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Pseudofile
9 abonnés
420 critiques
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2,0
Publiée le 31 octobre 2022
Ce film à la réalisation assez plate n'en est pas moins dénué de charme, notamment la prise de vue qui alterne scènes en campagne ou forêt et scène de ville en une photographie de qualité, mais il est vrai que les panoramas de l'époque avaient un autre attrait que ce qui les a remplacé. Même Paris semble respirable et ouvert. Ensuite les dialogues toujours dénués de vulgarité, en particulier chez les femmes, alors que les personnages des films actuels n'ont pour principal vocabulaire que d'encenser leurs excréments. Pour autant cette histoire de menteuse par jeu qui tombe amoureuse d'un homme qui ne la croit pas m'a parue peu convaincante. Les personnages bavards au possible sont peu esquissés. Tout y est décrit de manière facile et sans profondeur, et ça ne parle rien d'autre que de relations sentimentales. Tandis que la relation entre les personnages qui sont sensés nous intéresser le plus est vraiment bâclée sur la fin, surtout qu'il y avait une autre femme dans ce badinage plus ou moins sincère de part et d'autre et que cette dernière passe à la trappe plus vite qu'il n'en faut pour écrire le mot "Fin". Un film excessivement futile pour ma part.
Un film léger mais finalement assez subtil dans le fond. Un marivaudage non assumé en quelque sorte. On y traite des sentiments amoureux qui durent et qui apportent du bonheur.
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3,5
Publiée le 17 février 2021
Dans ce troisième film de Deville on retrouve déjà la légèreté et l'apparente frivolité qui existera encore dans tous ses films. Adorable menteuse est l'histoire d'une tête de linotte archétypale blonde de ses mensonges et pas grand chose d'autre. Pas grand-chose d'autre à part d'être confronté à la réalité à la nature de la joie de vivre à l'amour et tout ça. Elle a la légèreté d'un soufflé. Ce genre d'histoire sans conséquence est bien sûr la plus difficile à raconter mais la main sûre de Deville évite tous les pièges de la sentimentalité et nous donne une merveilleuse leçon de cinéma. Vu des décennies plus tard il acquiert aussi la fonction d'une capsule temporelle. C'était Paris au début des années soixante il y avait un air de joyeuse excitation qui fait vraiment défaut aux films politiquement corrects d'aujourd'hui...
D"abord on est un peu agacé : trop léger,trop bavard,attitudes et langage trop démodés. Et puis le charme opère : Macha Méril et Marina Vlady sont craquantes à souhait,les scènes de groupe à la campagne sont rondement menées,la mise en scène inventive et variée superbe.Enfin il y a cette dernière partie où le personnage joué par Marina Vlady, fieffée menteuse( elle fait semblant d'être amoureuse) veut s'amuser d'un voisin d'immeuble, avocat de son état, joué à la perfection par Michel Vitold. Et là elle tombe sur un os car l'homme n'est pas dupe. La profondeur du film apparaît alors jusqu'à un final peut être sucré(le coeur a ses raisons que la raison ne connait pas) qui fait un bien fou.On retrouve ici la patte du duo Deville-Companeez qui ont travaillé de concert de 1959 à 1971.Une belle réussite de cinéma français du début des années 60,loin de la nouvelle vague ou du cinéma type Verneuil-Boisset mais rafraichissant , si personnel et talentueux.
Une comédie française tout à fait charmante ! On profite d'un choix et d'un jeu d'acteur aux petits oignons, soupoudré d'un humour bien dosé et agrémenté d'une bande son qui ravira vos oreilles. Une recette que trop peu de film respecte... Bon appe...euh bon visionnage !
Sujet délicat que la comédie française. Tout d'abord il faut prendre en compte au moins trois grands ancêtres : Rabelais, Molière et Marivaux. Rabelais est à la source de la farce française, peu appréciée par les critique mais beaucoup par le public. Molière est clairement l'inspirateur de Rohmer et Marivaux du couple Michel Deville-Nina Companeez. De ces deux auteurs, le grand public connaît surtout le divin Raphaël ou le Débauché (1971) où Françoise Fabian et Maurice Ronet animent un sublime mélo à la mode Alfred de Musset. La prise de vue tranchante et rapide de Deville y fait merveille et les dialogues merveilleusement ciselés de Nina Companeez y sont fascinant. C'est aussi le cas dans "Adorable Menteuse", et ce d'autant plus que la beauté virevoltante de Juliette - Marina Vlady et la sottise légère de Sophie - Macha Méril se répondent comme le mensonge impudent répond à la vérité burlesque. On n'est pas loin de Goldoni dans les passages dansés, on est proche de la merveilleuse Lubitsch Touch. Bien entendu l'Adorable Menteuse sera un peu prise à son jeu, et cela lui fera plaisir ... ou pas ? Il n'y a pas de fond moral comme dans Molière ou Rohmer : simplement un regard amusé comme dans Marivaux. C'est l'un des trois ou quatre joyaux de cette époque bénie avec notamment A Cause, à Cause d'une Femme (Mylène Demongeot ! & Marie Laforêt !!) et L’Appartement des Filles (tous deux de 63). Trois comédies classiques un peu trop tôt oubliées sous l'avalanche un peut terroriste de la Nouvelle Vague.
Une petite douceur franco-russe (Marina et Macha obligent) un peu oubliée de Michel Deville. Sympa, mais tellement léger qu'on frise l'évaporation... ah, l'insouciance dynamique des folles années 60 !
Au lieu d'emprunter la voie + expérimentale sinon davantage recherchée de ses collègues de la "nouvelle-vague", ce gentil drame psychologique voit la vie en noir & blanc, use et abuse du maniérisme, ainsi que des ralentissements non-justifiés!: adorable bluette sentimentale.
Après un début un peu long et aussi un peu lourd, on se laisse entièrement prendre par ce film lorsque l'intrigue véritable commence. A partir de ce moment, la mise en scène de Michel Deville est très agréable et très légère et les dialogues sont très bien écrits. De plus, Michel Vitold est excellent tout comme sa partenaire Marina Vlady qui , comme le dit si bien le titre de ce film, est vraiment vraiment adorable.