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selenie
6 250 abonnés
6 184 critiques
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2,0
Publiée le 8 novembre 2022
On n'est pas franchement séduit par des décors pauvres ou inexistants à en refroidir plus d'un, surtout les lecteurs par ailleurs toujours plus à l'aise dans un cocon douillet. Mais surtout ce manque de décors, allié à la construction du scénario font de ce film un théâtre filmé qui assemble des scénettes plus ou moins intéressantes. On aura connu Michel Deville plus inspiré dans ses élégants marivaudages érotico-fantaisistes. Cette fois l'élégance se résume aux textes lus, le reste est une sorte de panel de mâles en quête de luxure ni plus ni moins sans que ce soit amusant (exception peut-être du PDG/Chesnais d'ailleurs récompensé du César !), ni franchement érotique (car il faut un minimum de joie et de désir ce qui ne semble jamais le cas pour la lectrice/Miou) ni même irrévérencieux (tout reste très sage). On peut même être déçu par la morale qui est imposé à la fin alors même que la Lectrice semble ouverte aux expériences et qu'on peut avoir bien du mal à comprendre sa naïveté qui semble encore là à ce moment du récit. Bref, il y a bien quelques passages qui ne manquent pas de charmes mais dans l'ensemble le propos peut s'avérer maladroit, pas vraiment drôle et, surtout, la littérature nous paraît bien fade vu le sujet c'est un peu dommage. Site : Selenie
Je me suis ennuyé : ce mélange de littérature, d'érotisme et de comédie donne un résultat indigeste, dont je suis sorti confus et déçu. Ma sensation, c'est que Deville à recherché à créer quelque chose de provoquant, en oubliant au passage toute subtilité et intelligence.
Lectrice ? Quelle lectrice ? La seule chose que je vois c'est une jeune femme lisant quelques bribes de textes, d'auteurs tels Maupassant et Duras, par-ci, par-là et qui (pour qui ? pour quoi ?) attire toutes les convoitises, sexuelles s'entend. Moi qui m'attendais à un film doux-amer sur les relations entre les individus avec une pointe d'humour et relevé par une touche de culture littéraire, je suis tombée bien bas. Avec des décors dignes de sitcoms minables, une direction d'acteurs des plus fades et un scénario quasi-inexistant, Michel Deville n'arrive pas une fois à transporter le spectateur (véridique me concernant). Je me suis ennuyée et pire, ce film ne m'a pas du tout donné envie de lire. Désespérant.
Ce film est sorti en 1988, et je dois bien admettre qu'il n'a pas trop mal vieilli. J'ai passé un agréable moment avec Miou-Miou. Un grand et beau film ! Un petit bonheur de déco de l'époque. Film à voir !
4 561 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 25 juin 2021
La pseudo-sophistication française est bien présente dans cette mince comédie où Miou-Miou incarne une femme qui décide de faire profession de lire à haute voix aux gens. Ce qui se passe bien sûr c'est que sa sensualité et sa joie de vivre entrent dans les textes de ses clients et les transforment. Tout cela a un charme bien mesuré même si les jeux de mots fantaisistes sont souvent excessifs et perd finalement ce charme lorsqu'il est décidé que le personnage de Marie conserve sa dignité en refusant de lire à haute voix des textes de Sade pour un juge gériatrique et ses amis. À ce moment-là La Lectrice qui avait été discret dans son traitement de la sexualité frappe soudainement le spectateur au visage avec des gros plans de l'entrejambe de l'actrice et l'ensemble de l'exercice commence à apparaître plus ostensiblement misogyne et finalement on a le sentiment que ni le personnage ni l'actrice ne participent à la plaisanterie. Cela n'est pas aidé par la performance flasque de Miou-Miou qui ne s'épanouit pas dans ce genre de rôle car il n'y a vraiment rien à jouer dans ce film et rien à regarder non plus...
Un film qui met en joie. Un petit bonheur d’intelligence et de fantaisie, à la fois ludique, érotique et surréaliste. Une comédie légère et enlevée, tout en humour fin et en trouble mystérieux. Une célébration de la littérature, cultivant le plaisir des mots et les mots du plaisir. Une célébration du cinéma, cultivant le plaisir des images et les images du plaisir. Un exercice de style toujours brillant. La Lectrice (adaptation d’un roman de Raymond Jean), c’est tout cela. Et plus encore. À chaque vision, on découvre des détails, des allusions, des idées qui avaient échappé. Et on jubile face à une orchestration d’une inventivité et d’une précision folles. Cela commence par le scénario, habile tissage de mises en abyme, parfait petit jeu de rebonds, d’échos, de correspondances entre de nombreuses fictions imbriquées. Et puis il y a les dialogues, les jeux de mots, pleins d’esprit. Et puis la mise en scène, virevoltante – l’élégance d’un mouvement permanent. Et puis le montage, surprenant, qui épouse aussi l’allégresse du thème musical du film (Beethoven). Et puis, bien sûr, l’interprétation : le charme tantôt ingénu, tantôt espiègle de Miou-Miou ; le stress drôlissime de Patrick Chesnais ; l’enthousiasme (marxiste) de María Casares… Un délice à tous les niveaux.
Constance a une belle voix et aime la littérature. Elle décide de devenir lectrice pour personnes empêchées. Son nouveau métier la fera rencontrer un adolescent en chaise roulante, une hongroise veuve de général, une enfant gâtée, un PDG pressé, un commissaire de police ou un vieux magistrat libidineux. Jamais sûrement on n'avait relié le cinéma et la littérature aussi profondément, aussi sensuellement, la puissance évocatrice des mots, la douceur, la poésie, la volupté. Miou Miou tenait là un de ses meilleurs rôles où sa grâce, sa légèreté et sa profondeur faisaient merveille. Les dernières 20 minutes, plus terre à terre, estompent à peine ce frisson qui nous a parcouru, comme une brise légère sur la peau.
Un film un tantinet un peu mout il faut le dire. Miou Miou joue sont rôle comme on l’attendait ; sans excès. Quelques textes peuvent déranger. Le film énerve un peu parfois car on se dit que le scénariste a juste voulu nous prouver ses connaissances en littérature française… mais qui ne connaît pas Les Fleurs du Mal de Baudelaire, le Horla de Zola etc… ? Un film à regarder avec modestie, sans complexes.