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QuelquesFilms.fr
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2,0
Publiée le 16 juin 2013
Pour ce film, Michel Deville a collaboré avec une dizaine d'écrivains (Dominique Rolin, Yves Navarre, Patrick Grainville...) auxquels il a demandé un petit texte sur un sujet érotique de leur choix. Voilà qui a nourri son scénario. Une bonne idée, mais le passage de l'écrit à l'écran n'est pas très heureux : dialogues et situations un peu artificiels, manque de naturel des actrices... L'ensemble est marqué par un maniérisme un peu désuet. Autre limite, liée à la nature du projet : le morcellement de l'histoire. Elle manque de liant et se limite souvent à une succession de petits récits, comme dans les films à sketchs. Cela dit, il y a dans ce Voyage en douce, jamais vulgaire, quelques belles choses à glaner, de-ci, de-là. Notamment la scène où une femme âgée rend l'âme paisiblement, après avoir contemplé le corps dénudé, plein de vie, de sa petite-fille.
Après Le Dossier 51, Deville dit avoir éprouvé le besoin de changer complètement de registre : du froid au chaud, du drame à la comédie, d’un univers d’homme à un monde de femmes… Deux femmes pour être plus précis, interprétées par Dominique Sanda, hiératique et dominante, et Géraldine Chaplin, fragile et douce, deux femmes si différentes mais pourtant si complices, qui vont se raconter et s’aimer pendant quelques jours hors de la vie. Le film procède par flash-backs successifs, chacun techniquement formé de manière différente, composant une palette riche en couleurs et en émotions. Une fois de plus, même si ce n’est pas un de ses meilleurs films, Deville se montre un auteur, avec toute l’exigence que ce mot recouvre. Le propos est celui du souvenir à travers une balade entamée un peu par hasard et vécue finalement comme une parenthèse dans la vie des deux protagonistes, une parenthèse qui vient pourtant apporter des réponses fondamentales à des questions essentielles autour de l’amour, du sexe, de la vie, de la mort… La petite musique de Deville continue à opérer de façon magique.
mon film préféré de michel deville. voyage initiatique de deux femmes qui se perdent pour mieux se retrouver. dominique sanda m'a ébloui dans ce film attachant et sincère. geraldine chaplin dans son meilleur rôle.
Une fugue poétique et sensuelle, une exploration subtile et ludique de la féminité, du trouble érotique, de l’imaginaire et… de la lumière du midi. Deville explore dans ce nouveau film-laboratoire les rapports ambivalents, délicats et émouvants de deux amies trentenaires qui empruntent des chemins de traverse (de la mémoire, du fantasme et de l’identité), le temps d’un week-end dans le Sud. Et le film de s’ouvrir sur la béance féminine avec une grâce ineffable et une sensualité renversante. Eternelle jeunesse d’un cinéma en liberté, rare et précieux.
En douceur c'est exactement le mot, les images sont d'une douceur, d'une poésie, la mise en scène est belle, soignée. Gros coup de coeur pour Géraldine Chaplin. Jolie musique de bout en bout.
Superbe face à face entre deux actrices au sommet de leur talent et de leur beauté, "Le voyage en douce" est une des plus belles réussites du cinéaste. Réflexion sur le temps qui passe, la nostalgie de l'enfance, la séduction et le rapport à l'autre, plus généralement, le film est une parenthèse enchantée dans une époque où les chocs pétroliers ont modifié à tout jamais une société où l'insouciance n'était plus de mise. Autre aspect particulièrement notable : la sensualité des comédiennes et de la lumière apportent une dimension intemporelle et presque onirique au long-métrage.
Comme toujours chez Michel Deville, le film est magnifiquement écrit et la mise en scène éblouissante. Le jeu des actrices est un régal et l'on reste tenu en haleine alors que l'histoire est quasi inexistante. Une vrai réussite et un grand plaisir pour le spectateur.