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🎬 RENGER 📼
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5,0
Publiée le 17 novembre 2008
Première réalisation Américaine pour Alfred Hitchcock et première acclamation aussi puisque le film fut couronné de l’Oscar du Meilleur Film. Il y a des films qui vous glacent le sang, vous captivent au point de vous transporter (comme si nous étions au cœur du film). Il y a des films remarquables que l’on voit peu et c’est le cas avec Rebecca (1947), véritable chef d’œuvre Hitchcockien où dans un sordide mais somptueux manoir ou il traîne une osmose des plus désagréable. L’ombre de la défunte Rebecca plane au sein de Manderley au moment même où Mr. de Winter refait sa vie. Une histoire palpitante et à la tension palpable, personnages mystérieux et flippant (notamment Mrs. Danvers et son regard terrifiant), acteurs parfaits et mise en scène prenante, Hitchcock séduit et confirme son statut de grand cinéaste.
Après une 1ère demi-heure somme toute assez convenue dans sa mise en scène Rebecca prend enfin tout son sel en nous amenant dans la fameuse demeure de Manderley, un lieu rempli de mystère où la charmante Joan Fontaine qui incarne un personnage très touchant par sa gaucherie va découvrir le terrible secret rongeant son mari joué par un très bon Laurence Olivier qui parvient parfaitement à nous faire douter sur les vrais sentiments qu'il ressent pour sa jeune épouse. Hitchcock signe ici un film d'une grande beauté à la mise en scène élégante et ayant parfois une touche de gothique du au lieu où se déroule l'histoire, il a su aussi rendre intéressant les personnages secondaires comme l'inquiétante Mrs Danvers. L'intrigue est très captivante jusqu'au dénouement final.
Hitchcock décide de placer le manoir de Manderley comme protagoniste principal, un personnage à part entière qui doit personnifier Rebecca, le côté funeste, fantomatique, est ainsi mis en avant sur tous les plans possibles. On reste estomaqué par la visite guidée du manoir quasiment imposée par Miss Danvers à la nouvelle Madame de Winter ; au fur et à mesure de la visite on comprend l'emprise de Miss Danvers, mais surtout Hitchcock y instille la possibilité pernicieuse d'une liaison lesbienne entre la gouvernante et Rebecca de Winter, d'abord avec des caresses équivoques de Miss Danvers sur les toilettes de Rebecca, puis par une phrase de Maxim de Winter qui dit avoir découvert "la vraie nature" de sa première épouse. Résultat un chef d'oeuvre gothique de toute beauté, à la fois vénéneux, funèbres et mélancoliques. Site : Selenie
Rebecca est un fantôme. Mais c'est aussi une torture pour le mari. Et c'est cela que devra combattre la nouvelle femme: sa paranoïa. Il s'agit d'un trio qui doit se défaire d'un membre de trop. Et le déroulé de l'histoire est mystérieux et captivant
Premier film américain d'Hitchcock, Rebecca est également celui ou les personnages ont le plus d'étoffe. Ce qui n'empêche pas la mise en scène de regorger de trouvailles, dont les fulgurances ajoutent à l'intensité cauchemardesque de ce somptueux mélodrame gothique.
Hitchcock dans ses entretiens avec François Truffaut en parlait de façon étrange : "Ce n'est pas un film d'Hitchcock. C'est une sorte de conte et l'histoire elle-même appartient à la fin du 19ème siècle. C'était une histoire assez vieux jeu, assez démodée. Rebecca est une histoire qui manque d'humour." Quoiqu'il en dise ce film est excellent. Joan Fontaine y est sublime (nominée pour l'Oscar), et Judtih Anderson campe une teigne anthologique en gouvernante tête à claques. Côté messieurs si la prestation de Laurence Olivier est sans faute, la courte apparition de Georges Sanders est un vrai régal. Quant à cette immense bâtisse, elle est le centre du film, omniprésente angoissante à ce point que l'on s'attend parfois à en voir surgir les fantômes. L'intrigue adaptée d'un roman de Daphné du Maurier est bien ficelée et son adaptation au cinéma est réussie... Et puis il y a, quoi qu'il en dise, la patte d'Hitchcock, les enchainements, les cadrages, la photo… On peut néanmoins regretter ce format de 120 minutes, dans lequel la mise en place semble parfois bien longue.
Premier film américain d'Hitchcock, "Rebecca" est également le seul film de son réalisateur à avoir gagné un Oscar. Et pourtant, même si on y retrouve certains thèmes qui reviendront plus tard dans la filmographie de son auteur, ce film n'est pas vraiment "hitchcockien". Ce qui ne l'empêche pas pour autant d'être excellent : en effet, sur une histoire qui ressemble à un conte de fées un peu morbide dans lequel les morts ont encore du poids sur les vivants, "Rebecca" bénéficie de la maîtrise de son réalisateur alliée à la superbe photographie en noir et blanc de George Barnes qui remporta un Oscar amplement mérité. Face à un Laurence Olivier impérial, Joan Fontaine est excellente en jeune femme fragile et naïve qui se retrouve vite confrontée au passé et à l'hostilité d'une gouvernante un peu trop obsessionnelle pour être honnête. Dans le rôle de cette gouvernante, Judith Anderson est inquiétante à souhait et l'espèce de figure maternelle qu'elle incarne n'est pas sans faire penser à la mère de Norman Bates dans "Psychose". Complétant le casting en charmeur malhonnête, George Sanders est également très bon et il ne faut pas oublier le décor du château de Manderley qui contribue énormément à l'ambiance pesante qui plane durant tout le film.
Premier film d'Alfred Hitchcock tourné sur le sol américain,"Rebecca"(1940)remporta 2 Oscars,celui du meilleur film et celui de la meilleure photographie.Mais cette oeuvre aux accents de romantisme morbide fut mutilée par le producteur David O.Selznick.Entre remontage,re-calibrage des dialogues et scènes retournés,il dénatura le travail d'Hitchcock.Celui-ci avait une vision étouffante de la folie qui prend corps chez la nouvelle Madame de Winter(Joan Fontaine,exaspérante de niaiserie).Dans le château de Manderley,elle est comme une prisonnière,vivant avec l'ombre de la défunte Rebecca,précédente épouse du Lord qui la fascina au premier regard(Laurence Olivier,tout à fait mystérieux).Mais Selznick préféra privilégier la romance maudite pendant les 3 quarts du film,enlevant quasiment tout suspense,et y rajouta une assourdissante et omniprésente musique pour souligner tout cela.Du coup,l'intrigue manque de caractère,bien que le cadre du manoir soit bien utilisé,et que le personnage de la gouvernante,presque omniscient,attire l'attention.Enfin,l'enquête ne révèle pas les surprises espérées,C'est dans l'ensemble une déception,et un film trop corseté.
Aujourd'hui, il est difficile de ne pas s'ennuyer devant un tel film. Bien que les plans et la photographie soient soignés, les acteurs très bien et l'intrigue intéressante. Le suspens a vieilli, les longueurs sont omniprésentes, les dialogues sont banals et il est difficile de se maintenir éveillé durant les deux heures de film pendant lesquelles il ne se passe rien de très intéressant, surtout la première heure. On sent tout de même la pâte d'Hitchcock, mais le film paraît interminable malgré les bonnes idées qui arrivent au compte goutte à partir du bal, selon moi. Le temps d'intéresser le spectateur, il est déjà trop tard... spoiler: Même l'explication de Maxime concernant l'attitude de Rebecca est lourdingue, récitée, sans saveur . Je n'ai pas aimé.
Hitchcock nous laisse longtemps dans l'incertitude sur la direction que va prendre l'intrigue et y rajoute une double détente. Efficace malgré que le film a un peu vieilli. L'occasion de redécouvrir Joan Fontaine qui donne beaucoup d'épaisseur à un son personnage.
Le premier film américain d'Hitchcock avait un titre et un synopsis me rappelant celui de Laura de Preminger. Une morte qui "hante" les vivants (sans parler des deux titres qui sont tous les deux des prénoms féminins). Seulement la comparaison entre les deux s'arrête là je pense, mais un autre grand classique peut prendre la relève question comparaison et ceci de manière beaucoup plus flagrante : Citizen Kane. En regardant le film je ne savais pas lequel des deux avait été réalisé en premier, je ne connaissais pas la date de sortie de Rebecca. J'aurai parié sur le Welles sortant en premier, mais non, c'est bel et bien le Hitchcock qui est le plus ancien. Je ne sais pas si Welles s'est inspiré ou non de Rebecca, mais les ressemblances sont troublantes. Rien que l'introduction, c'est limite si on ne revoit pas un panneau "no trepassing" et la caméra qui s'infiltre malgré tout dans une cage dorée Xanadu ou Manderlay jusqu'à finir sur un plan très similaire. Après entre Welles et Hitchcock pour moi il n'y a pas photo je prends Welles, idem entre CK et Rebecca. Mais Rebecca est un bon film, le seul défaut serait que je l'ai trouvé un chouilla long, 2h10 c'est pas ma durée préférée. On retrouve Joan Fontaine, magnifique, qui tombe amoureuse de ce jeune veuf et qui s'enferme dans la maison où vivant la mystérieuse Rebecca. J'apprécie beaucoup l'ambiance devenant de plus en plus angoissante où tous les personnages gagnent en ambigüité et à l'instar de Fontaine on est un peu perdu, on ne sait plus trop quoi penser ni des bonnes, ni de Rebecca, ni des invités. J'aime bien ce genre d'ambiance où les protagonistes sont dans un large manoir, ça me rappelle d'autres films dans des genres différents que j'aime beaucoup comme les autres ou bien les innocents. Néanmoins il est loin d'être mon Hitchcock préféré, il manque peut-être un petit quelque chose pour m'emporter définitivement dans cette ambiance paranoïaque.
Une jeune femme inexpérimentée se laisse séduire par un riche veuf, qui l'emmène vivre dans son château anglais. Sauf que le spectre de la première épouse semble planer en permanence... Pour son premier film américain, Alfred Hitchcock nous livre une œuvre intelligente et profonde, qui oscille assez brillamment entre plusieurs genres. "Rebecca" est en effet de premier abord un drame, fort bien joué et filmé avec soin. Puis, l'ambiance malaisante et pesante du château laisse presque place à un film d'horreur ! Une Joan Fontaine excellente en nouvelle maîtresse de maison qui n'ose pas assumer ses fonctions ; des décors à la fois massifs, vides et imposants, qui écrasent cette protagoniste ; une photographie soignée avec des éclairages contrastés à souhait ; et une mise en scène qui joue à merveille avec la tension, et le personnage ambigu de Judith Anderson. Tandis que le dernier acte s'oriente vers le thriller que l'on pourrait qualifier aujourd'hui de typiquement hitchcockien : un suspense très efficace, des rebondissements en série, et un George Sanders qui semble beaucoup s'amuser en jouant une belle ordure cynique. "Rebecca" est donc un film complet, qui n'a rien perdu de sa force malgré son âge. Même s'il on atteint pas les sommets du cinéma de Hitchcock, c'est tout de même une réussite.
C’est avec ce film que j’ai découvert Hitchcock quand j’étais jeune . Il s’agit du premier film américain d’Alfred et du coup de son premier chef d’œuvre. Joan Fontaine est parfaite en jeune femme de basse classe terrorisée par le saut brutal qu’elle effectue dans le grand monde dans les pas de la fameuse Rebecca. Oliver a un jeu un peu compassé qui le rend tout à coup très démodé. La palme revient à Judith Anderson dans le rôle de l’ex femme de compagnie de Rebecca. Nigel Bruce fait encore ici une apparition sympathique.
Premier film américain d’Hitchcock, un conte de fée cruel et ambigu somptueusement mis en scène, où brille la terrifiante gouvernante Judith Anderson. La force du film est d’installer l’angoisse et de bâtir le suspense sur un vide, une absence. Oscar du Meilleur film en 1941, le seul étrangement obtenu par Hitchcock.
“Rebecca” est l’adaptation du roman de Daphne du Maurier publié en 1938. Le film décrit l’emprise d’une morte sur celui que fut son mari, ainsi que sur sa nouvelle femme et leur gouvernante, un an après sa mort. La nouvelle épouse qui n’a pas de nom, qui est un peu naïve, très amoureuse et qui découvre la vie mondaine de Monte Carlo va finir par comprendre l’emprise que “Rebecca” avait sur son mari. Celle qu’on ne verra jamais est omniprésente dans l’intrigue et c’est cette torture psychologique qui va mettre la gentillesse de la jeune femme à rude épreuve. Oscar du Meilleur film en 1941, “Rebecca” est un drame qui nous envoûte. La subtilité de l’écriture et la juste mesure des dialogues rendent l’intrigue à la fois angoissante et pleine d’espoir. Le mélodrame n’a jamais été aussi fascinant. En effet, derrière toute la faiblesse du personnage principal, se dégage la force d’être une Madame de Winter unique et non de substitution. Un thriller qui cache une sublime oeuvre sur l’identité. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com