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Maqroll
158 abonnés
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2,0
Publiée le 25 septembre 2011
Quelle idée d’aller jouer un couple d’amoureux alors qu’on vient juste de se séparer ? C’est pourtant le défi que tentent de relever Patrick Dewaere et Miou-Miou dans ce film chronique des années de crise au début de l’ère giscardienne. Les décors sont gris, le scénario est plat, les acteurs jouent triste… Les seuls moments de bonheur sont apportés par le personnage du père (John Berry II, pittoresque et touchant) et ses références cinématographiques, hélas trop rares en dehors du début et de la fin… Entre les deux, on assiste à la déambulation d’un personnage décalé, incapable de se faire une place dans la société nouvelle de ces années soixante-dix où les illusions de mai 68 sont balayées par les conséquences du premier choc pétrolier. Un film en demi-teinte qui manque de caractère, de précision dans la réalisation et d’inventivité dans le scénario.
Le film qui donne mal à la tête par excellence. Vas-y que je te hurle dessus sans raison et je te balance une ou deux grossièretés. Franchement pénible. Et que dire du personnage incarné par Patrick Dewaere ? J'ai rarement eu autant d'aversion pour un personnage au cinéma. Un feu follet qui se mute en psychopathe. Quant à la réalisation, je la trouve inesthétique et hasardeuse, par exemple avec le passage du bureau au tout début, ou celui de la caravane à la fin. Non, vraiment pas pour moi ce film.
1976 le chomage grimpe en flêche et ce film est sans doute un des premiers à en montrer les conséquences sur le plan psychologique. cependant le film tatonne pas mal et malgré la présence du couple Dewaere Miou miou, le scénario n'est pas suffisant pour nous captiver.
Ok le propos du film sonne juste, ok on comprend tous la dénonciation d'un système qui n'a pas évolué depuis plus de 30 ans... Oui Patrick Dewaere est l'acteur pas excellence et sa rupture avec Miou-Miou juste avant le film n'a pas dû être facile à gérer (mais comme bien d'autres comme Taylor-Burton ou Lindon-Kiberlain récemment dans le superbe "Mademoiselle Chambon")... Mais le film pêche par son hésitation constante entre critique sociale et comédie sentimentale, jamais le cinéaste ne chosit sa voie et il n'y a que le fin qui décide de ce choix. Le film repose essentiellement sur Dewaere (magistral) qui passe de la joie de vivre à la dépression petit à petit. La mise en scène est trop froide et aurait du etre en adéquation avec l'humeur du personnage joué par Dewaere. Le fond de l'histoire est en fait un mixte mal assumé entre histoire sentimentale et critique sociale et la forme manque de puissance drmatique. Le film reste bon avec des références et des clins d'oeil ciné qui valent le détour.
Un constat réaliste, pessismiste et sans concession de la société française qui, hélàs, n'a pas une ride. L'histoire du film pourrait très bien se passer aujourd'hui, il suffit juste de remplacer les petites fichettes accrochées aux murs de l'ANPE par des ordinateurs, car autrement de la France des années 70 à celle des années 2000, absolument rien d'autre à changé. C'est cela qui fait la force du film de Maurice Dugowson. Faisant à nombreuses reprises preuve de d'une certaine poésie dans sa réalisation, le cinéaste en a fait aussi dans le choix du titre "F comme Fairbanks". Fairbanks évoquant un monde, à jamais révolu, où "crise" n'était encore qu'un mot dans le dictionnaire et "lendemain" n'était pas synonyme d'angoisse. Patrick Dewaere, le grand représentant de cette époque, arrive à passer de l'enjouement à la déprime sans crier gare avec une justesse incroyable, nous montrant la grande fragilité de son être derrière une apparence a-priori solide. Le film lui doit énormément. Ce film est le miroir peu flatteur d'une société qui est loin de cesser d'être.
Tout d'abord ce film se repose sur le couple Dewaere qui est bondissant au début et bouleversant à la fin et Miou-Miou qui est craquante de douceur. Ensuite le scénario aborde la morosité ambiante de cette époque et des milieux ou évoluent les protagonistes. Je pensais que les clins d'oeil a Fairbanks et au films des années 20 seraient plus nombreux (ou plus voyant).
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5,0
Publiée le 8 décembre 2009
Superbe hommage au cinèma, plus particulièrement à l'âge d'or du cinèma amèricain! Maurice Dugowson capte la France giscardienne, la crise et donc la morositè! Le rèalisateur pense tout d'abord à un film de cape et d'èpèe puis il travaille sur un autre scènario abordant les problèmes de vie quotidienne comme le chômage sur fond d'aventures! il en parle à Patrick Dewaere qui donne son accord, même s'il s'interroge sur la nature de son personnage dont il redoute qu'il soit trop nègatif! Dugowson le rassure en lui disant que ce n'est pas son personnage qui est nègatif mais le monde qui l'entoure! C'est le film le plus douloureux de Patrick qui venait de rompre avec Miou-Miou. il devait faire sembler de l'aimer alors qu'il n'ètait plus ensemble! Ce fût très dur pour lui et pour Miou-Miou aussi. Une fêlure apparait avec ce "F comme Fairbanks", Patrick, ne sera plus jamais le même. Malgrè tout ça il se montre extraordinaire de bout en bout (la scène du cheval est vraiment incroyable, tout comme son numèro d'èquilibriste et sa crise de nerfs en plein spectacle). Un vèritable chef d'oeuvre sur un personnage en dècalage avec son èpoque et un Patrick Dewaere gigantesque et d'une très grande fragilitè...
Patrick Dewaere joue son rôle à merveille comme d'habitude, mais je trouve vraiment ce film ennuyeux, un scénario plat, aucun rebondissement. Je me suis endormi avant la fin et le matin je me suis réveillé décu.
Voila un film qui ne vieilli pas (1976) tant le sujet qu'il aborde reste actuel : le chômage et les ravages que peut subir le moral d'une personne. On retrouve là un Patrick Dewaere (impeccable comme à son habitude) à la fois joyeux et dépréssif aux cotés de Miou-Miou qui joue sa compagne (A noter que le couple se séparèrent pendant la période de tournage). Sans oublier la rencontre de M.Piccoli et de P.Dewaere. Le tout sublimé par une bande originale signée Patrick Dewaere lui-même. Un film touchant(presque prémonitoire pour Dewaere)
Les films de Maurice Dugowson, à défaut d’être connus, sont de sacrés claques. F...comme Fairbanks narre l’histoire d’un chômeur, André, au moral déclinant. Patrick Dewaere fait plus qu’interpréter André, il lui donne une âme, et ses malheurs comme ses espoirs deviennent les nôtres. La mise en scène saisit le déclin du personnage sans pathos, avec une humanité trop souvent absente des salles de cinéma. L’évolution d’André, tantôt amusante, tantôt réaliste, ne manque pas de toucher. Il faut parler de Dewaere, de cette force à incarner les faibles, de l’empathie que suscite chacune de ses apparitions, du désarroi universel que porte ses traits. La musique qu’il a composé pour le film est presque aussi incandescente que son jeu. Face à lui, Miou-Miou et Michel Piccolli l’accompagnent dans sa descente aux enfers. Mais F…comme Fairbanks c’est plus que le visage de Dewaere, c’est l’itinéraire tourmenté d’un homme avant d’être celle d’un sans-emploi.