuser, l'auteur malchanceux, le jeune premier déjà aguerri (un peu fade sur le coup !!!), la vedette du show capricieuse qui fait faux bond au dernier moment, le metteur en scène stressé et cardiaque, et bien sûr la jeune ingénue adorable qui devient la star à la fin. L'ensemble est donc sans surprise mais il faudrait y mettre de la mauvaise volonté pour ne pas prendre plaisir à regarder ce spectacle bien rythmé, et puis pour Busby...
Mervyn LeRoy, employé de la Warner Bros, avait ce projet de comédie musicale et que, tombé malade, il confia à Lloyd Bacon. Les deux hommes ont marqué le genre de la comédie musicale, le premier par Chercheuses d'or 1933, le second par Prologue (toujours en 1933). Mais c'est 42e Rue qui eut certainement l'influence la plus notable : celles de marquer les bases du genre, à savoir de construire un récit qui tourne dans les coulisses autour de la construction même d'une comédie musicale. Ce procédé de mise en abyme, avec tous les stéréotypes qui en découlent (la jeune première, le metteur en scène névrosé etc.), sera repris par la plupart des comédies musicales qui suivront. Parmi les seconds rôles, on reconnaît de futures vedettes : Ginger Rogers, Dick Powell, Jack La Rue... Contrairement aux autres comédies musicales cependant, on doit ici attendre le final pour avoir un numéro musical : tout le film en est la préparation. Mais ce final comprend des points réussis, notamment lorsque les héros gravissent une montagne de gratte-ciels vivants.
On croirait que tous les films musicaux américains des années 1930 étaient comme ça ! Un contexte de crise, un spectacle qui se monte, un scénario aux multiples rebondissements attendus empreint d’un romantisme de base…Dommage, mais c’est en même temps un plaisir de savoir qu’à la fin de l’oeuvre, on découvrira une représentation artistiquement magnifique du fameux spectacle.