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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 21 mai 2018
La petite vendeuse de soleil est le premier film que je vois de son réalisateur qui est d'ailleurs décédé juste avant la sortie du film. Franchement, c'était vraiment plaisant et agréable. Djibril Diop Mambety nous livre une tranche de vie dans son pays et ça aurait pu mal partir parce qu'on s'intéresse à une jeune fille handicapée qui veut faire un métier initialement réservé aux garçons, à savoir vendre des journaux. Disons qu'on aurait pu tomber dans un pamphlet féministe tire-larme profondément ennuyant, mais en réalité pas du tout. La force du film vient de la capacité de son réalisateur à animer chaque scène, à montrer sa ville, son pays, de filmer les gens ordinaires, de les voir être normaux, de ne pas montrer que les beaux quartiers... Alors certes, tout n'est pas réaliste, on a une gamine qui arrive à faire sortir quelqu'un de prison juste parce qu'elle le demande... c'est un peu gros... Mais dans le film ça passe très bien car on a une ambiance qui est partagée entre le réel, avec son lot de tristesses et de joies, et un côté plus absurde, où tout semble possible. En voyant le film on se sent vraiment transporté dans ces ruelles avec ces gamins qui vendent les journaux en groupe de six ou sept (à mon avis il serait plus efficace de se disperser, mais bon), les mêmes gamins qui s'en prennent à une fille handicapée parce qu'ils ne supportent pas de la voir vendre des journaux. Finalement le film fait très bien ressortir la méchanceté, la bêtise ordinaire... Mais c'est contrebalancé par une belle histoire de tendresse ordinaire de l'autre côté... Ce qui fait du film une œuvre simple mais juste et touchante. Bref, moment très agréable, même si Mubi doit absolument augmenter la taille de leurs sous titres...
Très joli moyen-métrage sur une petite fille pauvre et handicapée qui se fait embaucher comme vendeuse de journaux. Le réalisateur sublime les paysages urbains désolés de Dakar grâce à une belle mise en scène et une série de tableaux qui captent la vie sous toutes ses formes. En même temps, il filme aussi la misère, l’injustice et l’entraide, le tout sans misérabilisme ni fausse naïveté, mais avec la même détermination que son personnage principal, et avec la poésie du conte pour fil rouge.