Mon compte
    Il était une fois la révolution
    Note moyenne
    4,2
    9320 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Il était une fois la révolution ?

    319 critiques spectateurs

    5
    127 critiques
    4
    114 critiques
    3
    46 critiques
    2
    26 critiques
    1
    5 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 janvier 2017
    Il était une fois la Révolution n'est pas un film foncièrement mauvais, mais c'est clairement une déception de la part de Sergio Leone et indéniablement le plus faible des films de la trilogie des Il était une fois.
    Le casting n'est pas mauvais. Rod Steiger et James Coburn sont bons et portent décemment le film. Après, ces acteurs sont loins d'avoir le charisme de Charles Bronson, Clint Eastwood ou encore Henry Fonda. Ils ne sont pas aidés par l'écriture assez unidimensionnelle de leur personnage. D'ailleurs le comic relief qu'est censé apportait Rod Steiger marche assez peu.
    La musique d'Ennio Morricone est pas mal, mais fait très fluette, un peu trop légère et on est très loin du mythique morceau à l'harmonica d'Il était une fois dans l'Ouest.
    Les décors sont impeccables et les scènes d'action sont toujours aussi bien réalisées.
    Bref, ce n'est pas mauvais, mais rien d'extraordinaire non plus.
    Stephenballade
    Stephenballade

    402 abonnés 1 239 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2016
    Sergio Leone est devenu un réalisateur incontesté de tous avec sa fameuse trilogie du dollar, poursuivie par une nouvelle trilogie, celle des "Il était une fois…" entamée avec un succès retentissant par le biais de "Il était une fois dans l’ouest". Sur le deuxième volet de ce nouveau triptyque, on reconnait tout de suite la patte du réalisateur, qui sait s’accommoder des silences pour faire parler les personnages, par des plans serrés sur les visages, jusqu’aux gros plans sur les yeux. Grâce aux plans plus généraux, il parvient à implanter dans le contexte un scénario manquant pourtant de précisions sur les événements et l’époque dans laquelle ils se déroulent. Pourtant les faits parlent d’un événement bien précis et ayant réellement eu lieu : la révolution mexicaine, entamée en réalité en 1910 pour se terminer dix ans plus tard. Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire de ce pays d’Amérique centrale, le contexte se révèle quelque peu déroutant, surtout s’ils ne connaissent pas le film et n’ont pas lu le synopsis. Et c’est d’autant plus déroutant que le film commence par une citation de Mao Tsé-Toung, le fondateur de la République Populaire de Chine et accessoirement l’incarnation de l’idéal révolutionnaire alors qu’il a mené son pays au bord de l’effondrement. C’est donc un peu circonspect que j’ai découvert ce film, me rendant compte que la trame générale n’est pas aussi immersive que les précédentes réalisations de Sergio Leone. Bien qu’estampillé du genre western, "Il était une fois la révolution" se démarque du western auquel le réalisateur nous avait habitués avec le style très personnel qui l’a rendu définitivement célèbre. C’est comme si le cinéaste italien cherchait à nous dire que le temps du western était révolu pour laisser la place à l’ère moderne. Malgré quelques petits raccourcis vraiment minuscules ici et là, "Il était une fois la révolution" ne comporte pas vraiment de défauts. La mise en scène est parfaitement orchestrée, subjuguée par une grande maîtrise de la caméra. Ces qualités sont mises en évidence par une bien jolie photographie. "Il était une fois la révolution" nous propose une fois de plus une association improbable de personnages très différents. Et je n’ai pu m’empêcher de me dire qu’à travers Rod Steiger je voyais Eli Wallach, de la même façon que je voyais Clint Eastwood à travers James Coburn. Si le personnage de Juan Miranda a été effectivement écrit pour Eli Wallach, Jason Robards finalement jugé trop vieux et Clint Eastwood furent pressentis pour le rôle de l’irlandais Sean. Malgré un charisme légèrement (pour ne pas dire un chouia) en dessous c’est finalement James Coburn qui emporte la timbale, et il faut reconnaître qu’il remplit honorablement son contrat, en s’accaparant la sagesse de Jason Robards et de son personnage Cheyenne ("Il était une fois dans l’Ouest"), ainsi que l’intelligence de Clint Eastwood et de son personnage de l’homme sans nom. Quant à Rod Steiger, avec ce rôle écrit pour Eli Wallach, il a réussi à faire par moments du Eli Wallach, tout du moins tel qu’on le connait dans la peau de Tuco ("Le bon, la brute et le truand"), et s'est révélé du même coup très convaincant. Pour finir, il faut bien sûr évoquer la composition du génial Ennio Morricone qui, bien qu’elle ne soit pas la plus connue, accompagne parfaitement le film une fois de plus. Alors oui ce film est réussi et ce ne sont pas les quelques anachronismes ici et là (notamment en ce qui concerne l’armement) qui écornent la qualité de ce long métrage, malgré les conditions particulières du tournage évoquées déjà par quelques internautes cinéphiles. Pour autant, ce n’est pas le meilleur film de Sergio Leone, et si je donne un 3,5/5, c’est simplement parce que je n’ai pas trouvé le film aussi immersif que les précédents, et parce que James Coburn n’a pas le même charisme que Jason Robards ou Clint Eastwood pour interpréter un tel rôle.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    284 abonnés 2 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Dans la filmographie du grand Sergio Leone, ce film occupe une place particulière. Pratiquement un film de commande alors qu'il pensait déjà à la suite, ce nouveau western s'intéresse cette fois-ci aux idéaux révolutionnaires, loin des histoires de vengeance déjà narrées, et offre à James Coburn l'occasion d'un grand numéro face à un Rod Steiger qui semble vouloir ressusciter par moments la performance d'Eli Wallach (ah, Tuco...). La mise en scène se fait plus onirique, portée encore et toujours par les partitions extraordinaires d'Ennio Morricone. Plus de suspense tendu ici, mais une vision désenchantée et pleine d'humour noir et de cynisme, avec toujours cette maîtrise formelle éblouissante.
    pietro bucca
    pietro bucca

    71 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2016
    Rythme bien trop lent, assez soporifique, j'ai décroché au bout d'un moment. Il n'en reste pas moins des décors et des acteurs avec de vrais tetes, mais bon....
    christophe117
    christophe117

    8 abonnés 251 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2015
    Exceptionnel panorama sur la révolution mexicaine sur fond de souvenirs d'une révolution irlandaise, le duo insolite mène magnifiquement bien cette comédie dramatique, sublimée par une inoubliable musique-thème de Morricone... Entre les répliques cultes et le scénario bien ficelé, on ne regrette que les vieux trucages d'explosions et les flash-back ralentis un peu démodés...
    Loskof
    Loskof

    392 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2015
    Vu lors d'une nuit "Il était une fois" au cinéma, dans des conditions assez exceptionnelles même si voir cette trilogie d'affilées est une épreuve en soit. Le film a démarré à 23h donc j'étais encore frais! Ce film a souffert de gros problèmes de production, Leone a un peu improvisé tout le long du tournage, et malheureusement cela se ressent beaucoup. L'ensemble est bien moins maîtrisé que ses autres réalisations, souffrant de lenteur rédhibitoire et d'une histoire en dent de scie. Il y a pourtant de bonnes idées dans ce film, la meilleure étant Rod Steiger, alias Juan, un vrai pitre à l'écran, dont chacune des phrases fait mouche ou encore la réalisation, avec une scène de fusillade en travelling assez incroyable, ou encore la bataille finale. L'histoire de la révolution est aussi travaillé, montrant bien toute la violence de ce genre de période. Mais il y a des défauts impardonnables d'un autre côté. Le premier étant la présence de James Coburn, qui n'a rien à faire dans un Leone, on est loin des gueules habituelles. Le deuxième étant ces flashback en Irlande. A chaque fois, la salle avait du mal à contenir un rire gêné, assez révélateur. Ces scènes sont d'une part inutiles, mais surtout complètement à l'opposé du film. Incompréhensible. Le troisième défaut vient, une fois n'est pas coutume, de la réalisation, qui est assez inégale. Je pense notamment à la scène dans la diligence au début, avec des gros plans assez immondes et très "facile" dans le message qu'ils veulent délivrer. Au final je met 3 car il y a quand même de bonnes choses et que Leone arrive à livrer des plans à couper le souffle mais c'est très très en deçà de ses autres films...
    Eselce
    Eselce

    1 420 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juin 2015
    L'un des Sergio Leone que j'ai le moins aimé. C'est trop lent même si l'histoire n'est pas mal et l'introduction de véhicules à la place des chevaux, en plus des mitrailleuses apporte au film. Il y a peu de bon passage beaucoup longueurs dans des plans qui durent et sont sans dialogues. Cela manque de saveur tout ça !
    bruno E.
    bruno E.

    18 abonnés 645 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mars 2015
    encore un grand film de leone, au milieu de la révolution mexicaine la rencontre de 2 hommes que tout oppose. d'une violence sans état d'âme mais aussi d'un humour très fin par moment, porté par une BO encore dans nos mémoire.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    33 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2015
    Souvent imite, jamais egale le grand Sergio Leone s'est essaye au peplum sans grand succes avant de transcender le genre du western. Chacun des 5 westerns spaghettis qu'il a realises, devenus cultes, ont contribues a presque supplanter les westerns traditionnels.
    Il en a fait un genre a part ou les heros sont a la fois modernes et mythologiques, ou la bande son est essentielle, ou les valeurs et leurs contraires priment et ou le temps lui-meme semble s'arreter pour contempler le paysage.
    Avec sa premiere trilogie Leone surnommee "trilogie des dollars", il se contentait d'histoires certes geniales mais qui se suffisaient a elles memes. Avec sa seconde trilogie des "Il etait une fois" (du moins en francais) Leone abandonne les trio mythiques qui ont fait sa celebrite au profit de duos qui deviendront tout aussi mythiques et pris dans des enjeux qui les depassent de beaucoup. Les temps changent et de grandes causes entrainent avec elles des hommes, et ce parfois contre leur gre, c'est la tout le theme du dernier western de Sergio Leone.
    Il etait une fois la revolution fait donc partie de ses films les plus sombres, ou la violence n'est pas seulement mise en scene et stylisee mais bien un mirroir dramatique de la realite.
    Comme toujours le duo de heros est dote d'un charisme infini. L'un est extremement attachant malgre lui alors que l'autre, figure heroique et chvalier noir avant l'heure s'il en est, assiste a la destruction de tout ce en quoi il croit et voit son meilleur ami sombrer.
    Si la premier partie du film est pleine d'humour, la second partie est bien moins rejouissante. Comme toujours le grand Leone se pare d'une bande originale cultissime de son ami Enio Morricone, et prend son temps. Si le film peut paraitre long en de rares moments, c'est bien par souci de realisme pousse, et quoi qu'il en soit, le "What about me ?" final vaut bien toutes les fins.
    Leone parle ici des revolutions et des guerres, des ideaux, idees, manipulations et autres folies et injustices, plus que tout Leone fait ce qu'il a toujours fait mieux que quiconque: un western, a sa sauce et avec sa patte et cependant tres different 4 autres. Un film sur lequel il n'est pas necessaire de dire plus mais plutot de le regarder et qui finalement introduit le dernier chef d'oeuvre du maitre: non pas un western cette fois si, mais le genial "Il etait une fois en Amerique" !
    En attendant : "Duck you sucker !".
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 janvier 2015
    Après l'immense Il était une fois dans l'ouest, Sergio Leone réalise le deuxième volet de sa saga sur l'histoire de l'Amérique. Il était une fois la révolution est étiqueté à tort comme un western. En effet, on retrouve certains éléments du genre ( revolvers, cache-poussières, décors... ), mais c'est surtout un film de guerre et un film politique. La tyrannie mexicaine est largement critiquée à travers l'histoire de 2 amis : un braqueur de diligences et un spécialiste des explosifs ancien membre de l'IRA. Ces personnages sont plutôt attachants, mais moins que dans la plupart des Leone. Rod Steiger est excellent, mais c'est James Coburn qui brille le plus. Le thème d'Ennio Morricone est excellent ( même s'il a souvent fait mieux ) et la mise en scène est excellente ( du Leone quoi ). Le réalisateur joue sur vos émotions, en donnant au film une touche à la fois humoristique et tragique. Toutefois on peut reprocher au film sa lenteur.
    Bref, Il était une fois la révolution est un très bon film, même s'il est le moins bon de la saga.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2015
    Il était une fois la révolution est un très bon film révolutionnaire italien réalisé par Sergio Leone, coécrit par Sergio Donati (Le Dernier Face à face de Sergio Solima et bien sur Il était une fois dans l'Ouest) qui parle de deux personnages : Juan Miranda (joué par Rod Steiger), un pilleur de diligences et John Mallory (James Coburn) un Irlandais, membre de l’IRA en fuite, spécialiste en explosifs, qui font connaissance au moment de la révolution du Mexique en 1913... sur une superbe musique d'Ennio Morricone (qui décidément, fait ses plus belle composition avec le cinéaste aprés celle de Il Était une fois dans l'ouest et avant celle de Il Était une fois Amérique)... A noter qu'on trouve aussi aux casting l'excellent Romolo Valli qui joue Dr Villega le troisieme personnage principal du film, Antoine Saint-John (Mon nom est Personne de Tonino Valerii) qui joue Colonel Günther « Gutierez » Reza, Rik Battaglia (Sodome et Gomorrhe, de Robert Aldrich, L'Appel de la forêt, de Ken Annakin et Croc-Blanc, de Lucio Fulci) qui joue le Général Santerna et David Warbeck (Les Sévices de Dracula de John Hough et L'Au-delà de Lucio Fulci) qui joue Sean Nolan, le meilleur ami de John (flashback scéne coupés au montage Américain)... Mais aussi que Sergio Leone voulait tout d’abord appeler son film C’era una volta la Rivoluzione, mais ses producteurs l’en dissuadèrent, craignant une confusion avec le titre d'un film de Bernardo Bertolucci : Prima della rivoluzione. Il pensa ensuite à Giù la testa, coglione! (littéralement : « Baisse la tête, couillon ! »). Le coglione ne sera pas retenu, mais cela n’empêche pas les personnages de passer leur temps à se traiter de "crétins". Le film s’appellera donc simplement Giù la testa, repris dans le titre initial en anglais : Duck, you sucker... Que le rôle de Juan Miranda fut initialement écrit pour Eli Wallach, mais fut finalement interprété par Rod Steiger. De même que plusieurs acteurs furent pressentis pour le rôle de James Coburn, notamment Jason Robards, qui fut jugé trop vieux pour incarner un membre de l'IRA, mais également Malcolm McDowell, qui aurait fait un membre de l'IRA beaucoup plus jeune... Et que le film devait être a l'origine tourné par Peter Bogdanovich (le réalisateur de La Dernière Séance) selon ce dernier (Sergio Leone ne devait qu'en être que le producteur)... Un très grand film sur la révolution Mexicaine, mais pas le meilleur (El Chuncho), Un grand film de Sergio Leone, mais pas le meilleur (Il Était une fois dans l'ouest et Le Bon la brute et le truand) que je considère (par ailleurs) comme un western... À noter par ailleurs, que la version française, respectant la volonté initiale du réalisateur, s’appelle bien Il était une fois la révolution. Du coup, la trilogie Il était une fois… (…dans l’Ouest, …la révolution, …en Amérique) n’existe que dans les pays francophones.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    un cfef d'oeuvre un super film,quelle film on s'ennui pas une seule seconde tout est magnifique dans ce film la musique ennio moriconne, le jeu des acteur, la mise en scene de sergio leone,l'histoire.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 novembre 2014
    Première fois au cinéma. Mais tellement vu de fois que je ne sais plus quoi en dire... Le plus complexe des Leone. Le plus intéressant. Un immense film sur l'amitié. Un immense film sur la politique et la révolution. Et au bout du compte, en amitié comme en révolution, il vaut toujours mieux choisir le voleur de poules que l'intellectuel... Le duo Steiger et Coburn, Juan et Sean, est un des plus beaux du cinéma.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    400 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 octobre 2014
    Il grande Sergio me surprendra toujours ... A t-il raté quelque chose dans sa carrière ? Pour son avant dernier film il lâche les cheveux et délaisse les contrées arides de l'ouest américain pour migrer vers celles du Mexique au temps de la révolution avec une nouvelle fois son lot de anti-héros délicieusement sympathiques et partisans du verbe acerbe et cynique.

    Un mec pisse pieds nus sur des fourmis et attend le bon moment, cette diligence de bourgeois tombe à pic, Leone prend bien le temps de poser le contexte, le Mexique c'est un pays de hors la loi, et Juan Miranda, barbu vicelard, en est la représentation, un bandit chef de bande d'une famille de pilleurs, il trouve sur sa route un étrange type à mobylette, un irlandais membre de l'IRA et mania des explosifs en tout genre. Idéal pour un casse mémorable à la banque de Mesa Verde. Les deux formeront tant bien que mal équipe mais vont se retrouver malgré eux en plein cœur d'un conflit incontrôlable, deux polarités, le brigand et l'activiste, si différents mais qui se révéleront tellement proches ...

    Sergio "que de maîtrise" Leone donne une vrai leçon de cinéma, en prenant un peu de recul avec les codes du western il arrive à servir quelque chose de tout autant impeccable, voir meilleur, car le côté jouissivement "badass" (je n'aime pas ce mot mais je l'utilise quand même) de Eastwood, Bronson ou Wallach, sorte de figures emblématiques de l'œuvre du réalisateur, est d'avantage travaillé dans cet opus, plus contrasté, Mallory (James Coburn) et Miranda (Rod Steiger) sont moins caricaturaux (sans que ça soit péjoratif) que Blondin et Tuco par exemple, ils ont une véritable évolution au fil du long métrage, l'un se remémore son douloureux passé en Irlande et tente de fuir pour regoûter à la vie, et l'autre se découvre une humanité dans son âme crasseuse de brigand.

    Sergio y va de ces travellings sublimes, au dessus des fosses aux exécutions de masse, ça pue le grand cinéma quand même, et que dire de la partition de Ennio Morricone ... quelle bande son ! Des déferlantes d'action aux moments purs et intimistes, des regards et des larmes qui coulent sous les notes du maestro, ça sublime tout, c'est juste fantastique, c'est du génie ! Voilà je l'ai dit ! C'est rythmé, poétique, parfois drôle, il y a tout dans ce film, Leone propose une vision de la guerre référencée et nuancée, verra t-on la finalité de cette histoire ? Peut importe, la mission est accomplie, celle de nous faire ressentir de l'émotion, c'était là le principal au fond, parce qu'en plus ce qui est presque burlesque c'est que Mallory et Miranda ne sont que des acteurs involontaires de cette révolution, eux s'en foutent presque et veulent juste se barrer à la frontière mais ils vont devenir des héros malgré eux. La fin est inattendue et d'un degré pessimiste puissant, presque ironique, Sergio nous aura eu jusqu'au bout.

    "Il était une fois la révolution" se démarque comme mon Sergio Leone favori, je l'ai trouvé très complet, maîtrisé, jouissif et divinement mis en musique, bref un véritable chef d'œuvre ! (J'aime pas ce mot là non plus mais sérieusement c'en est un !).
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    90 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Il y a deux films dans "Il était une fois la Révolution". Le premier est un buddy-movie comme Sergio Leone sait très bien en faire, avec beaucoup d'humour et de joyeuse énergie. Le second est plus sombre : d'abord en arrière-plan, il gangrène peu à peu l'atmosphère jusqu'alors insouciante au moyen de flashbacks mélancoliques, de travellings sur des exécutions, de plans sur des yeux embués de larmes... "Il était une fois la Révolution" est ainsi un western déjanté autant qu'un film social obsédé par la lutte des classes. La première scène donne déjà le ton en dressant un portrait caustique de la bourgeoisie mexicaine, d'où la jubilation qui anime le spectateur lorsque Juan, l'homme simple, détrousse ces voyageurs hautains. La critique est présente dès le départ, mais le comique l'emporte. Le registre picaresque est finalement celui qui définit le mieux le long-métrage, l'alchimie entre les deux personnages principaux donnant lieu à de nombreuses aventures insolites. Nul n'est pourtant besoin de chercher très loin pour voir poindre douleur et cruauté sous ce vernis d'insouciance. Juan devient un héros révolutionnaire alors qu'il est complètement dépassé par les événements et qu'il ne recherche que l'argent. Le monde réel aura raison de son égoïsme : les fusillades et l'oppression sont bien trop présentes pour qu'il puisse les éluder, et spoiler: c'est lorsque sa famille sera massacrée qu'il comprendra l'importance de cette dernière. La scène où il décide de tuer le gouverneur est alors capitale
    . Celle-ci montre en effet que, même si les caractères de Juan et John sont à l'opposé l'un de l'autre, Mallory ne méprise en aucun cas son compagnon mais est en vérité un adjuvant de choix : il pousse le bandit à être sérieux lorsque sa fébrilité confine à la maladresse, allège ses pensées lorsque celles-ci sont trop sombres et l'aide à prendre les décisions qui seront les plus judicieuses pour lui et son pays.
    Comme tous les films de Leone à partir de "Le Bon, la Brute et le Truand", "Il était une fois la Révolution" est autant le portrait de personnages emblématiques plongés dans la tourmente de l'Histoire que d'une société en train de vivre des bouleversements cruciaux. Et encore une fois, il s'agit une parfaite réussite...
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top