De Palma qui maitrise bien son sujet, petit malaise d'une dizaine de minutes au début, ou le drame s'impose pas si efficacement mais ensuite tout reprend en force et intrigue. Excellente prestation de l'acteur Cliff Robertson qui nous démontre véritablement "être dans l'obsession". Autre point subtile dans ce film, on se rend compte qu'au fur et à mesure que lui est aussi observer par ce qui l'entoure. Sinon je trouve le final avec quelques secondes de trop, cela adoucit légèrement l'impact de tout l'ensemble.
En rendant une nouvelle fois hommage à Hitchcock, Brian De Palma signe une fois de plus un très bon film. Le rythme est lent, l'intrigue calme ; on prend le temps de nous exposer la situation et de développer le protagoniste, ce qui apporte une très grande densité au récit et aboutit à un final absolument grandiose, un moment d'anthologie à l'état brut. Comme pour "Soeurs de sang", la partition d'Herrmann (qui fait évidemment encore plus ressortir l'aspect Hitchcockien du film) joue beaucoup sur l'atmosphère, à la fois effrayante, fascinante et intimiste ... Bref, c'est encore un thriller impeccable de la part de De Palma. Même s'il ne compte pas parmi ses chefs d'oeuvre ...
Un bon De Palma, néanmoins un peu trop lent. L'intrigue est assez complexe mais on suit agréablement l'histoire grâce à de nombreux plans toujours bien réalisés. Mais ce n'est pas le meilleur de De Palma.
De Palma est vraiment influencé par Hitchcock, on ne va pas s'en plaindre sauf qu'"Obsession" manque d'originalité surtout quand on a vu "Sueurs froides". John Lightow est excellent mais il suffit d'avoir vu un ou deux thrillers pour savoir que l'associé/ami est toujours le méchant. Cliff Robertson s'en sort très bien surtout lors de sa rencontre avec Geneviève Bujold où l'on peut voir l'amour dans son regard. Et si le scénario est bien écrit, on a vu mieux et niveau mise en scène, on a connu De Palma moins lourd. La musique est franchement trop présente.
Les références sur Hitchcock sont nombreuses dans ce film, on sait l'admiration que De Palma porte pour ce (très grand) réalisateur, et que Sueurs Froides est un des films (le film ?) cultes pour De Palma. Étant donné que Hitchcock est un de mes réalisateurs favoris, j'avais espoir que le De Palma soit réussi, mais j'ai été assez déçu. De Palma a beau faire le boulot niveau mise en scène, ça ne suffit pas à faire tenir une histoire de 90 minutes qui en repose principalement sur les quinze dernières. La musique de Bernard Herrmann relève un peu le tout.
Le film n'est pas inintéressant, mais il ne m'a guère passionné malgré un final d'une grande qualité. En tous cas ça m'a donné envie de revoir vertigo.
De Palma aime tellement Hitchcock qu'il reprend ici la trame de Vertigo, sans bien sur atteindre le chef d'oeuvre de sieur Alfred. Nous avons en fin de compte un film bien ficelé, mais qui manque de punch. De Palma fera beaucoup mieux dans un même genre avec Blow Out.
Un extraordinaire exercice de style de la part d'un Brian De Palma qui flottait sur son nuage artistique dans les années 70.Hommage plus qu'appuyé au "Vertigo" d'Alfred Hitchcock,De Palma va jusqu'à reprendre Bernard Hermann et ses cuivres à l'orchestration!Les thèmes du double et de la dualité y sont traités en masse dans des décors baroques et avec un suspense hitchcokien.L'élève se hisse au niveau du maître.Un riche promoteur immobilier voit sa femme et sa fille mourir sous ses yeux parce qu'il n'a pas voulu payer une rançon.Des années plus tard,il tombe éperdumment amoureux du troublant sosie de sa femme.Par la grâce de sa mise en scène précise,virevoltante, constamment inventive;De Palma parvient à passionner durablement tout en provoquant le dérangement devant le caractère malsain des sentiments d'un homme mortifié.Les rues flamboyantes de Florence comme les allées champêtres de la Nouvelle-Orléans sont filmées avec une beauté mystique.Geneviève Bujold dans ce double rôle flotte dans l'étrangeté,alors que Cliff Robertson se débat dans son illusion intérieure.Le dernier quart d'heure absolument prodigieux fait ressortir tout le génie artistique d'un réalisateur alors en état de lévitation.Scotchant.
Tres joli film de De Palma, inspiré de Vertigo et de Rebecca de Hitchcock. Plutôt qu'un plagiat, on peut y voir une declaration d'amour au maitre du suspense, un hommage particulièrement inspiré. Alors, comme toujours avec De Palma, on aime où on aime pas; personnellement, j'ai apprecié le mélange de malsain et de romantisme, la caméra virtuose, les excellents acteurs, la musique de Bernard Herrmann. Le choix des lieux (La Nouvelle Orleans, Florence) est judicieux pour illustrer l'histoire d'un homme qui vit dans le passé et la façon de les filmer est superbe. Si on essaye d'oublier Hitchcock 5 minutes, on peut voir que De Palma dépasse l'exercice de style par la mélancolie profonde qui impregne tout le film, et ce malgré quelques longueurs. Un des ses meilleurs à mes yeux, avec Carrie et Carlito 's way
Ce film, sorte de revisite de Vertigo par De Palma n'a pas le souffle pour tenir 1h40, et souffre de grosses baisses de rythme ainsi qu'un twist prévisible au possible. Malgré la superbe copie restaurée et la mise en scène de De Palma toujours impeccable je n'ai pas vraiment apprécié ce film trop "ampoulé".
Si la première partie n'est qu'une interminable ode à la nécrophilie, l'ultime quart d'heure est une pirouette qui sauve le tout, ne laissant pas le spectateur dans un cul-de-sac comme on pourrait s'y attendre.
Un film et un final qui donne le vertige et c'est volontaire puisqu'il s'agit d'une variation subtile du Vertigo d'hitchcock ou l'on rentre à l'intérieur de la psyché du héros dévasté par la mort de son épouse. Mais ici, l'histoire est plus retorse et perverse encore, ceux qui n'ont pas vu le film pourront s'en apercevoir. Pour autant c'est très émouvant, cette possibilité donné au héros de rattraper ses erreurs et de revivre son amour perdu. Florence est filmée comme une ville fantome, De Palma est à l'aise pour traduire la mélancolie. Très marquant, un beau mélodrame.
Bluffant, bouleversant, hitchcockien au possible...De Palma frappe fort: même si le film reprend la trame de Vertigo (l'obsession d'un homme pour la femme disaprue qu'il a aimé, la seconde chance donnée pour l'aimer à nouveau) jusqu'à en reprendre des scènes entières même la musique envoûtante d'Hermann (compositeur bien connu d'Hitchcock) il faut dire que le résultat nous pousse à voir bien au-delà de ça. De Palma a encore une fois une telle façon d'amener les choses, avec ses plans virevoltants (plus les 2 scenes magistrales d'ouverture et de fin) et un suspense tendu jusqu'à la fin. Genevieve Bujold et John Lightgow sont extraordinaires dans ce film.