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twingolot
25 abonnés
188 critiques
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5,0
Publiée le 7 novembre 2010
La marque d'un grand film est parfois de s'imposer par la seule force de son sujet. "Giu la testa" est de ceux-là. Au départ, Leone ne voulait pas réaliser le film, pensant en avoir fini avec le western, préférant se focaliser sur ce qui devait être son ultime chef-d'oeuvre, soit une certaine saga du gangstérisme fantasmé. C'est donc à contrecoeur que Leone accepta de tourner le film ci-présent. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se fait ressentir. La réalisation semble par moments complètement bâclée, le montage assure des changements de tons abrupts entre les différents actes, les effets spéciaux sont un peu approximatifs (on reconnaît en effet trop facilement les maquettes et mannequins en mousse, mais avouons qu'il s'agissait d'une nouveauté pour Leone), et les anachronismes sont légions (oué les armes de la 2nde guerre mondiale en pleine révolution mexicaine du début du siècle). Bref Leone ne s'applique pas trop cette fois. Le résultat n'en sera que plus étonnant. Car "Giu la testa" est vraiment un "beau" film. Le caractère surréaliste de la direction artistique contribue finalement à en faire une oeuvre singulière, presque abstraite dans son propos. La trame du récit est absolument brillante. La courte introduction est là pour nous plonger de façon radicale dans la boue, nous ramenant au niveau de ces bouseux analphabètes consanguins qui seront les acteurs de la révolution. Puis on assiste à la rencontre improbable entre l'un de ceux-là, sous la figure d'un bandit balourd (Rod Steiger grotesque à souhait), et un ex-membre de l'IRA obsédé par la dynamite (inoubliable figure torturée de James Coburn). Deux personnages exubérants, auxquels on s'attache de suite, car de leurs chamailleries va naître une amitié sincère. Cette amitié naissante passera néanmoins par la case manipulation, et dans un jeu ou chacun se renvoie la balle, c'est naturellement le plus naïf des deux qui finira par se faire avoir, entrant de plein pied - et de façon grossièrement involontaire - au coeur de la révolution. Puis ce sont les succès de la révolution, la libération des prisonniers politiques, l'anéantissement d'un bataillon, l'explosion du pont sur laquelle enchaîne la magnifique mélodie de Morricone. Mais la désillusion arrive bien vite, et surtout, elle coûte très cher. Rod Steiger, qui jusque-là semblait parfois cabotiner pour faire du sous-Eli-Wallach, devient l'une des figures tragiques les plus belles du cinéma, à la profonde tristesse et au désenchantement palpables. Et c'est là qu'arrive le vrai propos du film. Qui avait déjà été présenté par la citation de Mao venant en introduction : "La révolution n'est pas […], la révolution est un acte de violence". Tout est là. La révolution ne véhicule aucune vraie valeur en définitive, c’est un échec total, le gâchis de la vie de quantités de pauvres gens (le monologue de Steiger en milieu de film est le plus juste qui soit). Au milieu de ce déchainement de violence sans aucun sens, seuls comptent la famille et la religion. Le sage est celui qui sait se planquer à temps. "Duck you sucker", la phrase qui clôt le film (qui devait être le titre original aux USA) vient compléter ce plan fabuleux sur le visage de Steiger (l'un de ceux dont Leone avait le secret), pour lui expliquer une dernière fois ce qu'il aurait du faire dès le départ. Bien que plastiquement foireux, "Giu la testa" reste le plus beau film de Leone. Celui qui est allé le plus loin dans l'émotion.
Grand oubli de ma part pardonnez moi, je me rend compte avec effroi que je n'ai encore rien dit sur ce chef d'oeuvre. Bien que ce ne soit pas mon préféré de Leone, j'ai eu la chance de voir ce film sur grand écran: QUEL BONHEUR ! Qui malheureusement n'arrivera sans doute pas une seconde fois. Fresque sublime de la révolution mexicaine à travers deux antihéros dont l'un énigmatique tentant d'échapper aux démons de sa révolution ratée en irlande, et l'autre sympathique paysan brigand qui deviendra malgré lui un héros de la révolution. Ce film est magnifique, attendrissant, critique, dur, drôle... Tout à la fois comme sait si bien le faire Sergio. La mise en scène et la musique sont toujours aussi belles pour ce film qui n'est pas vraiment un western. Un film à conserver assurément! Vous ne vous arrêterez plus de fredonner: SEAN SEAN, SEAN SEAN....
Sergio Leone quitte les westerns spaghetti pour placer son film un peu plus tard dans l'Histoire mais en gardant un petit esprit encore de cow-boy.C'est l'histoire d'amitié entre deux hommes complètement opposés et qui ne suivent pas les mêmes buts et qui n'ont pas les mêmes origines,sans le montrer l'un envers l'autre pour garder leur virilité.Des plans gardant leur leonisme,des cadrages vraiment précis.Sergio Leone critique en même temps la société raciste,encore aujourd'hui, et dictatoriel avec des hommes qui ressemblent vraiment aux nazis.Un peu long mais à voir car c'est un classique et cela marque un changement dans le genre de film de Sergio Leone.
Ce second volet de la trilogie des "Il était une fois", et dernier western de Leone (avant-dernier film de Leone, aussi) est moins bon que "Il était une fois dans l'ouest", mais aucun western ne pourait être aussi bon que "Il était une fois dans l'ouest", en même temps. Avec son lot de dialogues cultes ('planque-toi, connard'), de scènes cultes et avec sa musique impeccable signée Morricone, "Il était une fois...la récolution" est un monumental film, même si, par rapport aux précédents opus du Maestro, il reste un petit peu en dessous. 4 étoiles quand même, parce que ça reste du très très bon spectacle. Et James Coburn est en passe de devenir un de mes acteurs fétiches, ce type pouvait tout faire à la perfection, et il trouve ici un de ses rôles les plus marquants. Quant à Rod Steiger, que je connais un peu moins, il est épatant en peone inculte à toute notion de révolution, et devenant héros malgré lui. La fameuse réplique 'et pour les riches, tu chantes !', qu'il adresse à un moineau venant de lui fienter le crâne, est dans toutes les mémoires, même Timsit dans son "Quasimodo" l'a reprise !
Un film mythique comme on aimerait en voir un peu plus ! Encore un chef - d'oeuvre de plus signé Leone, avec un James Coburn en pleine forme et des plans toujours aussi soignés.
Comme quoi : la Révolution Mexicaine peut servir de décor à un très bon Western.
Epique, épique, épique, hourra ! Injustement moins célèbre que ses aînés « Le bon, la brute et le truand » et « Il était une fois dans l'ouest », ce western sauce mexicaine réunit pourtant tous les ingrédients du film culte par excellence. Aventures mouvementées, humour et dialogues implacables, toujours aussi géniale musique de Morricone, personnages savoureux et pittoresques sont ici purement jubilatoires. Bien sûr les acteurs sont impeccables et hissent leur jeu au niveau des exigences de maître Sergio : dégoûtant et sublime Rod Steiger, envoûtant James Coburn. De plus, une touche tragique supplémentaire plutôt inhabituelle des sources de lIRA à linstauration sanglante de la dictature militaire mexicaine rend cette uvre peut-être encore plus indispensable que les précédentes. A (re)découvrir impérativement donc !
D'habitude je n'aime pas beaucoup les film où ça explose partout. Mais ici c'est différent, c'est du Sergio Leone. Il sait raconter des histoires à partir de rien ! Et c'est le cas ici ! Vraiment extraordinaire !
Il était une fois la révolution est mon film préféré de Sergio Leone. Une magnifique réalisation pour une histoire qui mêle l'émotion, la dérision, l'action, de grands acteurs (James Coburn, Rod Steiger...) sans oublier la toujours belle musique d'Ennio Morricone qui remplit les scènes ou il n'y a pas de dialogues mais cela est parfois mille fois plus évocateur que des paroles inutiles.
Et c'est reparti, encore un chef-d'oeuvre de Leone ! Une réflexion encore plus pertinente que sur ses autres films, un travail constant et donc très important sur les acteurs, et une prouesse technique. Il y a souvent mise en pratique de zoom sur les personnages, pour mettre en évidence leurs psychologies. La musique d'Ennio Morricone est toujours sublime, même si cette fois, elle n'est pas culte (comme celles de Le Bon, la Brute et le Truand et Il était une fois dans l'Ouest). Rod Steiger rappelle Eli Wallach : deux acteurs à talents égaux, ça se voit, ça s'entend. Sergio Leone, un des plus grands réalisateurs de l'Histoire du Cinéma. Bravo.
"Il était une fois la révolution", deuxième opus de la trilogie, est le dernier lien entre Sergio Leone et le Western. Le film n'est d'ailleurs pas à envisager comme un western, mais plutôt comme la rupture avec le genre en lui même du fait que l'époque est plus bien proche des révolutions qui ont marqué le début du 20ème siècle plutôt que de l'aménagement du territoire sauvage de l'Amérique. D'ailleurs, l'histoire ne se déroule pas en Amérique mais au Mexique, les motos et les tanks ont remplacé les chevaux et l'organisation révolutionnaire remplace l'anarchie d'autrefois. Si la marque de Sergio Léone se retrouve par l'emploi quasi-personnel de gros plans aussi osés, par l'utilisation de flash back animés uniquement par la musique de E. Morricone ou encore par la misogynie qui fait du film un histoire purement masculine, on est forcé de constater qu'"Il était une fois la révolution" est envahi par un humour que l'on ne retrouvait pas dans son prédécesseur et qui relâche la tension d'un film peuplé de fusillades. Le casting, certes moins prestigieux que Fonda/Bronson/Robards/Cardinale ne fonctionne pas mal pour autant, et l'on est surpris par le jeu des comédiens Coburn/Steiger dont l'affinité est remarquable. Les personnages, à l'opposé l'un de l'autre ( le rustre mexicain et l'irlandais noble )sont admirablement complices au sein d'une histoire qui les mène malgrès eux à la libération de la dictature mexicaine. La narration du film est à des moments maladroites comme elle pouvait l'être dans "Il était une fois dans L'ouest" , le fond de l'histoire est piétiné par la forme une fois de plus. Le lyrisme et l'ésthétisme italien sont au dépens d'une histoire mieux ficelée et plus complexe, mais on pardonne Sergio Leone lorsque l'on sait aujourd'hui que des années plus tard, sortait le film le plus abouti de sa carrière, "Il était une fois en Amérique". Une trilogie hétéroclite se terminait, et un réalisateur s'éteignait après avoir vécu corps et âme dans le cinéma.
Cette production présente suffisamment d’intérêt pour vous faire oublier vos enfants/votre conjoint/votre plat au four (rayez la mention inutile) le temps d'une soirée.
Encore un film culte de Sergio Leone à découvrir absolument si ce n'est pas déjà fait... Il Etait Une Fois La Révolution narre la rencontre entre un mexicain révolutionnaire, admirablement joué par Rod Steiger, et un terroriste irlandais auquel le grand James Coburn prête ses traits. A travers une bonne dose d'humour (La rencontre où chacun des deux héros abime le véhicule de l'autre), d'action et de violence, Leone nous fait littéralement exploser son talent au visage grâce à des dialogues souvent hilarants, des mouvements de caméra magnifiques et un scénario très prenant. Sans oublier le magnifique thème d'Ennio Morricone qui donne à de nombreuses scènes un aspect très émouvant (Les souvenirs de Coburn, le final,...). Il était une fois le cinéma inoubliable de Sergio Leone...
Ce dernier western de Leone est le moins bon. L'oeuvre est un film de commande qu'on lui a imposé en échange de produire éventuellement son projet le plus cher: "Il était une fois en Amérique". Promesse qui ne sera pas tenue. Voulant en finir une fois pour toute avec le western, Leone n'hésite pas à plagier son propre sytle, rendant certaines scènes d'une mièvrerie et d'un mauvais goût déroutant, et se permet quelques abérrations scénaristique pour la simple beauté de la mise en scène (les explosions à l'arrivée de John). Outre ces quelques scènes, on devine quand même la présence d'un maître en la matière: cadrages efficaces, mise en scène grandiose, etc... mais on sent bien que le coeur n'y est plus.
Incroyable de réalisme, de lyrisme et de grandeur humaine ! Ce film est une pièce maîtresse de l'oeuvre de Leone, sans doute la plus pessimiste et fataliste. Des acteurs à fleur de peau qui incarnent leurs destins emplis de désillusions. La chute des idéaux, la perte des valeurs, le chaos d'un pays... mais la beauté et la poésie des héros reste présente, jusqu'à l'explosion finale, déchirante. Rarement une musique aura tant portée l'action et ses personnages.
Magnifique western que nous donne maitre Leone.Néanmoins, ce n'est guere son meilleur film...il était une fois dans l'ouest est le meilleur western de tout les temps...