Si on parle encore aujourd'hui de cette comédie musicale, c'est uniquement parce que sa chanson principale, qui donne par ailleurs son titre au film et qui sent bon la résine du sapin, *White Christmas* est un tube méga-culte ayant eu un méga-succès qu'on a toujours plaisir à entendre, surtout en pleine période de fêtes de fin d'année. C'est le très gros point fort de l'ensemble ; si j'étais méchant je dirais le seul mais comme on est en pleine période de fêtes de fin d'année et que le film se prête parfaitement à cette dernière, on ne peut pas se permettre d'être méchant. Mais le reste de l'année ça ne pose aucun problème bien sûr...
Mais pour en revenir à notre sujet, niveau mise en scène on peut remercier les décorateurs et Edith Head aux costumes qui apportent une véritable créativité du point de vue des couleurs, par contre le réalisateur Michael Curtiz ne fout pas grand-chose pour donner autre que quelque chose de très basique. Basicité qui est contagieuse puisque les scénaristes en ont été aussi atteints ainsi que les créateurs des numéros car si on excepte celui final, mais grâce à la fameuse chanson, et celui où les deux acteurs principaux refont le numéro des deux sœurs qui peut faire décrocher un sourire, il y a rien de mémorable. Ah oui, pour le scénario, il y a quand même un petit quelque chose, il faut le reconnaître car on n'oubliera pas de signaler un fond pro-militariste et un éloge, qui ne croule pas sous la subtilité, de la famille (marié et 9 enfants, euh... ???).
Côté interprétation, Bing Crosby n'est pas bon acteur mais assure bien sûr pour chanter, Danny Kaye aurait pu montrer qu'il était très bon s'il avait eu plus de scènes, les deux comédiennes Vera-Ellen et Rosemary Clooney (la tata de vous-savez-bien-qui !!!) sont jolies, dansent superbement bien mais sont trop fades pour s'imposer, Dean Jagger réussit à apporter un peu d'émotion, voilà, voilà...
Oui, en fait c'est la définition parfaite d'une comédie musicale complètement oubliable, si ce n'est...
I'm dreaming of a white Christmas
Just like the ones I used to know...