Votre avis sur Le Café des jules ?

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2,5
Publiée le 6 octobre 2016
De suite, on sait que Paul Vecchiali avait quelque chose à dire avec ce "Cafè des Jules" sorti en toute discrètion en 1988! C'est que l'ex critique aux « Cahiers du Cinèma » a su une nouvelle fois se doter de moyens de production à sa mesure pour rèaliser très vite cette oeuvre qui lui tenait à coeur au moment même où s'imposait pour lui son urgence! Bien sûr toute ressemblance avec des situations ou des personnages ayant existè rèellement serait purement fortuite! Le film ne dure qu'une petite heure mais va à l'essentiel spoiler: où des habituès d'un bistrot de banlieue se vengent de leurs frustrations sur un reprèsentant en sous-vêtements fèminins, jusqu'à violer par la suite une femme interprètèe par Brigitte Roüan (une grande comèdienne). Un dernier plan sèquence vient clore le mètrage dans l'indiffèrence la plus totale! Ce qui rend la connerie humaine encore plus bête et plus grave!
Un Vecchiali à (re)dècouvrir dans la collection « Cinèma de Chambre » et par le biais de « Cinè Classic »...
3,5
Publiée le 27 juillet 2024
Les personnages de Paul Vecchiali ont tout pour donner du populo pilier de bistrot une image négative, une image de Dupont-Lajoie façon Yves Boisset. Le populisme ou poujadisme, le racisme latents des uns, les plaisanteries et l'éloquence de comptoir des autres sont de nature à les faire passer pour d'incurables beaufs, pour ne pas dire d'irrémediables cons.
Vecchiali n'excuse ni n'accable personne. Il montre très simplement les outrances de gestes et de paroles, excès qui, sous l'effet de la boisson, pourraient conduire les protagoniistes à une dernière et honteuse extrémité. Le cinéaste montre aussi la solititude ou les frustrations qui déterminent pour une part les comportements et les propos.
La scène est celle d'un café, et quel autre endroit qu'un bistrot de quartier témoigne mieux de l'esprit et de la condition populaire les moins dignes? (un stade peut-être). L'intérêt de ce moyen-métrage tient à son acuité, à son approche naturaliste dans un domaine humain rarement abordé de façon réaliste et qui pourrait facilement être desservi par la caricature. Dans ce huis-clos, les échanges et les personnages alcoolisés constitituent l'essentiel de la mise en scène, laquelle manque un peu d'intensité dramatique mais sûrement pas d'amertume.
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