Hitchcock, par petite touche, instaure une atmosphère pesante dans laquelle se débat la fraîchement mariée Mme de Winter. Le film monte habilement comment une personne disparue, par son souvenir dans les mémoires de son entourage, par ses derniers actes et leurs conséquences, continue à exister, jusqu'à détruire la vie de son ex mari et de sa nouvelle épouse. Surtout, on observe avec plaisir l'écart entre les apparences de la vie en société, d'une femme éblouissante formant un couple heureux, de la réalité bien plus médiocre. Le acteurs sont bons, les seconds rôle intéressants, et les plans proposés par Hichcock soutiennent habilement l'histoire.
Rebecca est sans conteste un film majeur du cinéma. Majeur non pas dans le sens excellent mais plutôt au sens de classique. Tout cinéphile se doit de l'avoir une fois vu parce qu'il est trop important pour qu'on l'omette. Nombreux sont les films qui y font référence. Pourtant Rebecca n'est pas un film parfait. Il est même loin, très loin d'être un chef d'oeuvre. Son intrigue ennuie passé un certain temps. La seconde moitié du film est décevante.
Hitchcock, par petite touche, instaure une atmosphère pesante dans laquelle se débat la fraîchement mariée Mme de Winter. Le film monte habilement comment une personne disparue, par son souvenir dans les mémoires de son entourage, par ses derniers actes et leurs conséquences, continue à exister, jusqu'à détruire la vie de son ex mari et de sa nouvelle épouse. Surtout, on observe avec plaisir l'écart entre les apparences de la vie en société, d'une femme éblouissante formant un couple heureux, de la réalité bien plus médiocre. Les acteurs sont bons, les seconds rôle intéressants, et les plans proposés par Hichcock soutiennent habilement l'histoire.
Thriller romantique, Rebecca possède un suspens qui se tient. J'ai moi-même beaucoup spéculé quant au retournement de situation. Mais au-delà d'un suspens réussi, le film connait une dimension psychologique : l'héroïne est ici persécutée par l'ombre de la défunte Rebecca à travers la gouvernante de la demeure familiale. Ce n'est donc pas une Rebecca de chair et d'os qui malmène l'héroïne, mais son simple souvenir, qui imprègne encore le manoir et ceux qui la connaissait. Il était ainsi intéressant de voir comment un personnage pas vraiment existant réussissait à opprimer la protagoniste.
Au-delà de résoudre la trame du film, le retournement de situation plutôt inattendu remet en question la vision qu'avait l'héroïne sur sa place dans la famille de Winter et dans le coeur de son mari; mais il remet également en cause la vision qu'avait le spectateur sur la protagoniste elle-même. Cela a ainsi rendu le retournement de situation final encore plus intéressant.
Mais mise à part un suspens réussi et des décors somptueux grâce au manoir de Manderley, le film tend à avoir des longueurs et des personnages pas assez accrocheurs.
En bref, Rebecca est un film qui plaira aux amateurs de suspens sous fond de romance.
Que dire de ce film ? Tout d'abord, je voudrais dire que j'ai apprécié l'utilisation parfaite du gothique par Hitchcock : la mort, la vieille maison hantée par le fantôme de Rebecca, une musique glaçante; tout y est, ce qui donne un thriller haletant. Par ailleurs, le retournement de situation est un coup de génie a coup sûr. Cela dit, comme toujours à son habitude, Hitchcock entretient une relation difficile avec les femmes et on le ressent à l'écran à travers le rôle qu'il donne a la nouvelle femme du héros. A aller voir...