Pulse, aussi appelé Danger haute tension en français est un film de genre qui a un avantage, c’est de donner une approche horrifique différente du tout-venant, en ne proposant ni un monstre, ni un tueur en série, mais une entité électrique comme antagoniste ! Un seul souci, c’est que visiblement ce choix c’était pour faire dans l’avarice totale tant ce film est plus un soap-opera qu’un film de genre.
En effet on ne verra strictement rien d’horrifique à l’écran ! Les attaques de l’entité ce limite à quelques accidents domestiques à base de micro-onde et de télé qui ne font strictement aucun dégât, rien d’horrifique, pas de sang, voire parfois pas de corps montrés, Pulse c’est un film qui ne donne aucun frisson ! Vous avez déjà vu des piles fondre dans un appareil électrique, et ben c’est sûrement ce qu’il y a de plus effrayant dans ce film par ailleurs bourrelé d’invraisemblance (le coup de la douche c’est improbable). Le rythme est très mou, et pendant 1 heure 30 Pulse nous assène des dialogues et tous les clichés de la famille américaine des années 80, avec probablement ce qui est le plus angoissant dans le métrage : le divorce. Voilà, si vous aimez les aventures familiales assez cliché vous serez ravi, si vous attendez un film plein de tension, inquiétant, effrayant, ben allez vous rhabiller, Pulse n’est pas pour vous ! D’ailleurs on ne saura pas grand-chose de cette folie électrique soudaine.
Le casting n’a pas grand-chose à proposer mais les acteurs font ce qu’ils peuvent, avec quand même Roxanne Hart. Les acteurs à la limite sont pas mal sollicités vu que le film est essentiellement composé de dialogues et d’errances familiales nécessitant un certain talent, et le casting tient la route honorablement, même le jeune Joey Lawrence qui s’investit dans le film pour faire croire à la présence maléfique, ce dont même le spectateur n’est pas franchement convaincu ! Enfin, des acteurs solides c’est toujours un atout, dommage qu’en terme de personnage ce ne soit ni plus ni moins que du très classique.
Côté réalisation Pulse est la seule mise en scène de Golding, et je ne dois dire que cela se comprend. Film fadasse à tous les niveaux, la mise en scène ne donne aucune tension, il y a quelques effets de style sympathiques mais qui n’apportent rien (le circuit qui fond !), et Pulse n’a guère d’atout visuel ou sonore. Une bande son planante typique de l’époque, des décors limités vu que le film est presque un huis-clos, 0 effets spéciaux et effets horrifiques, photographie impersonnelle, Pulse n’a guère d’atout !
Je m’arrêterai donc là pour dire que Pulse est sûrement un des gros ratages du cinéma de genre des années 80, par le seul fait qu’il semble avoir oublié très vite qu’il est censé parler d’une entité électrique qui est censé faire quelques dégâts. On s’ennuie ferme dans un métrage heureusement pas mal interprété, mais c’est insuffisant pour susciter l’intérêt. Dispensable donc, pour ne pas dire très dispensable. 1.