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Un visiteur
4,0
Publiée le 2 février 2012
"Summer of Sam" n'est pas un film de tueur. Ce n'est ni un slasher movie, ni un thriller à la Se7en. Ce film est un portrait d'une société changeante, retraçant l'été 1977 de New York pendant lequel la criminalité semblait augmenter en fonction des degrés du thermomètre. Un tueur armé d'un calibre 44 abat furtivement des couples et des jeunes femmes, créant un climat d'insécurité pour les habitants de la ville, climat qui finira par tourner à la paranoïa dans certains quartiers...Mais plutôt que de suivre le tueur, le film nous invite surtout à explorer de nombreux aspects de la société et des individus; on y voit beaucoup de choses: les clubs où l'on danse le disco, les punks qui commencent à se révéler, certains problèmes liés au mariage et la question des tabous sexuels, la consommation de drogues, le baseball, la gigantesque panne de courant et les émeutes qu'elle a occasionnées, etc... "Summer of Sam" est un film long et intéressant, doté de personnages solides, notamment Adrien Brody dans un de ses meilleurs rôles. C'est un joli tableau avec très peu de taches de sang, on finirait presque par oublier qu'il y a un tueur qui rôde... Gardez à l'esprit que le meurtre n'est pas le vrai sujet de ce film et que c'est une pluralité de sujets qui rendent ce film vraiment vivant. En tout cas moi, j'étais bien dedans; j'étais avec tout ce petit monde à New York, en 1977, pendant l'été le plus chaud...
Cette histoire, telle qu'elle est présentée dans ce film, ne présente aucun intérêt à mes yeux. Si l'intention était de faire une sorte de thriller, c'est loupé. Si on doit y trouver une morale, je ne l'ai pas vue. Si ce sont les pathétiques histoires sentimentales et sexuelles qui sont le clou du scénario, alors ça ne vaut pas le détour. J'ai regardé ce flim parce que j'ai cru que Spike Lee était un réalisateur de talent un peu subversif, mais ce film ressemble à un scénario de commande pour une série B. À voir seulement si on n'a rien d'autre à se mettre sous les yeux.
Simplement le meilleur rôle d'Adrien Brody, ce film est à déconseiller à tout prix à ses détracteurs, qui risqueraient de changer d'avis. J'aurais bien parlé aussi du meilleur rôle de la musique mais comme ça ne veut rien dire je m'abstiendrais.
« Summer of Sam » est un film de Spike Lee qui se déroule durant la traque de David Berkowitz, célèbre serial killer qui terrorisa la ville de New-York au milieu des années 70. Mais « Summer of Sam » n’est pas un thriller classique pour autant et l’on trouve beaucoup de choses dans ce long métrage, allant de la description de la société de l’époque avec une multitude de personnages, à l’implication des médias dans cet épisode tragique. Spike Lee se sert en effet de cet évènement pour décrire une communauté en manque de repères et dépeint avec force une société américaine décadente qui se complait dans le stupre et la luxure. Le réalisateur montre également les difficultés relationnelles et l’incompréhension mutuelle entre les différentes communautés pouvant entrainer un enchainement de haine et de violence. Le scénario intègre également parfaitement deux phénomènes de société majeurs du milieu des années 70, la période correspondant en effet à l’apogée du mouvement contestataire punk et à la naissance du disco. Ponctué par les actes meurtriers du tueur en série, le récit va crescendo en montrant la tension et la terreur qui s’installent dans toute une fange de la population. Même si le film est un peu trop long, les idées pas toujours ordonnées et la photographie assez laide, « Summer of Sam » est un film plus qu’intéressant et bien interprété, le tableau réaliste d’une époque troublée et d’une communauté secouée par la panique devant un évènement incontrôlable.
Après une dizaine de films allant de la comédie au drame en passant par le biopic, Spike Lee s'est tari d'une réputation de metteur en scène talentueux mais aussi un activiste irrévérencieux n'ayant pas sa langue dans sa poche pour défendre la cause des afro-américains. À l'aube de l'an 2000, tous ses longs-métrages traitent des mœurs de la communauté noire américaine et ce n'est qu'avec Summer of Sam que le réalisateur va enfin changer de registre en nous livrant un drame social fabuleux sous fond de faits divers historique... Toujours située à New York, l'intrigue s'intéresse à une bande de jeunes hommes fringants, aux vies tumultueuses et au futur loin devant eux, qui vont progressivement tomber dans la pire des paranoïas lorsqu'un tueur en série émerge et nargue la presse, tuant n'importe qui et à n'importe quel moment. Celui qui se fait appeler le "Fils de Sam" terrorise ainsi la ville entière et va malgré lui attiser les tensions de ces jeunes new-yorkais et les entraîner dans une tourmente de plus en plus infernale. Dépeignant encore une fois la tolérance absente des esprits de l'époque (l'homophobie et le racisme sont en première ligne) tout en dressant un portrait cru et réaliste de l'Amérique des années 70, Spike Lee livre aussi un thriller impeccable où l'identité du tueur importe finalement peu, l'auteur préférant se concentrer sur des gens lambda qui s'imaginent le pire. Cette populace est principalement interprétée par l'excellent John Leguizamo (le rôle de sa vie), le caméléon Adrien Brody et les sexy Mira Sorvino et Jennifer Esposito. Accompagnés d'une bande d'acteurs italo-américains confirmés tels que Michael Rispoli, Ben Gazzara ou encore Anthony LaPaglia, ils absorbent tout l'espace qu'on leur accorde sur l'écran et s'empreignent du film, le transcendant et en faisant non pas un chef-d'œuvre mais bel et bien un drame poignant, mené à la baguette dans une atmosphère lugubre et désenchantée. Bien éloigné de ses précédentes comédies black et au ton bien plus sombre, Spike Lee livre avec Summer of Sam un must-see hypnotique qui surprend par son habile tournure du genre et son efficacité désarmante.
Spike Lee est un vrai génie, il nous le démontre une fois de plus avec "Summer of Sam". Eté 1977, un tueur en série qui se fait appeler le "Fils de Sam" terrorise New York en assassinant des couples et des femmes seules. Progressivement la ville cède à la paranoïa suite à l'accumulation des meurtres. Le cinéaste new-yorkais met ici en lumière le mécanisme de la haine à travers la marginalisation de Ritchie (Adrien Brody). Il montre comment un homme parce qu'il est différent va être pris à partie par un groupe d'italo-américain. Ce film est une critique de la société traitant du thème de l'intolérance. Chaque individu doit être libre de faire ce qu'il veut tant qu'il ne nuit pas à autrui. Spike Lee signe là son troisième chef-d’œuvre.
S'il y a bien quelque chose que Spike Lee sait faire , c'est bien analyser les relations entre les humains , donc un point de vue sur la société , comme dans Malcolm X , il utilise une histoire vraie , pour en faire un film. Sans doute un peu long , le film s'attire de bonnes critiques ,pour un film peu connu , en partie à cause de présences pas connus du grand public. D'un côté, ça part en thriller , policier , puis des scènes assez dures sur l'homme,des scènes érotiques . C'est un film complet , et la mise en scène signée S.Lee est sans doute l'une des toutes meilleures dans cette fin de 20e siècle .
Un fourre-tout de Spike Lee, qui ne laisse pas un souvenir impérissable, mais qui possède néanmoins quelques qualités. Dommage qu'il soit un peu trop lent, et trop peu intense, pour être vraiment captivant.
Spike Lee abandonne ici son parti pris envers la dénonciation des ségrégations raciales pour s’attaquer à un problème typiquement new-yorkais, la traque à un serial killer. Ce n’est pas la caméra à côté du tueur que ce réalisateur cherche à faire effet mais en la promenant dans les ruelles et le quartier où le détraqué sévi. Suspicion, fausse piste, recherche d’un bouc émissaire à tous prix, les habitants pris dans la spirale de la terreur s’embrouillent dans des égarements démesurés et se détraquent à leur tour. Les femmes brunes coupées mi-longs – proies favorites du tueur – se font teindre les cheveux. La moindre attitude marginale ou de simples vies en retrait deviennent les coupables idéales. La police, quant à elle, trouve judicieux de faire appel aux services d’un caïd local pour recenser les indices et désigner le coupable. Puisque personne ne s’installe dans ce quartier sans l’accord de celui-ci, rien ne peut donc échapper à de tels observateurs qui s’empressent d’établir une liste des présumés coupables. Une liste d’indésirables plutôt qu’un panel sur les déséquilibrés de la région. Etant persuadés que le tueur est de chez eux, les justiciers des faubourgs en viennent rapidement à passer à tabac un punk qui n’organise pas des tueries solitaires mais porte en lui le témoignage déguisé d’un monde qui produit le pire, à savoir des tueurs en série. Cette tragédie qui secoua l’été new-yorkais de 1977 est un véritable cauchemar, celui d’un homme dépité se tapant la tête sur son matelas pour échapper aux horribles aboiements d’un chien qui lui ordonne de tuer. Finalement le personnage du tueur David Berkowitz fait émerger l’application de l’interdit sexuel subi par sa personne en transfuge sur une arme à feu tendue vers ses victimes qu’il abat de sang froid, toujours des couples cherchant la tranquillité non loin des discothèques aux abords des coins boisés. Spike Lee n’est pas drôle vis-à-vis de la situation quoi que la scène où la bande fait croire à l’un de ses membres que c’est probablement lui la prochaine victime est assez cocasse mais montre la sournoiserie fantasmagorique qui empoigne alors l’esprit des individus confrontés à des situations extraordinaires. Pour Spike Lee, le tueur est déjà loin dans l’exposé du film. Il cherche surtout à mettre en évidence les réactions de la société face à une telle situation. Allant de la démesure sécuritaire qui ne vise jamais juste à l’éventuelle manière de proférer des menaces de vengeance si ce tueur venait à mettre fin à votre vie ; rien n’échappe de la conscience humaine à la fois apeurée devant l’horreur d’un individu qu’elle a tôt fait de qualifier de «monstre» et, c’est là que ça devient intéressant, dans la manière de développer sa propre violence tout aussi horrible. C’est du moins ce que laisse penser l’épisode où ce punk catalogué de tous les soupçons se fait saigner le visage et les tripes par la milice spontanée qui s’était promise de se charger personnellement de s’occuper du problème. Là aussi il y a toute une vindicte populaire qui se met en marche émergeant d’on ne sait où si ce n’est de la volonté propre d’être sanguinaire à leur tour à l’encontre d’un personnage qui vit une sexualité affirmée en dehors qu’il s’identifie au punkisme, dérangeant ceux qui en sont frustrés et qui ni participent pas car ils ne sont pas nombreux à avoir des copines et même si le dancing regorge de filles à prendre, elles se font ramener fissa par de l’entourage familial sinon les pères les tueraient ! Et de clarifier pour Spike Lee ces liens du sang qui se transforment en menaces de sang sous le joug du despotisme parental qui, des problèmes qu’il pensait résoudre, ne fait qu’en accroître l’envergure. Dans cette tentative de partage des culpabilités, Spike Lee jongle intelligemment en mettant une société au pied de ses responsabilités face à des accusations qui fusent à tord et à travers sans fondements mis à part l’extrapolation qu’en font les gens pour se protéger. Pour cela il utilise une qualité filmique genre sur le fil de l’évènement dans une enfilade de réactions face aux faits divers en intervenant brutalement pour en modifier les comportements. Ce terme de serial killer fut inventé à l’époque du l’histoire du fils de Sam dénommé en réalité David Berkowitz motivé par un côté manipulateur pour échapper à la peine de mort il se fit passer pour fou prétendant agir sous les ordres d’un démon du Moyen-âge réincarné dans le chien de son voisin qu’il ne supportait plus. Ses motivations profondes remontent en fait à bien plus loin. Les spécialistes relèvent de lui un enfant extrêmement difficile qui mettait de l’ammoniac dans l’aquarium des poissons, très isolé, sans camarades de classe. Il rêvait d’être pompier mais a échoué aux tests et n’a même pas rempli le questionnaire...
Malgré des idées intéressantes (le tueur comme expression inconsciente de la culpabilité du héros, la réflexion sur la sexualité du couple, le beau personnage d'Adrien Brody), le film ne parvient pas à opérer la greffe entre ses différents univers (polar, chronique sociale, portrait d'un homme qui sombre). La faute à une écriture souvent lourdingue (le groupe d'italiens débiles, les mafiosis caricaturaux) et à une mise en scène ampoulée qui veut reproduire l'effet "cocotte minute" de "Do the right thing" mais n'en garde que les tics (montage clipesque, utilisation insupportable de la musique). Bref, un film très maniéré, affecté même dans sa mise en scène, et finalement assez ennuyeux. Dommage il y avait une bonne matière de base...
film assez moyen dans l'ensemble avec des acteurs inconnu moyen,ok c'est du spike lee ,certaine scene sont en dessous de 16 ans mais il nous a fait mieux depuis.
Refusant de faire un film de serial-killer post-Se7en, Spike Lee insuffle dans Summer of Sam son grand talent pour les personnages et les communautés. Sorte de remake de M, le Maudit, Summer of Sam fait un portrait à la fois attachant et alarmiste sur une New York décadente.
Un film qui a inspiré les récentes séries policières, on retrouve des angles de caméra, des lumières ou des dialogues qui rappelle "les Experts". le film n'est pas passionnant pour autant. Je n'ai pas vu de détails ou des idées qui le différenciait des autres film de ce genre.