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tomPSGcinema
764 abonnés
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3,0
Publiée le 20 juillet 2010
Joan Fontaine est clairement le gros point fort de ce film de Nicholas Ray. En effet, l'actrice britannique campe à merveille le personnage de Christabel, une femme avide d'argent et de pouvoir. A ses côtés, nous retrouvons notamment l'excellent Robert Ryan qui est très émouvant dans le rôle de l'écrivain Nick, qui se trouvera être l'amant du personnage de Joan Fontaine. Quand à la mise en scène de Nicholas Ray, elle est certes assez classique dans son style, mais elle a le mérite de n'être jamais ennuyeuse. A noter que le film possède également une photographie en noir et blanc de Nicholas Musuraca plutôt agréable à visionner et une partition musicale de Frederick Hollander assez plaisante à écouter. Le tout fait donc que l'on passe un moment somme toute sympathique devant ce mélodrame du début des années 50.
C'est un film d'acteurs, Robert Ryan, Mel Ferrer et Joan Leslie sont au top, mais c'est bien sûr Joan Fontaine qui illumine le film de sa beauté et de son talent dans un rôle peu évident. Le souci c'est qu'on peut avoir les meilleurs acteurs du monde et un réalisateur doué, quand le scénario est médiocre, ça ne le fait pas, le thème pouvait offrir des choses intéressantes puisqu'il s'agit de vénalité mais le traitement ne fait que sombrer dans la caricature, ainsi le motif de la rupture entre Joan Leslie et Curtis est pour le moins tiré par les cheveux et on peut s'étonner aussi de la rapidité qu'à Robert Ryan à cerner Joan Fontaine. Et puis c'est quoi cette "petite fille pauvre de province" qui débarque avec une robe de cérémonie ? spoiler: Quant à la séquence où cette dernière s'échappe pour rencontrer son amant en faisant croire qu'elle va voir sa tata… comme ficelle de scénario on n'a vraiment pas trouvé plus fin ? Bref ce n'est pas terrible, même si on peut apprécier quelques pointes d'humour comme la séquence de "l'amateur" de peinture devant une toile abstraite. A voir pour Joan Fontaine qui dans le film s'appelle Chritabel, c'est charmant !
Perso, j'aime bien l'histoire de cette manipulatrice, dans un film qui est le pendant féminin de "Une place au soleil", mais le tournage entièrement en studio est terriblement étriqué et les décors sont loin de faire rêver et n'ont pas le faste qui aurait pu donner un peu plus de puissance, Pratiquement tout est tourné en plan américain bavard et on manque d'air. Par ailleurs, Joan Fontaine, qui possède quand même une beauté loin d'être décisive et un clavier expressif assez limité, parait un peu "légère", comme souvent, pour un rôle pervers, avec sa physionomie d'éternelle victime.
Un film surtout dominé par la prestation solide de Joan Fontaine. Pour le reste, la valse hésitation de Ray entre tragédie, œuvre sociale et comédie, empêche son film de véritablement décoller. Dommage car il y avait fort à faire avec cette intrigue moderne de femme ambitieuse. Bref, on est loin des œuvres majeures de Ray.
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2,5
Publiée le 26 février 2014
Entre un film noir ("In a Lonely Place") avec Humphrey Bogart et un film de guerre ("Flying Leathernecks") avec John Wayne, Nicholas Ray signe une oeuvre gentiment bavarde où la solidaritè n'est pas de mise! A la fois cruelle, fourbe et sensuelle, Joan Fontaine est le centre d'intèrêt de "Born to be Bad". Si son personnage s'est y faire, elle l'aura Robert Ryan qui veut savoir ce que cache cette jolie petite tête! Riche comme Crèsus, Zachary Scott joue les nigauds amèricains qui ont besoin d'être rassurè et la belle Joan Leslie sa compagne qui ne le restera pas très longtemps...avant de revenir! Quant à Mel Ferrer, il joue les peintres « fumistes » et n'a pas d'amis que des clients! Allons voir ce que cache la façade Joan Fontaine dans ce drame de la R.K.O rebaptisè depuis (et stupidement) "La femme aux malèfices". Argent ou attirance sexuelle ? il faut choisir Joan car se servir de tous, sans scrupules, ça va un moment car si on s'aime vraiment, on s'accepte et on se comprend! Tel est le constat de ce "Born to be Bad" que l'on peut considèrer comme mineur dans l'oeuvre très riche de Nicholas Ray...
Un beau film qui aurait pu être encore plus beau si Nicolas Ray avait pu faire ce qu'il voulait du début à la fin. Cette fin justement qui aurait du se produire au moment où l'oncle annonce à sa nièce la mort de tante Clara. Tout ce qui suit est nul et non avenu. Sur le cours des événements il y a peu à redire si ce n'est la façon dont Christabel met à mal les relations entre Curtis et Donna...Ce sont des subtilités féminines qui m'échappent, d'ailleurs ce film est essentiellement fait pour un public féminin. En y regardant bien, Christabel n'est pas si noire que cela car elle a une attirance réelle et profonde pour Nick; Si elle fait du mal aux autres, elle s'en fait tout autant à elle-même. Robert Ryan et Mel Ferrer sont excellents, aussi beaux et cyniques l'un que l'autre, Joan Leslie est rayonnante, quant à Joan Fontaine j'ai toujours trouvé que cette comédienne était surévaluée. Demeure le pur talent du metteur en scène qui lui ne peut se discuter.
Marivaudages intéressés au sein d'une haute société oisive et snob. Joan Fontaine surjoue la garce vénale qui ne sait pas ce qu'elle veut avec moult minauderies, sourires forcés et fausse gentillesse. Horripilante et " born to be bad" comme le dit le titre original. Le meilleur est encore Robert Ryan.
Assez bavard dans la première partie, il faut prendre le temps d’installer les pièces de l’échiquier afin de construire une partie qui pourra tenir toutes ses promesses. Même si on se doute de se qui va se passer, et le dénouement qui va s’en suivre, on est pris dans la tourmente de tous ses personnages. C’est mené avec intelligence, un beau film noir, avec une Joan Fontaine qui tient un rôle fort et qui pousse à voir ce film.
Oeuvre qui traîne le boulet d'une mauvaise réputation, "Born To Be Bad", si on est loin du chef d'oeuvre de Mankiewicz "Eve" auquel il fait un peu penser, n'est pourtant pas médiocre. Il est vrai que l'histoire manque de rebondissements mais ceci est rattrapé par des personnages intéressants incarnés par une distribution de premier ordre. Mel Ferrer incarne avec subtilité, sans la moindre outrance, un peintre homosexuel, Robert Ryan ressort bien le côté intellectuel de la façade virile du sien, et puis surtout la belle, sublime et élégante Joan Fontaine n'a jamais dégagé autant de sensualité que dans ce rôle de garce autant victime que bourreau. Il est totalement regrettable que le producteur Howard Hughes dans un de ses délires, dont lui seul avait heureusement le secret, ait cru bon d'ajouter une séquence totalement stupide où le mari trompé, personnage pour lequel malgré son statut de victime on a aucune sympathie, a droit à une seconde chance et parle de sa passion pour l'aviation. Nicholas Ray détestait ce film et pourtant malgré ses faiblesses, dont le réalisateur était loin d'être le responsable, la mise en scène (à part la fameuse séquence!!!) et la direction d'acteurs sont irréprochables.
Film peu connu de la filmographie d’un Nicholas Ray débutant. Sur le thème de l’avidité destructrice d’une mante religieuse, Ray n’atteint pas la maîtrise et surtout la finesse de Manckiewicz dans « Eve ». Le tout ressemble un peu trop à du théâtre filmé et renforce le jeu un peu figé des acteurs notamment celui de Joan Fontaine. Ray est plus à l’aise avec les grands espaces comme il le démontrera avec « Les indomptés ». Surtout la mise en situation des personnages est maladroite et alambiquée à souhait ce qui fait que l’on met un moment à comprendre les liens qui unissent tous les personnages. Au final quelles sont les véritables motivations de Joan Fontaine qui met tout en œuvre pour arriver à son but et y renonce tout aussi facilement ? Le film n’est pas inintéressant mais je suis persuadé que 10 plus tard Ray en aurait tiré un meilleur parti.
Le film hésite constamment entre la comédie et la tragédie sans jamais oser emprunter clairement à l´un et/ou à l´autre. Il y a cependant ce qui me semble être une fascination de Nicholas Ray pour le Mal qu´on retrouvera notamment dans Johnny Guitar qu´on retrouve ici. Fascination tellement forte ici que le personnage interprété par Joan Fontaine écrase les autres - quasiment inexistants - et demeure le seul à conserver notre intérêt, certainement pas notre fascination. Mais après tout, il s´agit manifestement d´un portrait d´un certain type de femme sous forme de démystification, mis en abyme par ailleurs par le tableau la représentant dans le film.
Distribution de prestige dans un récit où Joan Fontaine s'éloigne avec talent de ses rôles de jeune femme pure ('Rebecca', 'Soupçons', 'Tessa ...'). L'ensemble manque sans doute d'ardeur et de noirceur, si l'on excepte le romancier Nick interprété par Robert Ryan. Mise en scène raisonnablement fluide et dense, Ray n'hésitant pas à recourir à l'ellipse. Je partage l'avis des internautes sur le happy end pas vraiment nécessaire qui gâche une fin méritant plus de percussion. Pas désagréable, néanmoins.