Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Redzing
1 113 abonnés
4 469 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 février 2024
Attention, ce western spaghetti est complètement à part ! Si vous voulez voir du pistolero qui flingue des bandits par paquet de douze sans sourciller, passez votre chemin. Pour preuve, nos héros ici n’auront que très rarement une arme à la main. Dans « I quattro dell’apocalisse », on retrouve le ton cruel et déprimant de Lucio Fulci. Quelques images bien sanglantes, et la photographie irréelle de Sergio Salvati, évoquent même la future tétralogie du gore, que Lucio Fulci réalisera avec ce même chef opérateur. On suit donc quatre marginaux, ayant échappé par chance à un lynchage massif dans une ville. Un tricheur professionnel, une prostituée enceinte, un fou qui prétend parler aux morts, et un alcoolique ravagé. Un groupe bien frappé, qui va parcourir l’Ouest en expérimentant toute sa violence et son injustice. Notamment via Chaco, un bandit crapuleux. Vous l’aurez compris, le portrait guère flatteur de l’Ouest tranche complètement avec les westerns habituels, même les autres italiens. Y compris sur la forme. Pas de musique morriconesque, la BO louche vers du rock psychédélique. Pas de duel, juste des coups bas et des exécutions. Et très peu d’espoir, si ce n’est cette très étonnante scène d’un village de montagne. Assurément la plus belle et la plus drôle du film, où des mineurs rustres fatigués de la vie s’attendrissent devant un nouveau-né ! Je ne vais pas mentir, il y a quelques longueurs dans l’ensemble. Mais la proposition est originale, l’atmosphère est singulière, et les acteurs tiennent la route. Dont Tomas Milian, presque méconnaissable en bandit infect. Fabio Testi, dont la belle gueule convient bien au joueur embobineur. Et la touchante Lynne Frederick, dont la carrière fut écourtée dans les années 80, lorsqu’elle devint la veuve de Peter Sellers et fut accusée d’avoir profité financièrement de lui.
Lucio Fulci est bien loin de son domaine de prédilection, à savoir l'épouvante. Le film souffre de longueurs et on en ressort perplexe. Il y a même des moments où c'est un peu risible quand même. Sans intérêt pour ma part.
Étant un gros consommateur de musique et ayant vécu les années punk et post-punk, rock et post-rock (ce fameux rock alternatif), je viens de découvrir, avec « Les Quatre de l'Apocalypse », le post-spaghetti. Avec « Scalp » et « Bianco Apache » (1987), j’avais eu un aperçu de cette mutation, diront certains, dégénérescence, diront d’autres. « Les Quatre de l'Apocalypse » est un film d’itinérance qui débute sur le massacre de débauchés, seulement quatre étant épargnés. Un joueur de poker, une prostituée, un alcolo et un doux-dingue vont déambuler dans le désert et rencontrer un psychopathe. Quelques scènes « gore » vont étayer le propos. S’ajoutent également des scènes complètement improbables comme celle avec notre dérangé se promenant totalement nu dans un cimetière ou celle de la consommation de stupéfiants. Est également revisité « Le fils du désert » en pleine neige. C’est foutraque, inégal, incohérent, rien qu’un gentil road trip maladroit, presque attachant, et c’est sa principale originalité. Superbe BO très « pop ». WHITE FINGERS, votre Marshal de l’Ouest.
Un très bon Fulci possèdant tout de même quelques défauts mais celà est dû à un maigre budget. Je ne m'attendais pas à tant de sentiments au travers de scènes aussi violentes. Par contre la VF est affreuse.
Injustement sous-estimé... À voir en version intégrale (1h44). Je ne suis pas un grand aficionados de Fulci malgré sa hype (notamment concernant ses derniers films Frayeurs and co.) mais celui-ci est très intéressant. Un antagoniste calqué sur Charles Manson, une histoire assez atypique sur fond de viol terrible, de cannibalisme, etc. Un western en territoire des morts, très loin des conventions du western.
Un film passable par moments, mais presque aucun acteur n'est convaincant ; les dialogues sont souvent ridicules et sans aucun professionnalisme, le scénario aurait pourtant pu plaire avec une meilleure réalisation et un autre casting.
4 de l'apocalypse est un western loin d'être banal, s'éloignant des codes du genre. Il faut savoir qu'il était sortie en 1975, à une époque où le western était considéré comme mort et on peut donc concevoir que Lucio Fulci cherchait non pas à renouveler le genre, mais à y apporter sa pierre à l'édifice. On y retrouve des thèmes qui préfigurent son style dans ses futurs films d'horreur. On a donc affaire à un western atypique qui porte bien la marque de son auteur. En cela, il parle plus aux fans de Lucio Fulci qu'à ceux du western en général. Car Fulci repousse ici les limites du genre et lui donne des allures d'un poème morbide. Une approche déroutante mais personnelle où le réalisateur de l'Au-delà fait évoluer ses personnages à travers un Ouest désolé, hostile et fantomatique, un enfer sur terre. Fulci pousse plus le macabre plus loin que les précédents cinéastes du genre et offre une vision des plus noires et des plus pessimistes du Far West. Niveau violence, on sait qui est derrière la caméra. Torture, cannibalisme, viol : voilà de quoi se constitue le chemin de croix des protagonistes du film dont le trajet sans espoir se nimbe d'un climat désertique et mélancolique où la Mort est omniprésente. Mais Fulci introduit également quelques notes d'émotion plutôt inattendues comme l'amour entre Bunny et Stubby et aussi d'espoir avec le nouveau-né qui laisse entrevoir une espérance pour le village de repris de justice.
Les 4 de l’apocalypse est un film de très bonne qualité de Lucio Fulci. Franchement il y a quelques petites choses à redire mais le métrage dépote et ça fait plaisir de voir autant d’originalité dans un western. Au niveau du casting pas de grands noms, mais de solides acteurs de série B du cinéma italien. Fabio Testi en tête, acteur très efficace qui se glisse sans difficulté dans la peau de son personnage. Un personnage d’ailleurs assez original pour un western. Il est bien épaulé par une Lynne Frederick qui reste très marquante. Une belle prestation de sa part, avec une grande finesse d’émotion et un rôle fort qu’elle porte avec conviction. Tomas Milian est lui aussi très efficace, et campe un méchant charismatique, là encore, assez singulier par rapport à ce que l’on peut avoir l’habitude de voir dans les westerns. Mais cette qualité se diffuse aussi sur les seconds rôles, pour lesquels je n’ai relevé aucun raté particulier. Le scénario a un petit défaut, puisqu’il souffre de quelques longueurs et d’une narration un peu trop saccadé. Le film est nettement découpé, et cela nuit un peu à la fluidité de l’ensemble, mais enfin, le métrage de Fulci compense avec de sérieux atouts. Onirique, sombre, pessimiste, les 4 de l’apocalypse est très plaisant, dégageant une sorte de mélancolie jusqu’au boutiste bien rare dans un film. En même temps Fulci ne délaisse pas l’émotion, les sentiments, et c’est tout à fait remarquable de voir ainsi s’entrecroiser des évènements très sombres, morbides et cette émotion. Honnêtement le début laisse craindre un petit western violent, mais au fur et à mesure le métrage de Fulci révèle une grande énergie, une franche profondeur, et la gradation est d’ailleurs assez géniale. La mise en scène est réussie, surtout pour le travail d’ambiance. Fulci loupe un peu ses scènes d’action, comme en témoigne la fusillade du début assez brouillonne, mais il se rattrape clairement sur le travail d’ambiance. Il met fort bien en valeur les paysages, il s’attarde sur les regards, il y a des scènes mémorables et des exercices pas toujours faciles fort bien réalisée. Pareillement le travail sur les décors est brillant, avec un aspect hivernal assez rarement mit en avant dans les westerns d’habitude, et je note une photographie soignée. Bref, comme dans la plupart des films de Fulci (mais pas tous malheureusement) l’atmosphère n’est pas laissée de côté, et c’est clairement ce qui donne de la force à ses métrages. Là-dessus il faut ajouter une bande son originale et audacieuse, dans un style proche de Cannibal Holocaust, c’est-à-dire des chansons douces, des ballades pour un film qui n’a pas vraiment cette tonalité. A noter un petit loupé sur quelques effets sanglants exagéré (les dégâts par balle au début) et du sang pas toujours très crédibles (il est rose parfois). Enfin, ce film reste tout de même très agréable à suivre. Je craignais un peu le pire au début, et plus le film avançait et plus l’ensemble montrait de réelles qualités. Honnêtement Fulci m’a bien surpris, moi qui le connaissais surtout dans le registre horrifique. J’aurai eu tendance à donner 4 à ce métrage avec ces quelques défauts, mais la force de l’ambiance, l’originalité du traitement dans un genre qui s’est quand même souvent répété et cité, m’invite à monter jusqu’à 4.5.
western atypique, même dans la production italienne, qui alterne des séquences d'une rare violence à des séquences qu'on pourrait presque qualifier de tendres.
Quelques scènes fabuleuses, comme celle par exemple du village de hors-la-loi, sont absolument géniales, et si tout le western n'ai pas de cette qualité, on ne va pas bouder notre plaisir pour si peu.
Un western complètement atypique sur lequel règne un souffle assez particulier, mêlant aussi bien la noirceur de la violence à la désinvolture de certains moments et la tendresse de quelques séquences. Survivants d'une ville qui a été "purgée" de toute sa racaille par de mystérieux inconnus, quatre personnages se lancent sur la route. Compagnons d'infortune, ils vont croiser la route du redoutable Chaco, qui ne les laissera pas indemnes. La mise en scène de Fulci est bien particulière aux westerns italiens de ces années là, avec une photographie un peu sale et des effets de zoom tapageurs et gêne un peu l'ensemble du film qui se révèle vraiment intéressant dans sa manière d'alterner le ton dans différentes séquences. En effet, Fulci peut filmer une scène de viol avec cruauté et nous offrir plus loin une scène d'émotion quand le personnage principal décide de laisser un bébé aux gens de la ville qui l'ont accueilli. Toutes les émotions sont là et cela donne un mélange assez bizarre mais qui possède une force qui lui est propre. Et puis Fabio Testi est parfait dans son rôle de joueur fringuant qui prend les choses en mains et découvre l'amour.
Western un peu étrange , un peu un western année 69 , un peu année hyppie , on sent l'influence post soixante huitard , se regarde mais sans plus , un peu violent , enfin sans plus
Un road trip horrifique style western qui a son charme malgré qqles longueurs. Les personnages sont atypique et très attachants et ce voyage à travers l'Amérique tourne rapidement mal. Une belle œuvre signé Fulci.
Un drôle de western, qui n’est pratiquement pas un film d’action, mais plutôt de déambulation. On retrouve la tradition du spaghetti de personnages et de situations, improbables, baroques. On a un curieux mélange d’esprit « baba », « peace and love » (avec musique pop extatique, consommation de peyotl, nudités…) avec le gore, le macabre, qui ont fait la réputation de Lucio Fulci. Le tout fait un peu produit de commande, artificiel, mais bien réalisé et original.
4 de l'apocalypse est un western atypique, très particulier même. On suit le parcours des différents protagonistes, qui se révèlent très crédibles, avec un engouement certain. Chaco m'a fait penser, de par son apparence, à Jack Sparrow. Mais la comparaison s'arrête ici. Nous avons donc droit à un très bon western prenant et original.