Laura. Un film qui aura tôt fait de piquer ma curiosité. N'étant pas particulièrement friand de film noir, j'avais néanmoins été séduit par l'histoire. Ce détective désabusé qui soudainement, au gré d'une n-ième enquête, se retrouve totalement fasciné par un portrait, le portrait qui se trouve être celui de la femme assassiné donc il est chargé de l'enquête. Et malheureusement, peut être me suis-je fais un film avant même de le voir. Le déroulé de l'histoire m'ayant déçu, il ne me restait alors que le reste ; la performance d'acteur qui est bonne, l’esthétique et la photographie, très léchée et au diapason du genre de film noir, des dialogues, pour le coup savoureux, notamment grâce au personnage de lettre interprété par Vincent Price. Mais malgré toutes ces qualités, comme dit plus haut, cela ne répondait pas aux attentes que j'avais et le classicisme de l'ensemble m'ont un peu ennuyé. Le final notamment. Un film que vous devriez voir pour parfaire votre collection de ce genre si particulier qui traversa les années 40 à 60. Sans vraiment de "plus" pour ma part.
Nous souhaiterions ici nous associer aux critiques qui estiment la réputation de ce film très surfaite. À y regarder de plus près, on peut constater que Preminger, avec cette "Laura", a voulu surfer sur la vague du succès enviable que Hitchcock avait obtenu 4 ans plus tôt avec sa "Rebecca". Nous y trouvons les même ingrédients : Une belle séductrice ambitieuse et manipulatrice, adulée par son entourage et à laquelle sa femme de chambre voue un véritable culte. Un gigolo qui réussit à la séduire en provoquant inévitablement des jalousies féroces. La femme qui disparaît en continuant à exercer, post mortem, un véritable envoûtement sur ceux qui l'ont connue et même sur une personne qui la découvre seulement en portrait. Malgré l'ajout d'une bonne musique un peu surexploitée cette "Laura" nous a fait l'effet d'un plat réchauffé. Pas plus l'ambiance que les rebondissements ne soutiennent la comparaison avec le chef d'œuvre de tonton Alfred. N'étant pas nostalgiques des émissions radiodiffusées "Les maîtres du mystère", l'introduction en voix off que certains n'hésitent pas à qualifier d'exploit du 7ème art ne nous a pas du tout convaincus. Faut-il y voir les débuts de l'audiodescription ? Soyons sérieux...une femme vue de dos s'avançant vers une porte qui s'ouvre sur une silhouette plantée dans la pénombre, le geste fugitif d'un canon de fusil braqué sur elle, le fracas d'un coup de feu suivi d'un fondu au noir eût été un début autrement plus spectaculaire...Radio ou cinéma il faut choisir, nous n'aimons pas le mélange des genres... Maintenant l'enthousiasme débordant que montrent certains pour le minois de G.Tierney nous plonge dans un abîme de perplexité. Elle est belle certes mais pas plus que les dizaines d'autres starlettes standardisées dont Hollywood a fait une promotion outrancière. On se pâme face au sourire énigmatique et au regard insondable de la star du moment, en oubliant que les battements maniérés des faux cils ne cachent bien souvent rien d'autre qu'un intellect assez limité, confirmé par la vie privée dissolue de l'intéressée. Passée la séquence d'émotion, de frissons générés par le rêve hypnotique qu'on a bien le droit de s'accorder le temps que défile la pellicule, devrait revenir le moment de renouer avec la banale réalité du quotidien. Il faut aussi bien rester conscient du fait que les cabotins n'ont guère la possibilité d'affirmer un quelconque caractère qui leur serait propre, étant donné que, dans l'univers impitoyable du show-biz, les réalisateurs les formatent et les manipulent à leur guise tels des marionnettes que l'on jette comme des kleenex dès qu'ils cessent d'être lucratifs. Quant à la mise en scène il n'y pas non plus de raisons de s'extasier. Preminger est resté prisonnier des carences du cinéma muet. Son film reste engoncé dans le style théâtral où les personnages, dont certains sont caricaturaux, déclament leurs répliques. Il n'a pas encore compris que le cinéma lui donnait la possibilité d'offrir aux spectateurs l'illusion de la réalité grâce à une caméra naviguant dans divers espaces en multipliant les angles de vue. Ici on n'arrive pas à s'extirper du huis-clos, tout se joue dans un espace étriqué qui se réduit pour l'essentiel à des appartements interchangeables. Quant au prétendu suspense, il est torpillé dès le début par une réflexion judicieuse du flic au véritable coupable, ce qui nous donne un "Columbo" avant la lettre. De plus, le final style Agatha Christie où l'on réunit tous les protagonistes est également fort décevant. Mais ce qui plombe définitivement ce film c'est cette orgie d'invraisemblances : - spoiler: L'attitude improbable de Waldo au restaurant. Un amateur de tendrons n'aurait
certainement pas rabroué cette proie qui s'offrait à lui avec insistance.
- Il vient tuer Laura chez elle alors qu'il savait qu'elle était partie à la campagne ?
- Waldo parvient à s'introduire dans l'appart. de Laura alors que le flic avait
soigneusement verrouillé toutes les portes ?
- Personne ne remarque la Disparition de Diane, alors qu'elle est la dernière personne à
avoir vu Laura vivante.
- Pourquoi Robert aurait-il apporté du tord boyaux chez Laura alors qu'il savait y
trouver du bon Whisky ?
- Une radio démolie qui se remet à fonctionner comme par enchantement.
- Laura qui ne s'étonne pas de voir la robe de sa rivale dans sa penderie.
- Pourquoi Laura protègerait-elle Shelby après les humiliations répétées et
impardonnables qu'il lui a fait subir ?
- Pourquoi Laura dit-elle au même qu'elle ignore l'existence d'un fusil, alors qu'il se
trouvait bien en évidence chez elle à la campagne ? Ce qui d'ailleurs ne débouchera
sur rien au cours de l'enquête !
- Qui avait fourni au flic la clé lui permettant de pénétrer en toute illégalité dans
l'appartement de Waldo ?
- Et enfin la cerise sur le gâteau : Le flic défonce d'un coup de pied la pendule de Waldo
parce qu'il ne parvient pas à découvrir le mécanisme d'ouverture et plus tard chez
Laura il déclenche sans hésiter le même mécanisme !!!
CONCLUSION : Le père Preminger nous prend vraiment pour des cons d'où la note 1/5 et encore pour la musique...
Un très grand chef d'oeuvre. Le romantisme noir et désabusé qui s'émane du film n'a rien perdu de sa force, la fascination qu'exerce Laura est intacte.
Bien décevant, ce film que l'on venère. A part l'extraordinaire (comme d'habitude) Gene Tierney, rien de bien surprenant. C'est vrai que le scenario est bien ficelé, et la musique mythique, mais la mise en scène n'a rien d'incroyable. On a vu Preminger beaucoup plus appliqué. Enfin, on parle de film-culte...
Un chef-d’œuvre ? Même si on argumente de l’âge, dans les années quarante d’autres films bien meilleurs ont été réalisés (« Falbalas », 1945 ; « La vie est belle », 1946 ; « La corde », 1948 et j’en passe). Non, là, c’est un film très moyen, entièrement tourné sur scène, pardon, en studio, limite théâtre, avec beaucoup de spoiler: bla-bla-bla-bla-bla-bla… L’intrigue est minimale et on devine rapidement qui est le vilain, spoiler: soit le personnage le plus antipathique , ce qui n’est pas très malin comme scénario. Voilà, un p’tit film policier vaguement ennuyant.
Désolée mais je dois être passée à côté de ce chef d'œuvre. Très bavard, ennuyeux et peu crédible. Seul le jeu des acteurs, leur élégance et leur diction impeccables valent le coup. Je dirais que ce film a terriblement vieilli.
L'histoire est assez simple... un détective enquète sur le meurtre d'une jeune femme qui s'avère au fil de l'histoire n'etre pas celle que tout le monde crois. Malheuresement pour les spectateur perspicasse on a dés le début du film des soupçons sur l'indentiter du meurtrier et qui s'avère etre cellui qu'on pensait. domage... Mais l'histoire est bien raconté sans de blabla de scènes inutile. Les acteurs sont épatant comme a leur habitude quand il sont diriger par le maitre dans ce domaine : otto preminger. Réalisation très simple avec des long plan séquence sans trop de découpage. Bon film...
Laura est un film "noir" des années 40, avec cette ambiance particulière des films thriller américains de ces années là. Les femmes sont minces, belles et élégantes. Les hommes portent toujours chapeau et costume, même en tenue "relax". Les personnages trouvent naturel de boire du whisky le matin. Plus sérieusement, à voir et revoir, pour l'intrigue et pour la beauté rayonnante de Gene Tierney.
De là à parler de chef d’œuvre, je ne suis pas convaincu à 100%. Néanmoins film intelligemment maitrisé, scénario de haute volée avec du suspense, des rebondissements et beaucoup d’intrigue. Un développement de l’enquête habile, de la subtilité, rythme soutenu, cela change de la mode actuelle du film lent à rallonge. L’un de ses films qui s’appréciera très certainement encore mieux après un autre visionnage. On ne peut que saluer la qualité de l’ensemble et l’importance majeure de cette oeuvre tant bons nombres d’éléments continuent d’inspirer. Le plus manifeste étant tout de même le meurtre de Laura Palmer proposé par David Lynch… rien que ça !
Un film mythique, une ambiance extraordinaire. La mise en scène est très soignée n'en déplaise à certains critiques d'allociné. Des personnages ambigus, remarquablement joués. Un chef d'oeuvre.
C'est un bon film du genre sans être extrêmement intéressant. Le scénario et la réalisation restent basique et le début est vraiment plat. Mais les rebondissements dans l'histoire viennent par la suite et permettent de donner plus d'intérêt à la trame scénaristique.
Laura est un film noir ou on suit l'enquête d'un flic qui se prend d'affection de la morte, Laura est sujet de tout conversation dont elle dégage un charme certain et tout est fait pour sentir une présence même quand elle n'est pas là. Posé sur une mise en scène tout en délicatesse, on nous décrit les protagonistes aux manies très distingues, Lydecker est fou amoureux de Laura mais naïf et aussi au réalisateur de monter à travers Lydecker la puissance de l'influence d'un médiateur. Alors que McPherson (le flic) plutôt fait preuve d'un amour de nécrophilie, l'amour qu'on porte à une image et à un être disparu pour toujours dont il semble la connaitre sans l'avoir vue (le journal intime? la vision qu'il sur l'ensemble?). Il y a ces questions qu'on se pose tout le long, Qui l'a tué? et Pourquoi elle ? Qu'est qui provoque tout ces acharnements envers elle?