Un film pas très connu du grand public et qui est apparemment passer plus ou moins inaperçu lors de sa sortie en France. Pourtant cette comédie dramatique réuni un casting de "premier choix" avec en tête d'affiche le jeune Elijah Wood, futur Frodon Saquet de la trilogie "Le Seigneur des anneaux", ainsi que le notable comédien Kevin Costner. Le film avait donc de quoi attirer, surtout lorsque l'on sait que John Avnet n'est d'autre que le réalisateur des "beignets de tomates vertes. Cependant, à peine avons nous le temps de voir les premières minutes du film que le ton est donné: une gentille famille honnête mais pas très riche tante tant bien que mal de survivre. Un père traumatisé par le Vietnam, qui peine à trouver un job mais veut tout faire pour faire plaisir à sa femme, surchargée de travail mais très aimante, ainsi qu'à ses deux enfants, le petit Stu et l'intrépide Lidia. Commence alors une jolie histoire axée autours des jeux entre les enfants, de leur relations entre eux, finissant souvent en "Guerre". A la manière de la "Guerre des boutons", A chacun sa guerre tente de nous dévoiler le quotidien attachant, innocent et nostalgique d'une troupe de gamins, perdu dans le profond Mississipi, en 1970. La recette fonctionne quelques temps, on s'étonne parfois même de rire des supplices et vengeances que les marmots s'infligent entre eux, mais lorsque les scènes virent au larmoyant, à la bonne et vieille morale chrétienne et à l'indestructible union familiale, on se pose des questions quant aux qualités de ce film. Un film blindé jusqu'à la moelle de bons sentiments, d'une guimauve insipide qui tente par tous les chemins possibles de vous verser une larme devant cette fresque familiale incroyablement ordinaire. Des leçons de morale, des histoires d'humilité,des rires, des larmes, des toutes ... Bref, quelques mots qui a eux seuls résument la "force" de ce film, vite ennuyeux pour les spectateurs pas très portés sur les drames cul-cul la praline. Le réalisateur parvient même à nous glisser, non pas adroitement hélas, quelques illusions d'engagement racial (contre la ségrégation noir/blanc) ainsi qu'une critique trop peu féroce de la Guerre, qu'elle soit adulte (Vietnam) ou enfantine (Guerre de bande, pour le partage de territoires, de cabanes ...). Cependant le jeu des enfants, assez franc, parviendra a attirer notre attention et à oublier le couple Costner/Winningham, plus morbide et tristounet qu'attachant. Au final on ne retiendra de ce film que son aspect comique parfois assez bien exploité au niveaux des activités de Stu et de Lidia. Mais ces courts instants agréables sont très vites submergés par ce flot écœurant de bonnes volontés qui, vous l'aurez compris, gâchent carrément ce film mignonnet. La fin ultra kitch ne dérogera pas au ton général que veut se donner le film. "A chacun sa guerre" divisera surement les opinions, mais pour ma part, il ne m'a clairement pas bouleversé, sans être affreux non plus. A voir cependant pour se donner un avis.
9/20