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Un visiteur
2,5
Publiée le 14 juin 2014
Un classique d'après guerre, ça sent les restrictions on voit bien que les plateaux n'étaient pas chauffés. Le réalisateur aurait pu couper un peu dans les rebondissements pour dynamiser le truc
Au début, l'intrigue semble limpide; Rocambole usurpe l'identité d'un fils d'aristocrate pour toucher un héritage. Puis s'accumulent différentes péripéties pour le moins artificielles qui donnent tout son sens au qualificatif rocambolesque. Des personnages apparaissent puis disparaissent, suscitant des situations à peine vraisemblables. On devine dans l'incohérence de la mise en scène, dans les rebondissements laborieux l'origine des personnages, extirpés des feuilletons littéraires du 19ème siècle. L'absence visible de moyens (on voit même la buée expirée par les comédiens dans les studios glacés de l'après-guerre) confine le récit dans de trop nombreuses scènes d'intérieur où de stériles effets d'annonce allongent superficiellement l'histoire. On peut voir dans ce style (qui a paradoxalement son charme) l'ancêtre des sitcoms télévisuelles d'aujourd'hui (qui, elles, n'en ont pas). Pierre Brasseur incarne Rocambole, un bien étrange personnage, ne serait-ce que par son ambivalence -escroc espiègle et sympathique ou assassin crapuleux? Quant à la mise en scène de Jacques de Baroncelli, elle est complètement inconsistante et manque particulièrement d'aérations.