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Un visiteur
3,5
Publiée le 27 avril 2012
Un portrait plus qu'une histoire d'un jeune homme qui après le service militaire croit pouvoir croquer la vie seulement voilà, les années 60 sont finies on est en plein choc pétrolier. Dewaere sublime comme d'habitude même si ce n'est pas son meilleur rôle. La scène finale est quand même kitchissime.
Voila un film qui ne vieilli pas (1976) tant le sujet qu'il aborde reste actuel : le chômage et les ravages que peut subir le moral d'une personne. On retrouve là un Patrick Dewaere (impeccable comme à son habitude) à la fois joyeux et dépréssif aux cotés de Miou-Miou qui joue sa compagne (A noter que le couple se séparèrent pendant la période de tournage). Sans oublier la rencontre de M.Piccoli et de P.Dewaere. Le tout sublimé par une bande originale signée Patrick Dewaere lui-même. Un film touchant(presque prémonitoire pour Dewaere)
Le traitement est particulier, pas franchement « grand public », et il y a de quoi être déconcerté à plus d'une reprise. Cela dit, sur un sujet encore plus d'actualité qu'il ne pouvait l'être à la sortie du film, que ce soit la difficulté de trouver sa place dans la société ou plus généralement de trouver un travail, « F... comme Fairbanks » sonne souvent juste, et n'hésite pas à ruer dans les brancards à plusieurs reprises, sans tomber pour autant dans la caricature ou l'outrance. Il y a un réel regard de Maurice Dugowson sur ces sujets, ainsi que sur ces personnages, bien soutenu en cela par la prestation monstrueuse d'un Patrick Dewaere au sommet de son art, éclipsant clairement sa partenaire de jeu. Alors je le répète : ces excès, cette relation tumultueuse entre les deux héros peut fatiguer, voire lasser, pour ne pas dire agacer. Mais au moins ici il y a de la vie et du cœur, d'autant que le réalisateur prend le soin d'offrir aux cinéphiles, au-delà de la présence de John Berry (ici acteur), un parallèle habile entre cette usine à rêves qu'est Hollywood (et notamment les films avec Douglas Fairbanks) et le monde contemporain semblant laisser chaque jour de moins en moins d'espoir (et surtout pas en 2017!!). Bref, si la forme est discutable, au moins celle-ci ne laisse t-elle pas indifférente, à l'image des nombreux partis pris du cinéaste et de la prestation XXL de son acteur principal : à (re)découvrir.
Aujourd'hui, le film n'est intéressant que pour le couple d'acteur. Scénario mal exploité, mise en scène ennuyeuse. Les seules agréables sont les petites gueulantes du couple "Miou-Miou / Patrick Dewaere". Mais il y a trop de longueurs et même les personnages semblent s'ennuyer dans leur situation. C'est communicatif, l'ennui...
Ok le propos du film sonne juste, ok on comprend tous la dénonciation d'un système qui n'a pas évolué depuis plus de 30 ans... Oui Patrick Dewaere est l'acteur pas excellence et sa rupture avec Miou-Miou juste avant le film n'a pas dû être facile à gérer (mais comme bien d'autres comme Taylor-Burton ou Lindon-Kiberlain récemment dans le superbe "Mademoiselle Chambon")... Mais le film pêche par son hésitation constante entre critique sociale et comédie sentimentale, jamais le cinéaste ne chosit sa voie et il n'y a que le fin qui décide de ce choix. Le film repose essentiellement sur Dewaere (magistral) qui passe de la joie de vivre à la dépression petit à petit. La mise en scène est trop froide et aurait du etre en adéquation avec l'humeur du personnage joué par Dewaere. Le fond de l'histoire est en fait un mixte mal assumé entre histoire sentimentale et critique sociale et la forme manque de puissance drmatique. Le film reste bon avec des références et des clins d'oeil ciné qui valent le détour.
« F… comme Fairbanks » (1976) est le second film de Maurice Dugowson avec Patrick Dewaere. Il est pour ma part mieux structuré que « Lily aime moi » (1975). André (Patrick Dewaere) revient de l’armée chez son père qui est projectionniste dans une petite salle de cinéma et cinéphile puisqu’il a surnommé son fils « Fairbanks » en hommage à Douglas Fairbanks, ce héros invincible ! Il l'installe dans son appartement car la petite amie d’André a refait sa vie durant le service militaire et a 2 jumelles. Fort de son diplôme d’ingénieur-chimiste, André espère un poste promis – si possible au Venezuela – via un professeur et ami, Etienne (Michel Piccoli), mais on lui fera comprendre que la situation économique a bien changé et que son dossier à l’armée (2 mois de taule)… André revoit son ami, Jean-Pierre (Jean-Michel Folon), qui est en train de monter une nouvelle adaptation de « Alice au pays des merveilles », Alice étant Marie (Miou-Miou), apprentie comédienne et travaillant dans une agence de voyage… et André de tomber fou amoureux. Sans boulot il va suivre le parcours de l’ANPE (avec au passage une crise de nerf de Thierry Lhermitte dans la salle d’attente) puis de multiples petits boulots qui le désenchantent et lui sapent complétement le moral… L’amour sans ressent avec des scènes de colère (« Tu es emmerdeuse car jolie… Tu es un enfant gâté, boudeur…). Le père d’André se remarie et la détresse d’André s’enfonce encore d’avantage et après une nouvelle engueulade avec Miou-Miou car il n’a pas assisté à la première, André reprend son baluchon… mais il descend du train et revient vers le théâtre et veut en pleine représentation emmener Miou-Miou de force. Dans sa crise de folie il est embarqué par les ambulanciers mais il rêvera en noir & blanc qu’il emmène Miou-Miou sur un tapis volant au-dessus de Paris comme Fairebanks ! Un histoire de déchéance morale d’autant plus poignante qu’à cette époque Patrick Dewaere et Miou-Miou s’étaient séparés depuis quelques mois, elle pour rejoindre Julien Clerc ! A noter que le thème improvisé au piano par Patrick Dewaere dans les coulisses du théâtre, est devenu le thème du film !
Tout d'abord ce film se repose sur le couple Dewaere qui est bondissant au début et bouleversant à la fin et Miou-Miou qui est craquante de douceur. Ensuite le scénario aborde la morosité ambiante de cette époque et des milieux ou évoluent les protagonistes. Je pensais que les clins d'oeil a Fairbanks et au films des années 20 seraient plus nombreux (ou plus voyant).
Crise des années 1970, chômage, fossé entre les générations, exclusion sociale... Le traitement sociologique est simple et juste. Les dialogues sont bons, ne manquant ni d'esprit, ni d'humour parfois. Et la tonalité légèrement désabusée bascule subtilement dans un franc désespoir, sans tomber dans le pathos facile. Ce beau film, à la fois doux et cruel, est porté par l'énergie déboussolée de Patrick Dewaere, génial dans un rôle qui lui a toujours collé à la peau, celui du loser magnifique. Fougueux et fragile, impulsif jusqu'au pétage de plomb, rêveur meurtri, son personnage est l'antihéros par excellence, l'anti-Fairbanks. La scène finale sur le tapis volant, avec sa poésie naïve, est d'une jolie tristesse. Patrick Dewaere a aussi participé à la composition de la BO du film. Dans le casting, on retrouve par ailleurs, dans de petits rôles, Thierry Lhermitte et Christian Clavier, deux ans avant que Les Bronzés ne les rendent célèbres.
Rien de voir leurs regards, on voit le soucis de deux personnages éperdument amoureux et en pleine séparation dans leur vie privée. Et pourtant ils vont jouer ce film à pleine force mais tellement de force que Dewaere va en laisser des traces par la suite . Ce film m'a touché, touché par le rôle de deux magnifiques acteurs éperdue. Et oui ......
Bon Patrick Dewaere ! Triste réalité des gens au chômage et de l'impact sur leur vie personnelle et professionnelle !! Miou Miou est splendide et on sent la complicité entre elle et Patrick Dewaere...Michel Piccoli dans son role est aussi très bien..
Pour moi, une super découverte: un film qui traite du chômage (d'un cadre, une fois n'est pas coutume) et de ses conséquences dans la vie affective et sentimentale, avec deux formidables acteurs, un Patrick Dewaere explosif et une Miou-Miou rayonnante.