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Un visiteur
3,5
Publiée le 29 juillet 2018
Un film hollywoodien à flashbacks très classique. Très réussi aussi, mais l’enjeu du scénario et son point de départ ne m’ont pas vraiment accroché. C’est très bien écrit, joué et réalisé, mais les trois flashbacks sont un peu répétitifs, comme dans Chaînes conjugales, et chacun illustre la même idée, ce qui rend les deux tiers du film assez prévisibles.
Le film vaut d’abord par sa construction, en trois flash-backs qui se complètent, et par l’image qu’il donne de l’univers de Hollywood. Un univers dépeint sans manichéisme, respectant les contradictions internes des personnages (voir le titre original). Certaines scènes atteignent un assez fort degré d’intensité, comme celle de la séparation de Georgia et Jonathan. D’autres sont intéressantes par la place de la créativité dans la production cinématographique (l’évocation plutôt que le « spectacle » choisie par Jonathan). Mais l’ensemble reste un peu trop classique pour ne pas dire convenu, et n’évite pas quelques poncifs. Et on sent, plutôt que la peinture au vitriol ou l’analyse profonde des pouvoirs que cela aurait pu être, une certaine complaisance pour ce milieu auquel Minelli semble fier d’appartenir.
Un des chefs-d'oeuvre de Minnelli qui rend hommage aux hommes et aux femmes de l'âge d'or d'Hollywood. C'est merveilleusement mis en scène avec des mouvements de grue d'une élégance princière. Kirk Douglas, impressionnant, joue le rôle d'un producteur inspiré de Selznick et voulant poursuivre le rêve de cinéma de son père, comme s'il avait été ensorcelé par le blason du studio. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
Magnifique interprétation notamment de Kirk Douglas et Lana Turner. Des personnages que l'on aime et déteste à la fois. Le film est très accrocheur malgré l'absence d'intrigue ou de scènes d'action. Un bon sujet que celui des studios hollywoodiens traité dans le contemporain! A voir absolument!
Je ne remercierais jamais assez la personne qui m'a proposé de prendre un abonnement au Forum des Images. Grâce à elle, je peux voir plein de films dont je n'aurais même pas eu l'idée de regarder par moi-même. Cette fois, c'était The Bad And The Beautiful de Vincente Minelli.
Je suis assez partagé sur ce film. En effet, en plus d'une technique parfaite et d'une musique plutôt écoutable de David Raskin, la construction faite de flash-backs me plaît, mais elle a ses défauts inhérents. Effectivement, elle appelle la comparaison entre les différentes parties. Et là, c'est le gros défaut du film. Les deux scènes d'expositions sont fabuleuses, avec l'attente de voir le personnage de Shields, joué par un Kirk Douglas exceptionnel, qui arrive à nous rendre cet opportuniste attachant, la première histoire mettant en scène la rencontre entre Shields et Amiel est prodigieuse, la troisième, entre Bartlow et Shields aussi. Malheureusement, c'est dans le ventre mou du film que les choses se gâtent avec cette histoire d'amour certes importante mais assez plombante et traitée de façon très peu originale.
Le film perd l'espèce d'humour pince-sans-rire (les hommes-chats) qu'il avait et tombe dans le mélodrame, avant de redevenir bon. Mais le mal est fait et on s'est vraiment ennuyé pendant 30 minutes et le film nous semble interminable. Cela dit, la fin est assez drôle et très ancrée 50's. En d'autres termes, c'est un film sur son époque, sur le cinéma et avant tout, un film sympathique.
Une œuvre sur le cinéma, l’univers hollywoodien est décrit de manière crue et symbolisé par un Kirk Douglas imposant et malsain. Scénario divisé en trois parties distinctes est malin, l’ambiance et la réalisation elle ressemble à celle d’un film noir et en plus de cela les dialogues sont très bons.
Un film porté en grande partie par la prestation de Kirk Douglas en producteur génial et manipulateur à sa façon, j'ai trouvé en revanche les autres acteurs un peu fade, Gloria Grahame dans un petit role s'en sort pas mal tout de même. Il faut dire que le scénario n'est pas aussi sulfureux que certains l'affirment, voir même pas du tout, juste une histoire solide sur le monde du cinéma , de la production et de la création.
Ce chef d'œuvre est sans conteste une des plus belles mises en abîme que le cinéma ait pu faire de lui-même, au coté de Boulevard du crépuscule et du Dernier nabab. Vincente Minnelli s’éloigne de ses comédies musicales habituelles pour y critique la politique des studios à l'âge d'or des années 50 tout en déclarant son amour au cinéma grâce à sa mise en scène pleine de poésie et à ses différents personnages campés par d’excellents acteurs qui sont tous eux-mêmes, à leur manière, des clichés de la magie hollywoodienne.
A la manière de Tous en scène, que Vincente Minnelli réalisera en suivant, Les ensorcelés offre une mise en abîme permanente et magique - ici, sur le mode mélodramatique. Si ce n'est qu'il est quelque fois trop bavard, le film ne souffre d'aucun défaut. En 2h00, Minnelli explore son milieu et livre aux novices spectateurs les gloires et misères d'un producteur sous l'ère hollywoodienne. La mise en scène est telle que l'aime le réalisateur fictif, personnage secondaire qui apparaît pour remettre Shields à sa place : sobre, "humble", elle ne fait que servir le film sans prendre la vedette. Le script de base, dense et brillant, offre une galerie de personnages sidérante. Heureux grâce à Jonathan Shields, puis desespérés à cause de lui, les trois protagonistes se retrouvent dans la même situation que les spectateurs, c'est-à-dire dans l'impossibilité de juger cet homme, charismatique et détestable, enviable ou pitoyable. Le titre original parle de Shields (Bad and Beautiful), le titre français évoque les trois autres personnages suspendus au téléphone lors du dénouement. Pour donner vie à ses personnages pleins d'humanité, de contradictions, Minnelli opte pour Kirk Douglas, Lana Turner, Walter Pidgeon et Dick Powell - bons choix, c'est le moins qu'on puisse dire. Douglas frôle l'oscar du meilleur rôle la même année pour ce rôle, pas étonnant. Il joue sans retenue et avec brio son personnage extraverti et sans scrupule.
The bad and the beautiful peut être considéré comme le Citize Kane de Minnelli. C’est un portrait acide d’un magnat d’Hollywood cynique, calculateur mais ayant « le cinéma dans le sang ». Kirk Douglas est évidemment parfait dans le rôle. Les trois personnages qui l’ont le plus côtoyé vont présenter leur vérité à son propos : une actrice (Lana Turner), un metteur en scène (Barry Sullivan) et un écrivain (Dick Powell). Aucun ne veut retravailler avec lui, et on comprend vite pourquoi. Cette dénonciation d’un tyran n’est pas le meilleur film de Minnelli, car on peut trouver la charge un peu lourde., surtout si on compare au Eve de Mankiewicz ou au Sunset Boulevard de Wilder. Il s’agit toutefois d’une œuvre solide, superbement jouée, indispensable pour un cinéphile.
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0,5
Publiée le 7 mai 2021
C'est l'un de ces films dits classiques que je ne comprends pas. Son générique est impeccable et le réalisateur Vincente Minnelli avait fait un travail brillant pour d'autres films. Le scénario a été récompensé par un Oscar Gloria Grahame a remporté cet Oscar. Avec mes excuses à Mlle Grahame qui a fait du bon travail au fil des ans cela ne semble pas mérité. L'histoire de l'ascension de la chute et de la renaissance d'un producteur impitoyable dont on pense généralement qu'il a été modelé sur David Selznick n'est rien de plus qu'une série de clichés et de blagues. Comme je ne suis fan d'aucun des deux je n'ai pas été particulièrement amusé. Kirk Douglas est incroyable dans le rôle principal. Il peut incarner le tourment et l'ambition mais pas l'intelligence. Il a toujours l'air d'un acteur qui joue un rôle et Lana Turner est légèrement meilleure. J'ai l'impression que le film est populaire pour ses références et ses descriptions à peine voilées de personnages réels d'Hollywood ou le plaisir que les initiés et les profanes du cinéma ont à relier tous ses points. C'est ce que j'ai fait moi aussi, en regardant le film mais à la fin ça ne collait pas...
Construit de la même manière que La comtesse aux pieds nus ce drame de Vincente Minnelli nous raconte l'histoire de trois personnages devenus stars grâce à un producteur sans scrupules interprété par une des légendes d'Hollywood Kirk Douglas. Le monde du cinéma et même du travail en général prend une sacré claque, oui pour parvenir au sommet il ne faut pas être un enfant de chœur. En plus de cela le film est brillamment mis en scène, bref les qualités sont nombreuses, après je dois reconnaître que je me suis un peu ennuyé par moment. Un homme dit dans le film qu'un film doit avoir des temps forts et des temps faibles, c'est exactement le cas de celui-ci, mais ce n'est pas une bonne chose.
Même si comparé à un chef d'oeuvre absolu sur le monde du cinéma comme «Boulevard du crepuscule», il fait pâle figure ce film mérite quand même d'être vu. «Les Ensorcelés» souffre peut être du fait que Vincente Minelli n'est pas un cinéaste réaliste. Sa vision de la pauvreté par exemple est très idyllique et la scène de l'accident de voiture est plus fantasmagorique que réaliste. Mais justement le point faible du film est peut être aussi son point fort car Vincente Minelli est avant tout un cinéaste visuel et il faut reconnaître que la scène précedemment citée est réalisé de telle façon qu'on est pas près de l'oublier. Je disais donc que au niveau visuel ce film est une très grande réussite. Le scénario qui s'inspire de la vie de David O'Selznick, de Val Newton ou encore qui évoque celle de John Barrymore en est une aussi car il est non seulement très cruel mais aussi très élégamment écrit. Et puis, le réalisateur montre aussi qu'il est un très brillant directeur d'acteurs comme le prouvent les interprétations de Dick Powell et de Kirk Douglas, tous deux remarquables, et surtout celle de Lana Turner prodigieuse. Un classique.