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TTNOUGAT
588 abonnés
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3,0
Publiée le 13 septembre 2010
Ce n'est pas tout à fait un film comme on les conçoit. C'est une succession de sketches dissimulés en plus sous un titre excessif puisque il ne s'agit que de deux personnages. C'est du Guitry pur jus mais bien inférieur à ''Donne moi tes yeux'' ou ''Mon père avait raison''.Les acteurs sont parfaits avec un Poiret en indiscutable numéro 1,son intervention au tribunal est admirable. De même la courte apparition de Dary Cowl,sans queue ni tête,mais qui est un petit chef d'oeuvre à elle seule. Sous son coté humoristique souriant,cette oeuvre cache des leçons de morale et son coté désabusé voire cynique me gène. Il y a tout de même trois morts dont l'adorable Magali Noêl qui développe ici un type de féminité un peu inhabituel. Film brillant,intelligent possédant une séquence que je n'avais jamais vu : un flash-back raconté par un personnage ou l'on voit des choses qu'il n'a pas pu voir;c'est intellectuellement amusant mais peu respectueux de la rigueur cinématographique.
Rien que pour les savoureux dialogues de Guitry qui manie la langue française avec perfection..... Une époque où même dans l'adversité les gens restaient d'un courtoisie exquise...... c'est un film.....
Guitry n'est jamais mauvais, mais on sent la fatigue. L'histoire est complétement farfelue et entrecoupée d'entractes dont le rapport avec le scénario est très artificiel. Les acteurs sont très bons malgré qu'on leur fasse débiter des dialogues trop écrits. Finalement Guitry s'amuse et en profite pour distiller pour notre plus grand plaisir, ses pensées sur les femmes, le mariage, la fidélité, la justice, les convenances (sur ces deux derniers points le numéro de Darry Cowl est assez fort). Très léger mais néanmoins réjouissant. (et je ne dévoilerais pas le twist final)
Sur un sujet dramatique, Sacha Guitry joue sur la simplicité et l'humour là où d'autres se seraient pris les pieds dans le tapis en jouant sur le mélodrame et le tragique. Le résultat est saisissant ! Certainement l'un des meilleurs films de Guitry qui parvient en peu de temps à captiver les spectateurs, par la grâce d'un montage serré, d'un sens aigu du récit et par des dialogues qui font mouche à chaque coup. Impertinent, drôle, léger, intelligent, malin et rusé, "Assassins et voleurs" est un modèle du genre !
Les dialogues de Guitry sont très croustillants et parfois les allusions explicites, plusieurs scènes sont amusantes (notamment dans la maison de repos ou le docteur présente les patients au personnage qu’incarne Poiret), il y a aussi une remarquable et hilarante apparition de Darry Cowl. Poiret joue avec élégance un riche oisif face à Serrault en gentil voleur (on ne les trouve qu’au cinéma). Mais Guitry semble mieux maîtriser les dialogues que la mise en scène, le film est mal construit d’ou seulement les 3 étoiles même si Assassins et voleurs reste très agréable à regarder.
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3,0
Publiée le 29 août 2010
Pour leur premier film en vedettes,Jean Poiret et Michel Serrault sont dirigés par l'immense Sacha Guitry,qui les avait remarquès à la télèvision.Diminuè par la maladie,Guitry confia à Poiret le rôle d'un escroc brillant qu'il devait lui-même tenir,tandis que Serrault endossait la casquette d'un voleur victime d'une erreur judiciaire,que devait initialement interprèter le grand Michel Simon!Construite en flash-back,cette comèdie immorale entrecroise malicieusement les destins des deux malfaiteurs,de Deauville à un dèlirant asile d'aliènès!Une leçon de morale avec,en prime une sèrie d'arnaques et un happy-end surprenant...
J'ai adoré ce film.Les dialogues sont savoureux,l'histoire originale,le duo Poiret-Serrault fonctionne à merveille.L'humour est omniprésent,en témoignent les apparitions hillarentes de Fernand Raynau et (surtout)de Darry Cowl et le retournement de situation innatendue.
Assassins et voleurs, 1956, de Sacha Guitry, avec Jean Poiret, Michel Serrault, Darry Cowl et Magali Noël. C’est du Guitry pur jus, avec de bons dialogues, de bons comédiens, et un scénario bien fichu. Femme séduisante (drôlement rondelette !), mari cocu etc. Un homme au bord du suicide accueille à bras ouverts un cambrioleur et lui raconte sa vie…
Ce film se déroule principalement dans des intérieurs bourgeois du milieu du siècle. On y retrouve l'univers de Guitry: inconstance des femmes, mari cocu, placard, trahison. Des dialogues impeccables, servis par des acteurs magistraux, pour créer cette ambiance si chaleureuse, voir bon-enfant, du cinéma de ces années là.
Un film pas très passionnant malgré d'excellents acteurs qui bavardent beaucoup mais agissent peu. A réserver aux admirateurs inconditionnels du "Maître" Sacha Guitry.
Pour une de ses dernières œuvres, loin de ses “si le cinéma m’était conté”, Guitry a conçu une… petite œuvre. Compromis ultime entre littérature, théâtre & film, Assassins et voleurs est modeste dans les trois genres à la fois, voire, comme le dit Serrault, digne d’aucun d’eux car son sujet est une tentative de sortir le fait divers du regard morne & insensible que le lecteur du journal lui accorde, afin de le mettre dans un cadre plus digne de l’amusement – terme qui est d’ailleurs le credo de trois personnages, bonjour les tics d’écriture.
Mais l’écriture reste du Guitry, & le Guitry, c’est bien. C’est du jeu de mots dissimulé, de la référence discrète, en somme toutes choses qui sont & demeurent jouissives. On ne peut pas en dire autant de la continuité qui toussote, ni du fait que l’on est un peu pris pour des andouilles quand on doit croire que le bateau immobile est en mouvement (du coup, j’ai cru qu’ils étaient vraiment immobiles). Le déroulement est un égarement constant, encore plus dirigé par les digressions que le petit rôle de Darry Cowl n’en exploite en cinq minutes.
Comme on l’a dit, c’est une œuvrette : un divertissement… “innocent” qui est déjà bien gentil d’être spirituel, & un raccommodage où Poiret fait très bien semblant qu’il est Guitry lui-même dans son rôle d’instigateur général du rebondissement. Un film qui sera toujours à redécouvrir.
A un cambrioleur (Michel Serrault) qu'il surprend dans son salon, le bourgeois Philippe dartois (Jean Poiret) fait la confession d'un crime commis jadis et qu'il entend expié dans l'heure. Flashback, donc, sur une histoire commençant par l'adultère entre Dartois et la femme d'un ami de jeunesse. Poiret tient le rôle principal de la comédie, celui que Guitry, plus jeune, aurait à l'évidence joué lui-même. L'intrigue, sous la forme de joyeuses galipettes clandestines entre les deux amants (Magali Noël dans le rôle de l'épouse volage), n'est pas en soi originale ou intéressante. Son piquant relève surtout de la narration qu'en fait le principal intéressé, moins cynique qu'impertinent, dissertant sur l'adultère, les femmes, l'infidélité des femmes. Du Guitry tout craché. C'est malicieux et spirituel, à l'image de la conversation complice entre les duettistes Poiret et Serrault et du rebondissement final inattendu. Somme toute, le film n'est jamais plus amusant que lorque les deux comédiens, suivant l'art du paradoxe et du sophisme de Guitry, évoquent comme un artisanat leur activité d'assassins et de voleurs.