Je me souviens de la toute première fois où j’ai vu ce film… J’avais alors 16 ans. Une bande de potes de mon lycée était venu passer une soirée chez moi (pour finir, ça a été la nuit entière), avec sous le bras la jaquette de ce fameux « Sex Academy ». Rien qu’à l’évocation du nom, j’ai été très peu emballé, je dois même dire pas du tout. Avec en outre ma mère qui se trouvait dans les parages, j’éprouvais aussi une forte gêne. Néanmoins, mes amis de l’époque n’ont pas manqué de me soutenir : « Mais si, tu verras, c’est trop marrant… ». Face à ce procédé ressemblant vaguement à de la vente forcée, et pour ne pas trop les décevoir, je me décide finalement à visionner le film avec eux, juste d’un œil. Mais rien n’y fait. Jusqu’à la fin je reste de marbre, daignant à peine y accorder un peu d’attention, sans doute buté sur l’idée que ce film est définitivement mauvais et dépourvu de finesse. Bref, après cet évènement le temps passe, et quelques années plus tard j’ai l’occasion de le revoir lors d’une diffusion sur Ciné . Cette fois-ci avec, disons, une plus large ouverture d’esprit. Pendant cette redécouverte, je dois dire que, non sans surprise, j’ai trouvé certaines idées et certains gags plutôt efficaces. Après, une chose est sûre : pour le bon goût, repassez plus tard. C’est on-ne-peut-plus vrai : ce film fait de la scatologie, mais je trouve qu’il le fait bien, voire même qu’il le fait avec un sens aigu du professionnalisme. Pour finir, je trouve que dans ce film tout n’est pas à jeter, si au passage on n’oublie pas qu’il doit rester hors de portée d’un public trop jeune. Après tout, le principal objectif d’un film est de distraire, et de ce côté-là le cahier des charges est entièrement respecté. Toutefois, pour la notation j’en resterai à trois étoiles : pas question non plus de qualifier ce film de chef d'œuvre.