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Fêtons le cinéma
704 abonnés
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1,0
Publiée le 24 mars 2022
The Oblong Box est un périlleux exercice de remplissage qui, une heure et demie durant, essaie de nous occuper par des intrigues familiales et des gros plans. Si la réalisation impose dans l’ouverture une gesticulation à l’unisson des chants et des danses tribaux, mimétisme plutôt appréciable quoique vite répétitif, elle souffre d’acteurs médiocres dont le surjeu n’a d’égal que le grotesque des apparitions de l’antagoniste, sorte d’Elephant Man encagoulé puni pour les exactions coloniales de son frère. Les quelques flashbacks brisent un temps la monotonie d’un récit indigne de la noirceur gothique d’Edgar Allan Poe ; ils infusent même une rugosité guère exploitée ensuite. Les effets horrifiques s’avèrent minables, à l’image du couteau duquel s’échappe un filet de peinture rouge alors qu’il n’a pas encore atteint la nuque de la victime. Enfin, que dire du regard porté sur l’Afrique, sinon qu’elle serait le berceau de sauvages se livrant à des rites vaudous ridicules ? Une production ratée, réalisée à la va-vite dans le but d’attirer des spectateurs nostalgiques de la Hammer.
« Le cercueil vivant » est le premier des films réalisé par Gordon Hessler avec Vincent Price pour le compte de American International Pictures, société de production fondée par Samuel Z. Arkoff en 1954, spécialisée dans les films à petits budgets pour adolescents. Scénarisé par Lawrence Huttington et Christopher Wicking, « Le cercueil vivant » pour des besoins marketing évidents, est faussement étiqueté comme inspiré de l’œuvre Allan Edgar Poe, cherchant malicieusement à jeter un pont avec les films de Roger Corman encore tout récents où Vincent Price était tout simplement prodigieux. Pour renforcer encore la filiation avec Roger Corman et ne pas déstabiliser les fans du genre, le cadre de l’intrigue demeure d’inspiration gothique. Julian et Edward Markhan, deux frères anglais de souche noble, se sont enfuis de leur plantation africaine à la suite d’une affaire trouble dont nous sont seulement montrées en entame, les conséquences pour Edward spoiler: atrocement défiguré. De retour dans son château, Sir Julian Markhan (Vincent Price) doit concilier son futur mariage avec la tutelle de son frère vivant reclus et en proie à des accès de violence. Un stratagème diabolique suivi d’un affreux concours de circonstances va amener à ce que le corps d’Edward, enterré vivant se retrouve entre les mains d’un médecin (Christopher Lee) pratiquant des expériences sur des cadavres déterrés par un aigrefin . Le scénario pour le moins tortueux mais parvenant à ses fins de provoquer un affrontement entre les deux maîtres de l’épouvante que sont Vincent Price et Christopher Lee, emprunte à toute la filmographie d’un genre qui a connu une nouvelle heure de gloire (notamment dans les cinémas de quartier en France) depuis l’avènement de la Hammer au milieu des années 1950. Vincent Price particulièrement sobre est comme toujours excellent même si ses aficionados regretteront de ne pouvoir se délecter de son cabotinage « cormanien ». Quant à Christopher Lee, ce n’est pas sa perruque grisonnante le faisant ressembler à un Beatles vieillissant transposé en pleine ère victorienne qui l’empêche d’être toujours aussi noble et onctueux. Un bon cru donc que ce « Cercueil vivant » qui ne demande qu’à être rouvert, dénonçant au passage les méfaits de la colonisation sans avoir attendu les années 2020 pour le faire.
Intéressante adapation d'une nouvelle d'Edgar Poe, mais pas au niveau de celles réalisées par Corman.A voir néanmoins pour son duo d'acteurs Vincent Price et Christopher Lee.
Vaguement inspiré d'une nouvelle d'Edgar Poe ce film quasiment inconnu en France vaut surtout par la présence de deux grandes stars de l'épouvante de l'époque Vincent Price et Christopher Lee.L'histoire en elle même est un peu confuse et la réalisation manque de panache (n'est pas Roger Corman qui veut) On retiendra néanmoins quelques scènes marquantes dignes du futur "Éléphant Man" et une pointe d'érotisme de bon aloi.A voir et à regarder sans à priori.