Obsession
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128 critiques spectateurs

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Eldacar
Eldacar

53 abonnés 357 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 19 septembre 2013
Tout le monde sait l'admiration que voue Brian De Palma à l'immense Alfred Hitchcock, s'inspirant allégrement de ses films, dans sa mise en scène comme dans ses scénarios. Mais jamais il n'a poussé la réappropriation d'un film hitchcockien aussi loin qu'avec "Obsession", variation plus que limpide autour de "Vertigo". La trame est la même. Un homme perd la femme qu'il aime et la retrouve dans une autre femme, qui lui ressemble étrangement. Dans les deux films on retrouve le thème de l'obsession (évidemment), l'idée d'un lien réel entre les deux femmes, la volonté du personnage masculin de reprendre son histoire là où elle s'était brutalement arrêtée, une relation morbide entre le héros et la femme « retrouvée » (la nécrophilie spoiler: auquel De Palma ajoute l'inceste, qu'il soit consommé ou non
)... Esthétiquement aussi l'influence de "Vertigo" se fait sentir. Même image surexposée et légèrement floue qui confère au film une atmosphère romantique et onirique, même étreinte filmée à l'aide d'un travelling circulaire autour des deux personnages pour traduire la violence et l'étendue de leurs sentiments l'un pour l'autre,... De Palma va jusqu'à engager Bernard Hermann, compositeur virtuose de Hitchcock, dont la superbe partition n'est pas sans rappeler par moments celle qu'il composa pour "Vertigo".
Mais c'est bien là que le bas blesse car le seul véritable intérêt du film est de le comparer à son illustre modèle, "Obsession" ne me semblant pas réellement exister pour lui-même où être particulièrement intéressant lorsqu'il est séparé de "Vertigo". C'est bien dommage car d'autres « réadaptations » de De Palma ont leurs qualités propres, comme "Blow Out" qui n'a rien à envier à son modèle "Blow Up".
Santu2b
Santu2b

260 abonnés 1 797 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 29 juin 2017
L'ombre de "Vertigo" plane évidemment sur "Obsession" que De Palma réalisa en 1976. Outre un synopsis très ressemblant, la présence de Bernard Herrmann à la musique qui renouvèle l'expérience après "Sisters" n'est sûrement pas anodine. Mais là où De Palma réalise un coup de maître, c'est qu'il ne se contente pas avec cet opus d'un seul hommage de l'élève au modèle. Au lieu de sombrer dans la pure et simple révérence, le cinéaste ne prélève que la substance chez Hitchcock pour mieux la transfigurer et l'agrémenter. Avec son propre style, De Palma signe un grand thriller, captivant de bout en bout jusqu'à l'implacable retournement final. Enfin, on sent également toute l'influence de la psychanalyse dans "Obsession", un film presque "freudien" grâce au scénario brillant de Paul Schrader enrichi de métaphores sur les thèmes du double et des apparences. Avec "Carrie" sortie la même année, 1976 fut décidément un excellent cru pour le cinéaste. Magistral.
Julien D
Julien D

1 224 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 15 juillet 2013
Ce nouveau repompage de Brian De Palma dans la filmographie d’Hitchcock (il a, cette fois, poussé le vice jusqu’à embaucher Bernard Hermann pour en composer la bande originale) a au moins le mérite de faire preuve de bien plus de personnalité que des films comme Pulsions ou Body Double. C’est dans la profondeur psychologiques de ses personnages tourmentés que le scénario, à priori un remake vaseux de Vertigo, réussit à prendre son ampleur dramatique et grâce à la beauté éclatante de sa photographie bariolée et au charme de Geneviève Bujold que sa mise en scène devient séduisante. Mais la narration est d’une langueur déconcertante, voulant mettre lentement en place les pièces de ce jeu de séduction-manipulation, thème récurrent chez De Palma, pour mener difficilement le spectateur jusqu’à une révélation finale aussi grotesque que prévisible.
Claude DL
Claude DL

93 abonnés 1 705 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 7 juillet 2013
Encore un excellent De Palma que j'avais vu il y a longtemps. L'auteur nous montre toute l'admiration qu'il avait déclaré avoir pour Hitchcock : on retrouve le style de musique, le scénario alambiqué, et la mise en avant de la psychologie des personnages. Pas le meilleur de sa filmographie, mais du tout bon tout de même.
anonyme
Un visiteur
1,5
Publiée le 7 juillet 2013
Larmoyant, parfois grotesque et totalement irréaliste. Du sous-Hitchcock... en pire
EricDebarnot
EricDebarnot

213 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 mars 2013
"Obsession" a longtemps été l'un de mes films préférés de Brian De Palma - même s'il ne saurait rivaliser en délire kitsch avec le sublime "Phantom of the Paradise", ni en rigueur "hitchcockienne" avec "Body Double", ni en perfection classique avec "l'Impasse" : simplement, ici comme nulle part, De Palma nous proposait un cours pratique sur l'application des thèmes et de la forme inventés par Alfred Hitchcock au cinéma "moderne" (n'oublions jamais que les années 70 ont marqué l'apogée et la mort du cinéma moderne, avant l'engloutissement dans le cinéma de divertissement qui a suivi au cours des années 80, et dont nous ne sommes pas - encore - sortis...). A partir du thème de "Vertigo" - et d'intuitions issues de "Rebecca" et du "Crime était presque Parfait" -, De Palma, assisté brillamment par Bernard Herrmann, décline donc fidèlement la syntaxe hitchcockienne pour en extraire une perspective différente, à la fois respectueuse de celle du Maître, et évidemment décalée. C'est ici le thème de l'inceste qui est introduit comme un poison au sein de la machinerie classique (au lieu de la nécrophilie, ce qui n'était pas mal quand même...), et qui fait dérailler le mélodrame classique vers un ailleurs innommable. Le jeu figé - et extatique - d'un Cliff Robertson, que De Palma semble manipuler à loisir, ajoute une froideur malaisante à un film qui use et abuse pourtant de ficelles mélodramatiques, tandis que Genevieve Bujold, dans son meilleur rôle, insuffle la vie, la passion et le désespoir au sein de la démonstration théorique de De Palma. Suivant son humeur, on adhérera ou non aux péripéties policières de l'intrigue, mais il est indéniable que là n'est nullement le sujet du film, tant De Palma expédie cavalièrement les aspects les plus "logiques" de son intrigue. Evidemment, vu depuis 2013, cette indifférence aux règles du spectacle désarçonne un peu, et fait que "Obsession" exige plus du spectateur actuel qu'en 1977, année de sa sortie.
Christian B.
Christian B.

19 abonnés 696 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 20 mars 2013
Le scénario du film est pas mal , mais on sent la présence du style des films des années 70 , grosse musique pour faire sentir le suspense , mais après avoir passé ce cap le film reste passable , même si on sent très vite l'intrigue
Dicidente
Dicidente

40 abonnés 691 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 15 mars 2013
C'est un film qui effraie par sa bande-son efficace typique aux anciens film, et trop peu utilisés dans les films modernes. Les acteurs sont bons, ça il n'y a pas de problèmes. Mais le film est super mollasson et on est bien content que le film se termine.
Ricco92
Ricco92

235 abonnés 2 162 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 14 mars 2013
Précédant Pulsions ou Body double, Obsession est, après Soeurs de sang, le second de la série de films de Brian de Palma à être entièrement basé sur une réécriture du cinéma hitchcockien. Les références sont multiples (l'installation de Sandra chez Michael rappelle Rebecca, le meurtre final est une copie de celui du Crime était presque parfait...) mais la réelle inspiration est celle de Sueurs froides (Vertigo). De Palma est donc constamment confronté au jeu des comparaisons qui ne peuvent qu'être défavorables si on cherche véritablement du suspense (quand on connait le film d'Hitchcock, on se doute que la ressemblance entre les deux femmes n'est pas un hasard). Sachant cela, le futur réalisateur de Blow out ne cherche pas spécialement à nous plonger dans l'émotion (les séquences de début sont traitées tellement rapidement, un peu comme la première séquence de Vertigo, que l'on sait que c'est un flash-back et que le réel récit commence après) et à rendre crédible son histoire (la révélation finale est assez dure à croire). Il préfère donc s'amuser avec ses références (outre celles à Hitchcock, il multiplie celles à l'histoire artistique de l'Italie permises par le métier de Sandra et par le fait que le client italien de Michael s'appelle d'Annunzio) et avec des plans virtuoses (la première séquence laissant entrevoir un revolver dans le pantalon du serveur crée d'emblée une ambiance d'angoisse). Même si l'aspect mélodramatique habituel chez de Palma peut parfois énerver, c'est surtout ce jeu sur les références qui constitue à la fois l'intérêt et la limite de ce film. Cette oeuvre, possédant une magnifique musique de Bernard Herrmann (le musicien de Sueurs froides bizarrement) et une grande interprétation de Geneviève Bujold (étrangement crédible même lorsqu'elle interprète une enfant), est donc plus une oeuvre que l'on peut apprécier en tant que cinéphile qu'en tant que spectateur contrairement aux remakes non-hitchcockiens de de Palma (Scarface, Les Incorruptibles, Mission : Impossible) ou à ses créations non-référentielles (L'Impasse, Snake eyes...).
annatar003
annatar003

66 abonnés 852 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 27 février 2013
Thriller réalisé par Brian De Palma en 1976, "Obsession" marque encore une fois les inspirations hitchcockiennes du remaker de "Scarface".
En effet, outre les thèmes utilisés, on retrouve également une mise en scène jumelle de celle du maître du suspens ainsi qu'un usage typique des ingrédients qui constituent l'intrigue du long-métrage.
Récit aux allures de romance, "Obsession" travaille à nous dévoiler les mystères enfouis dans le cœur d'un homme à la recherche de l'introuvable. Mais que se passerait-il si cet homme venait à trouver ce qu'il désire tant ? "Obsession" répondra à cette question tout en vous bombardant d'autres interrogations qui ne trouveront de réponses que lors d'un cliffhanger tonitruant.
Malheureusement, la retenu et le manque de partage émotionnel présents dans ce film empêcheront le public de vivre cette aventure comme il se doit ce qui tant à diminuer notre appréciation de l’œuvre. La présence de Cliff Robertson contribue également à cela. Peu communicateur, le comédien intrigue dans un premier temps puis lasse par la répétitivité de ses mimiques.
Au final, "Obsession" impressionne par son fond mais déçoit par sa forme trop distante et trop peu immersive.
ml-menke
ml-menke

43 abonnés 551 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 février 2013
Fiction qui porte bien son nom on a envie que cette tragique mélodrame nous arrive. L'image sale fantasmagorique à son charme. Transparence des sentiments qui produit une forte identification.
Estonius
Estonius

3 608 abonnés 5 461 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 novembre 2020
Si on veut apprécier ce film il ne faut surtout rien en lire avant de le voir, sinon ce n'est même pas la peine. Et c'est vrai qu'on se demande dans quoi on s'embarque, une comédie romantique ? Un thriller psychologique ? Eh bien, non pas du tout, il s'agit d'un remarquable scénario hitchcockien maîtrisé de bout en bout et dominé par l'interprétation magistrale de Geneviève Bujold. Cliff Robertson ayant paradoxalement mais volontairement un rôle en retrait. La réalisation est minutieuse à ce point que si pendant la vision du film on relève des détails qui nous paraissent absurdes, leurs évidences éclatent au fur et à mesure que la vérité se fait jour. La fin est fabuleuse avec juste ce qu'il faut de sulfureux. Un très grand De Palma mais qui fera encore mieux dans Pulsions et dans Body Double. On notera au passage la superbe musique de Bernard Herrmann
AliceL
AliceL

4 abonnés 82 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 31 janvier 2013
C’est le film où De Palma se confronte le plus frontalement à Hitchcok, puisqu’il s’agit tout simplement d’une variation autour de « Vertigo », le grand film conceptuel du maître. Sans complexe, De Palma affirme même avoir « amélioré» le chef-d’œuvre matriciel. On n’en dira pas autant, bien que cette nouvelle version se démarque astucieusement de l’original. Cette fois, l’obsession du héros masculin endeuillé se complexifie par la présence de sa propre fille dans le rôle de la revenante. Si la pirouette est énorme (difficile de croire que la jeune fille ne soit pas d’avantage déstabilisée en retrouvant son père), elle ouvre sur une abîme vertigineuse qui questionne l’inceste et la complexité des rapports père/fille. C’est d’ailleurs ce qui fait vraiment décoller le film et l’étreinte ambiguë de la fin est certainement une des séquences les plus émouvantes et les plus troublantes de tout le cinéma de De Palma. D’autant que le tour de force de faire jouer à Geneviève Bujold sont propre rôle enfant se révèle percutant, autant par la maestria de la mise en scène que par l’hallucinante performance de l’actrice. Le reste du film est tenu, présentant une grande rigueur visuelle, comme jamais le cinéaste ne l’avait atteinte jusqu’ici, et qui annonce celle de ses chefs-d’œuvre à venir (Carrie, Fury, Scarface, L’impasse ou Mission Impossible). De Palma parvient aussi à insuffler un vrai souffle romanesque à ce récit d’une passion morbide, malgré la présence un peu molle de Cliff Robertson - Heureusement que la magnifique Geneviève Bujold est là pour revitaliser leur duo ! On peut considérer « Obsession » comme le premier grand film de Brian de Palma, non sans défaut (le rythme est parfois un peu trop languissant et la manipulation d’identité un peu trop alambiquée), mais il est indéniablement marqué par une grande cohérence formelle et par un vrai geste de cinéaste.
tomPSGcinema
tomPSGcinema

778 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 4 janvier 2013
Avec "Obsession", Brian de Palma réalise sans aucun doute l’un de ses plus beaux films). Le scénario est vraiment parfaitement construit du début jusqu’à sa fin qui est toujours aussi bouleversante à visionner, la photographie de Vilmos Zsigmond est d’une rare élégance et la BO de Bernard Herrmann est juste sublime. Mais ce qui retient aussi l’attention dans ce thriller dramatique, c’est aussi et évidemment la mise en scène quasi parfaite d’un réalisateur qui est alors quasiment au sommet de son art. Ne pas oublier de citer non plus la brillante performance du casting (Cliff Robertson et Geneviève Bujold sont époustouflants), car sans celui-ci, ce chef-d’œuvre du 7ème art n’en serait peut-être pas un.
Plume231
Plume231

3 977 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 31 décembre 2012
La première variation de-palmesque pleinement assumée d'une œuvre hitchcockienne, à savoir bien évidemment "Sueurs froides" que la musique, sublime, de Bernard Herrmann, compositeur attitré du "Maître du suspense", et la sensation de rêve diffus tout au long de l'histoire ne font qu'accentuer. Mais résumer "Obsession" à une simple variation serait la plus grosses injustice que l'on pourrait commettre envers ce film. Car rarement le réalisateur a été aussi inspiré et inventif que pour celui-ci, son usage du panoramique est d'une maestria pour ainsi dire jamais vu ni avant ni après au cinéma, et la scène dans le couloir de l'aéroport est superbement imaginée. Pour le scénario, on suit très attentivement le déroulement de l'intrigue, décortiquant le moindre bout de phrase, le moindre petit plan pour savoir le fin mot de l'histoire avant la fin ; et si on peut parvenir à trouver quelques ingrédients, pour la recette entière on se fait entuber et ça n'en est que plus agréable. Loin d'habitude d'être fan de Cliff Robertson, surtout quand il se fait écraser par la présence d'un acteur nettement plus charismatique genre Michael Caine ou Rex Harrison, je reconnais qu'ici il est pleinement excellent en jouant subtilement le carte de la sobriété pour ce qui est certainement le rôle de sa carrière. Geneviève Bujold s'en sort tout aussi magistralement dans une interprétation qui était certainement loin d'être évidente et qui aurait pu virer facilement au ridicule. Le ton feutré et élégant, qui contraste fortement avec la frénésie et le grotesque volontaires et entièrement maitrisés qui seront les chevaux de bataille par la suite du réalisateur, colle parfaitement à l'univers de De Palma. Une belle réussite.
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