L’engouement de ce film ne m’a pas enflammé, sa mise en scène aplatie son scénario, caméra tournée vers une famille classique conservatrice chrétienne puritaine coincée des années 70, qui pousse au suicide ses filles. En cause, une mère moralisatrice et un père effacé dans ses rêves fantasmes obscures, l’étouffement transformé en cage d’oiseau qu’est cette maison familiale atypique, un bateau à la dérive part droit dans le vide. Les ados lycéens sont relâchés en ses temps, fou amoureux de ces ténébreuses blondasses, leurs façons de penser font voir les choses au clair, le mystère attire le commun des mortels. Après consultation chez le toubib pour énième tentative avant que ce soit l’ultime fatalité, les cartons d’images présentées sont sujets à interprétation. Ça varie selon le patient, on n’est pas tous pareil, caractère cynique, personnalité rebelle, plaisantin, sombre, malheureux, trop de chose se défile, une simple histoire ennuyeuse de famille cinéma, chez les Coppola, il y a le père, la fille, l’oncle, la nièce, sœur, le frère et cousin. Une plate, lisse et soyeuse réalisation qui me laisse indifférente du sort réservé au « The Virgin Suicides club », le grand bruit collectif que fait ce final destiné n’est qu’une association musicale cinématographique, rien de plus, que ça reste du domaine nécrologique et ne refasse surface.