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Plume231
3 893 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 31 juillet 2009
Même si comparé à un chef d'oeuvre absolu sur le monde du cinéma comme «Boulevard du crepuscule», il fait pâle figure ce film mérite quand même d'être vu. «Les Ensorcelés» souffre peut être du fait que Vincente Minelli n'est pas un cinéaste réaliste. Sa vision de la pauvreté par exemple est très idyllique et la scène de l'accident de voiture est plus fantasmagorique que réaliste. Mais justement le point faible du film est peut être aussi son point fort car Vincente Minelli est avant tout un cinéaste visuel et il faut reconnaître que la scène précedemment citée est réalisé de telle façon qu'on est pas près de l'oublier. Je disais donc que au niveau visuel ce film est une très grande réussite. Le scénario qui s'inspire de la vie de David O'Selznick, de Val Newton ou encore qui évoque celle de John Barrymore en est une aussi car il est non seulement très cruel mais aussi très élégamment écrit. Et puis, le réalisateur montre aussi qu'il est un très brillant directeur d'acteurs comme le prouvent les interprétations de Dick Powell et de Kirk Douglas, tous deux remarquables, et surtout celle de Lana Turner prodigieuse. Un classique.
Quel merveilleux film ! Des personnages denses, tour à tour attachants et détestables, un Kirk Douglas formidable d'ambiguïté et d'expression, une mise en scène originale et prenante. Tout y est pour s'immerger 2 heures durant dans l'univers de ce film intense qu'on voudrait faire durer bien plus longtemps.
13 735 abonnés
12 426 critiques
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5,0
Publiée le 23 juillet 2010
Fascinant jeu de miroirs dans lequel les personnages semblent se rèpondre! On ne saurait enfermer Vincente Minnelli dans la comèdie musicale! il a tournè aussi des drames puissants tel que "The Bad and the Beautiful", turbulent et très violent dyptique sur le monde du cinèma, dont le soin apportè au dècor est typique de la dèmarche du cinèaste! La mise en scène est prècise, efficace et souvent audacieuse! L'interprètation est grandiose, de Kirk Douglas en producteur sans scrupules à Lana Turner en actrice fragile malmenèe par les hommes! Et puis comment oublier cette scène au lyrisme superbe, d'une Lana Turner èperdue et fuyant au volant d'une voiture, sur les routes escarpèes de Malibu! Trahison, dèchèance et manipulation sont au centre de ce chef d'oeuvre virtuose qui remporta pas moins de cinq Oscars à Hollywood (actrice dans un second rôle pour Gloria Grahame, scènario, direction artistique, photographie et costumes) dont sa folle sensibilitè donne au sujet un mèlange subtil de charisme et d’ambition! Un joyau...
Il faut avoir vu Les Ensorcelés pour comprendre le génie de Vicente Minelli. Comment ne pas croire que ce réalisateur voue un amour sans borne pour ses acteurs? Kirk Douglas signe là son meilleur film. Son interprétation est tout bonnement exceptionnelle. Lui d'ordinaire, si "carré", si "hollywoodien", exprime ici toute sa force. Comment ne pas frémir encore en repensant à la scène de la rupture avec Lana Turner? Nul doute que Kubrick s'en est souvenu quand il l'a dirigé dans "Spartacus". Près de lui, Lana Turner montre encore toute l'étendue de son talent, loin de l'image figée des blondes hollywoodiennes. Avec le "Facteur sonne toujours deux fois", elle signe là son meilleur rôle. Minelli n'a plus qu'à faire tourner sa caméra... Moteur!
"Les Ensorcelés" où comment un scénario ingénieux doublé d'une mise en scène magique parviennent à tutoyer par instants, le sublime. Il s'agit d'une oeuvre sur le cinéma, engagée, sans concessions, et malgré quelques clichés inévitables, intéressante et réaliste. Le paradoxe, c'est qu'il s'agit d'un film Hollywoodien de l'âge d'or qui le (et se ?) critique ouvertement. C'est dans cet aspect qu'il trouve toute sa force et sa puissance, et parvient à troubler véritablement le spectateur, au point de lui faire se poser la question de savoir où est-il réellement ? Tout cela, Minnelli l'acquiert sans dérouter au point de perdre. Mais le duo principal reste Kirk Douglas-Lana Turner et tous deux livrent une performance époustouflante, dans un rôle proche de la vraie vie. Ils sont imposants et il est admirable de les voir prendre tant de recul sur le métier. De plus, la gloire n'est pas toujours au rendez-vous et on peut les retrouver par la suite déchus, loin de leur ancestrale apogée. Pourtant, malgré tous ces éléments originaux, "les Ensorcelés" ne m'a pas entièrement convaincu. On peut également l'interpréter de manière très négative en disant que la première partie ressemble à n'importe quel banal making-of actuel et que la deuxième n'est qu'un condensé de déjà-vu dans l'évocation des producteurs Hollywoodiens, avec leurs propos que l'on peut deviner une demie-heure à l'avance. Il y a également un classicisme certain dans la mise en scène, même si les cadrages et travellings sont extraordinaires techniquement. Ce que je veux dire, c'est qu'en dehors de la voix-off, il y a toujours cette musique orchestrale, cette photographie marquée annés 50, ces baisers filmés comme d'ordinaire... Quelque part entre ces deux extrêmes se situe cette oeuvre adulée et reconnue mondialement, qu'il faut voir pour sa culture ciné et surtout pour se forger sa propre opinion.