J’ai rarement vu un film aussi soporifique et superficiel que celui-ci. Dirty Dancing, sorti en 1987, lance un véritable phénomène de danse. Grand succès à sa sorti en salle, il devient culte à mesure qu’il connait une 2nde exploitation via la VHS, notamment en France. Pour commencer, pour aimer ce genre de film, il faut apprécier la musique aujourd’hui plutôt datée, les danses et la romance. N’appréciant aucun des trois points, j’espère alors un bon scénario ou un jeu d’acteur convenable. Rien n’est bon, à commencer par une histoire quoique basique mais qui traine en longueur et aucunement passionnante. Le propos qui veut traiter de l’émancipation du personnage de « Bébé » (pire prénom) est foiré, logique avec un personnage aussi insupportable, fille de riche et capricieuse. Ainsi, on avance sans conviction dans le récit, et ce n’est pas les deux premiers rôles qui rattraperont le coup. Patrick Swayze pour commencer qui est celui qui s’en sort le mieux, même si on est loin de sa prestation dans Point Break. Jennifer Grey, c’est le point noir du film. Constamment dans la gêne, ne sachant pas quoi faire et ne sachant pas jouer, c’est de loin la pire prestation du film. Les seconds rôles qui ne servent à rien ne sont pas développés et ont eux aussi un jeu d’acteur approximatif. Peut-être la faute au réalisateur qui semble avoir un problème avec la direction d’acteur, ainsi qu’un manque d’inventivité visuelle. Des images mornes et aucune bonne idée pour transcender le rythme que veut nous faire vivre la danse, mis à part quelques plans et la séquence de fin un peu plus travaillée et marquante. Le final de la danse, le fameux « porté » est d’ailleurs le seul moment marquant du film. Entre la romance peu crédible, les dialogues superficiels et la longueur des plans qui ne racontent pas grand-chose, on s’endort très vite devant cet ovni du cinéma. En effet, la nostalgie doit sûrement jouer beaucoup sur les fans de la première heure, c’est à se demander comment le film survit encore à travers les années.